Si Microsoft mise désormais tout sur le GamePass, les ventes de ses consoles continuent à dégringoler. Le quatrième trimestre de l’année est généralement la période durant laquelle les ventes s’envolent, mais pas en 2024. La fin d’année est traditionnellement la période de l’année durant laquelle les consoles de jeu se vendent le mieux. D’une part, parce que c’est la période la plus chargée en sorties. D’autre part, parce que c’est aussi la période la plus propice pour les cadeaux entre Thankgiving, Noël, la Saint-Nicolas ou le Black Friday. Seulement voilà, pour Xbox, la situation est pour le moins complexe. L’entreprise a vu les revenus de sa division hardware chuter de 29% en un an sur la période qui s’étendait du mois d’octobre au mois de décembre 2024. Certes, cela n’a pas été une grande année en général pour le secteur, mais tout de même. Si Xbox ne révèle aucun chiffre de ventes, on sait que ses Xbox Series ne se seraient écoulées qu’à 31 millions d’exemplaires, contre 67 millions pour la PS5. Sony a donc clairement pris l’ascendant. Traditionnellement, les consoles sont vendues à perte. Le modèle économique des constructeurs est principalement basé sur les commissions sur la vente de jeux. Ils touchent effectivement entre 20 et 30% du prix total. Le problème avec Xbox, c’est que les exclusivités de la machine se retrouvent désormais sur d’autres plates-formes : le PC, la Switch ou encore la PS5. Pas tous les jeux certes, mais assez pour semer le doute chez les consommateurs. A quoi bon acheter une Xbox si on peut de toutes façons jouer aux titres Xbox ailleurs ? Les ventes de machines se tassent et les revenus liés aux commissions chutent. Alors oui, les abonnements au Gamepass permettent de contrebalancer cette mauvaise performance, mais pas totalement si l’on s’en réfère aux chiffres partagés par Xbox. Les revenus aux ventes de software et aux abonnements Gamepass n’ont grimpé que de 2% sur cette période. Plus inquiétant, le chiffre d’affaires de la division dans son ensemble est en chute de 7%. Si Xbox a développé une solide offre de jeux et dispose d’un line-up très séduisant pour 2025, ses performances en 2024 ne sont pas très encourageantes. Inversément, Sony a réalisé plutôt une bonne performance en 2024, avec peu d’exclusivités “maison” et de solides exclusivités développées par ses partenaires (Final Fantasy, Stellar Blade et WuKong pour ne citer qu’eux). Le groupe connait lui aussi des difficultés entre les licenciements, annulations de projets et fermetures de studios. Niveau chiffres toutefois, PlayStation s’en sort pour l’instant beaucoup mieux que son rival. Une chose est certaine : les deux prochaines années seront capitales pour la survie des deux écosystèmes.