Crédit : Belga

Après Facebook, c’est au tour de Google de dire non au fact-checking 

Alors que Meta a mis fin à son programme de fact-cheking aux États-Unis, Google annonce ne pas se plier à la réglementation européenne en ce qui concerne les vérificateurs de faits. Google considère que ce système de modération n’est pas approprié ou efficaces pour ses services, notamment YouTube.  

Aux États-Unis, Meta a mis un terme à son programme de vérification des faits, tout en annonçant un assouplissement de certaines de ses politiques de modération, notamment en ce qui concerne “des sujets sensibles comme l’immigration, les questions trans et le genre”. 

C’est maintenant au tour de Google de dire non au fact-checking, et il est cette fois-ci question du continent européen. Plaçons le contexte : Google est signataire du “code européen de bonnes pratiques contre la désinformation” créé par l’Union européenne en 2018. L’une des règles à respecter de ce code pour les géants de la tech, dont Google fait partie, est la suivante : « intégrer, mettre en valeur ou utiliser de manière cohérente le travail des vérificateurs de faits dans les services, processus et contenus de leurs plateformes ». Le système de vérification des faits est donc une injonction de l’Union européenne.  

Seulement voilà, Google a annoncé ne pas vouloir se plier à cette ligne du code. Dans une lettre obtenue par Axios et adressée à Renate Nikolay, directrice générale adjointe chargée du contenu et de la technologie à la Commission européenne, Kent Walker, le président des affaires internationales de Google, explique que le système de vérification des faits « n’est tout simplement pas appropriée ou efficace » pour les services de Google.  

Précisons également que ce code sera prochainement intégré au Digital Services Act (DSA). Le président des affaires internationales de Google explique à ce propos que l’entreprise américaine « se retirera de tous les engagements de vérification des faits du code, avant qu’il ne devienne le code du DSA ».  

À la place, Google compte miser sur les notes de la communauté pour effectuer une modération sur les résultats du moteur de recherche et sur YouTube, à l’image de X et de Meta aux États-Unis. Il reste maintenant à voir quelle sera la réaction de l’Union européenne. 

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