PlayStation 5 Pro : la console de la surenchère

Avec sa PS5 Pro, Sony franchit un nouveau cap en commercialisant une console au prix record de 799,99€. C’est tout simplement la console PlayStation la plus chère jamais vendue. Malgré les critiques, la machine en a toutefois sous le capot, et elle le prouve. 

Les consoles “mid-gen” sont souvent très critiquées pour leur manque d’innovation. Ce n’est d’ailleurs pas une surprise si cette génération, Microsoft a décidé de faire l’impasse dessus. Développer un nouveau modèle de console coûte très cher et ces modèles ne se vendent pas forcément mieux que l’original… Sony a donc choisi de faire cavalier seul cette fois-ci. Dès son annonce, la PS5 Pro a d’ailleurs été très critiquée, certains journalistes considérant qu’elle n’intègre pas assez de nouveautés pour justifier l’achat. A 799,99€, l’addition est également très salée.

Le design a été repensé, la console est plus fine et plus légère.

Il convient dès lors de mettre les points sur les i. Non, la PS5 Pro n’a pas vocation à remplacer la PS5 classique. Contrairement peut-être à ses ancêtres, qui s’étaient (involontairement) positionnées comme des remplaçantes des anciens modèles. Il s’agit d’une console qui se destine avant tout à un public de passionnés qui ont les moyens de changer de console tous les 4 ans.

Beaucoup de joueurs se précipiteront dessus en espérant “des graphismes plus jolis”, mais c’est une erreur. Il y au total une cinquantaine de jeux optimisés pour le support et globalement, l’évolution est extrêmement timide. Sur les 3/4 des jeux, c’est même difficile de voir la différence à l’œil nu. Tout au plus pourrez vous croiser quelques piétons de plus sur un jeu comme Spiderman 2, ou bénéficier de jolis reflets sur des vitres. La puissance de calcul de la console permet de gérer plus d’objets – la végétation sera donc plus abondante dans certains open world. Les effets de fumée ou reflets seront également plus stylés sur certains jeux, mais ne vous attendez pas à une révolution, malgré son GPU 65% plus puissant. S’il y a bien une catégorie de joueurs qui est concernée par la PS5 Pro, c’est ceux qui disposent d’un écran XXL. La norme aujourd’hui, c’est 55″. De façon générale, la PS5 avait tendance à plutôt mal gérer certains rendus sur des téléviseurs de 65″ et plus. La PS5 Pro bénéficie d’une technologie d’upscaling bien supérieure, alimentée par l’IA, l’équivalent du DLSS sur une console. Est-ce que cela se voit réellement ? Oui, sur un téléviseur XXL. Un peu moins sur un téléviseur de 55″ et moins.

La connectique n’évolue pas, si ce n’est au niveau du Wi-Fi.

Côté technologie, on ressent donc une réelle différence, dans les bonnes conditions. Pour les téléviseurs de TV 55″ et moins, c’est surtout au niveau des temps de chargement (légèrement plus courts), du ray-tracing qu’on sent la différence. Mais il y a également quelques améliorations au niveau de la fluidité par exemple, certains jeux gagnant 10 à 20 framerate par seconde. Ca ne vous change pas la vie mais c’est tout de même meilleur.

Là où on est déçu en revanche, c’est de devoir toujours choisir entre un mode Performances (la fluidité donc) et un mode Fidélité (graphismes). On aurait pu s’attendre à ce que la puissance du GPU permette de gérer les deux en simultané, ce n’est pas le cas. On reste par exemple sur du 30 images par seconde sur un Alan Wake 2, les jeux Horizon bénéficient de légères améliorations au niveau du rendu des détails à distance mais pas de la fluidité, et on a droit à beaucoup plus d’effets visuels sur un Spiderman 2, avec un déluge de ray-tracing, mais à 30 FPS… Le mode Performances reste donc notre choix #1. Là on sent d’ailleurs un peu plus la différence avec un passage à du 80-90 FPS réel sur bon nombre de grosses productions comme Spiderman 2, The Last of Us 2 ou Resident Evil 4. Et ça apporte un réel confort additionnel. On notera au passage que sur Alan Wake 2, le rendu visuel est fortement amélioré, avec une réelle utilisation du ray-tracing qui rapproche la version PS5 Pro de la version PC. Mais encore une fois, à du 30 FPS. A 799,99€, on aurait tout de même pu s’attendre à un plus gros gain de qualité…

La poussière rentrera encore assez facilement à l’intérieur du boitier, attention à veiller au bon entretien de la console !

L’autre grosse évolution sur le plan technique concerne la connectivité avec un passage au Wi-Fi 7. Ca ne changera certainement rien pour vous aujourd’hui – la plupart des routeurs étant encore en Wi-Fi 6, mais c’est une garantie pour l’avenir. On a également droit à deux fois plus de stockage que sur la version Slim avec par défaut 2 To – assez pour installer une dizaine de jeux de l’envergure d’un Call of Duty.

Côté design enfin, il faut bien avouer que Sony a pris les bonnes décisions. La machine est plus légère et plus fine que son ancêtre, elle est également plus jolie et stylée avec ses bandes noires qui lui donnent un côté racé. On regrette cependant que Sony ne soit pas allé jusqu’au bout de ses idées pour repenser totalement le format de la machine, toujours aussi peu pratique à positionner à l’horizontale, et stable uniquement verticalement…

Les + :

  • Plus légère, plus fine que l’originale
  • Une jolie refonte du design
  • Deux fois plus de stockage
  • Un SSD plus rapide que l’original
  • Le Wi-Fi 7
  • Le ray-tracing amélioré, avec quelques jolis effets
  • Un vrai gain de qualité sur les téléviseurs de 65″ et plus
  • Bon refroidissement

Les – :

  • Un prix trop élevé (799,99€)
  • Pas de lecteur de disque par défaut – il faudra encore passer à la caisse (119€)
  • La position horizontale reste compliquée, comme pour la PS5
  • Une très légère amélioration du rendu sur la plupart des jeux, même optimisés
  • Fidélité ou performances, il faut (encore) choisir…

Alors, on craque ?

Avec sa PS5 Pro, Sony vise très clairement un public de passionnés, à la recherche avant tout de confort. La nouvelle console du fabricant multiplie les atouts pour séduire, avec un poids plus léger et une taille réduite par rapport à l’originale, des performances revues (Wi-Fi 7, GPU 65% plus rapide, plus de stockage, SSD plus rapide), et surtout une technologie “powered by Ai” qui sert avant tout les propriétaires de téléviseurs XXL. A 799,99€, l’addition est salée, surtout que la console n’intègre pas de lecteur de disque, mais la PS5 Pro ne s’adresse pas à tout le monde. A l’usage, on sent une vraie différence : temps de chargement plus rapide, plus jolis effets visuels sur certains jeux, meilleur rendu sur les grands écrans… C’est la carte de la surenchère et du confort. Ceux qui s’attendent à prendre une claque côté graphismes font toutefois fausse route : sur un écran de 55″ ou moins, vous ne verrez que très peu de différences. Le rendu des jeux, même optimisé, est à peine amélioré. Notre plus gros regret concerne toutefois les performances générales avec toujours ce fichu choix entre la fidélité ou les performances… Certes, on gagne toujours un petit peu en framerate mais il faudra toujours faire un choix entre la fluidité et les détails. Tout dépendra donc principalement de votre configuration. 

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