Avec Vessel of Hatred, l’emblématique Diablo IV signe sa première extension majeure. Le jeu, qui était pourtant déjà porté par un système de saison, n’était pour l’instant pas parvenu à totalement convaincre les fans, la faute à un suivi assez minimaliste. Vessel of Hatred relève le niveau, tout en apportant un peu d’espoir, après quelques cruelles désillusions des fans. A la sortie de Diablo IV, tout était clair : les fans auraient droit à un suivi irréprochable avec de nouvelles saisons qui apporteraient du nouveau contenu de qualité chaque trimestre, et une extension payante, entrouvrant les portes d’une nouvelle aventure chaque année. Chemin faisant, Blizzard n’est toutefois pas parvenu à) retenir les fans avec ses “saisons”, pauvres en nouveautés. Vessel of Hatred était donc attendu au tournant, puisqu’il s’agit de la première extension payante de Diablo IV. La nouvelle campagne brille par son contenu. Au programme : une nouvelle campagne qui s’inscrit dans la continuité de la campagne principale, une nouvelle classe de personnage aussi avec le Sacresprit, une nouvelle région à explorer, un nouveau mode de jeu et d’autres plus petites nouveautés. Assez pour justifier le prix élevé de 39,99€ ? Première bonne surprise : il n’est pas nécessaire de poursuivre l’aventure avec son personnage original. Vous pouvez très bien démarrer l’extension avec le Sacresprit, puisque toute la difficulté du jeu a été repensée pour s’adapter au niveau du joueur. Commencer avec un personnage de niveau 1 cette nouvelle campagne n’est donc pas un problème. Seconde bonne surprise, le Sacresprit est un personnage très intéressant à incarner. Par essence, il est assez proche du druide. La particularité, c’est qu’il va utiliser les essences de quatre animaux : le jaguar, l’aigle, le gorille et le mille-pattes, dont vont découler ses compétences. Chaque archétype donne au gameplay un style différent. Les fans purs et durs risquent d’avoir du mal avec car il est vrai qu’il est peut-être moins bien équilibré que d’autres personnages mais il n’en reste pas moins très agréable à jouer. Et il matche surtout très bien l’univers de cette extension. Troisième bonne surprise, la région de Nahantu, déjà aperçue dans Diablo 2, est très agréable à explorer. Certains décors sont absolument superbes et donnent à l’univers de Diablo une nouvelle profondeur. On le sent, les level-designers se sont également fait plaisir avec quelques panoramas à couper le souffle. Ca ajoute une touche d’exotisme à Diablo et son univers si sombre. Le bestiaire n’est pas en reste et correspond plutôt bien aux décors… Puis, les vrais fans seront eux sans doute séduits par le nouveau système de “mots runiques”. Il existait déjà un système similaire dans Diablo 2 mais il est ici différent. Concrètement, il s’agit de deux runes qui vont ajouter des effets à des objets qui disposent de deux emplacements libres. C’est facile à utiliser et surtout ça entrouvre les portes à de nombreux combos. Côté défauts, on citera surtout l’histoire qui a tendance à tourner en rond et se révèle globalement peu intéressante. On a davantage l’impression d’être face à un spin-off anecdotique qu’à une grosse extension, et c’est dommage tant justement l’extension a à proposer niveau contenu. On a aussi la sensation qu’au final, tout cela n’est qu’une excuse pour nous faire voir du pays… Le jeu ajoute aussi un système de mercenaire qui vous permettra d’être accompagné de jusqu’à deux alliés dans votre aventure… Concept sympa mais simplifié à outrance, et pas si nécessaire dans un jeu qui est par essence coop. En revanche, Vessel of Hatred gonfle ses muscles côté endgame avec l’ajout de deux modes fort intéressants : les Bas-fonds de Kurast qui vous proposera des missions chronométrées dans des donjons, avec au programme quatre boss inédits et le plein de butins à la fin du run. C’est sympa à plusieurs et plutôt fun, même si on n’y reviendra sans doute pas plus de 5 ou 6 fois. La Citadelle sombre propose elle un mode de jeu de type “raid”. Il faudra ici être 4 joueurs pour coopérer – et l’aspect coopération est vraiment central puisque les joueurs seront amenés à évoluer parfois séparément, parfois ensemble, pour résoudre des énigmes et détruire des boss. C’est plutôt bien pensé mais ça requiert en revanche d’avoir des amis qui ne se déconnectent pas en cours de partie… Le gros plus de ce mode de jeu ? Le butin comprend des objets uniques et mythiques qui valent largement le déplacement… En définitive, s’il est vrai que le prix est assez élevé (39,99€ tout de même!), cette première extension majeure de Diablo IV lui réussit plutôt bien, apportant son lot de nouveautés. Elle vaut particulièrement le coup si vous y jouez à plusieurs. L’aventure solo étant un peu moins intéressante… Forcément, les nouveautés diviseront les foules. Ce n’est pas la meilleure extension Diablo à ce jour, mais elle représente toutefois une solide entrée en la matière. Les + : Les nouveaux environnements Des décors stylés La nouvelle classe Un contenu généreux Les mots runiques Un bestiaire plaisant Les – : L’histoire, peu intéressante Les mercenaires, qui n’apportent pas grand chose Durée assez courte de la campagne