Toutes les décennies, de nouveaux dessins animés apparaissent et forgent la culture de nouvelles générations. Après avoir balayé les années 70 à 90, nous poursuivons notre voyage nostalgique avec les cinq dessins animées incontournables des années 2000. Moins prolifiques que les décennies précédentes, les années 2000 ont tout de même permis de découvrir des séries animées qui sont devenues des classiques. Bleach, Beyblade, Nana, Jackie Chan, Archer, Martin Mystère, Kid Paddle, Code Lyoko et d’autres ont marqué leur génération. Pourtant nous en avons d’autres en tête. Voici cinq dessins animés immanquables de ces années-là (classés dans l’ordre alphabétique). Death Note (2006) Le tout premier générique de la série animée est resté dans sa version originale lors de son exportation. Il utilise la chanson « the World » interprétée par le groupe de metal Nightmare. D’ailleurs, la singularité des musiques de l’animé ont marqué toute la génération, au point de reconnaître les musiques de Yoshihisa Hirano et Hideki Taniuchi qui en sont tirées après quelques notes seulement. Il a également marqué les esprits par sa conception, dévoilant des images fortes empreintes de références et symboliques. On pense forcément à cette image du transfert d’une pomme entre Light Yagami (prisonnier de son existence d’être humain comme les chaînes le suggèrent) et Ryûk, le shinigami (ou dieu de la mort), faisant primairement écho aux personnages d’Eve et du serpent dans la Bible. De même, l’une des dernières images semble faire écho à l’Homme de Vitruve de Léonard de Vinci, Light les bras tombants et les paumes ouvertes, se superposant à la représentation d’un ange. Et nul ne peut oublier les toutes dernières images qui suivent, à savoir la pomme croquée qui laisse place au Death Note. Visuel issu du générique d’ouverture montrant Light retenu vers la Terre échangeant une pomme avec Ryûk, le dieu de la mort Qu’est-ce que le Death Note ? C’est un cahier de la mort que Ryûk a envoyé sur Terre pour casser un peu sa vie monotone du monde des shinigamis. Celui-ci permet tout simplement de tuer une personne à condition d’avoir son nom et son visage en tête. Plusieurs règles entourent son utilisation. Dans les grandes lignes, celui qui trouve le cahier en devient le nouveau propriétaire et il peut voir et converser avec l’ancien. C’est ainsi que Light et Ryûk entrent en contact. Pour chaque personne à tuer, on peut définir la cause de la mort, à condition que celle-ci survienne dans les 23 jours qui suivent. On a quarante secondes pour écrire la cause de la mort, sans quoi elle survient à défaut par arrêt cardiaque. Si on la précise, on obtient un délai supplémentaire pour préciser les détails. Sans rentrer dans toutes les autres spécificités, indiquons tout de même qu’il faut écrire à la main dans le cahier, sans quoi l’action ne fonctionnera pas. Au-delà des musiques, tout le principe lié autour du carnet et de son anti-héros qui l’utilise a séduit. En plus, la série met en avant une confrontation entre notre anti-héros et L. Les deux esprits, brillants au demeurant, jouent une sorte de partie d’échec dans ce thriller fantastique. Chacun a sa propre vision de la justice. Le scénario est très bien ficelé, rien n’est laissé au hasard, pas même la fin intelligemment amenée. Visuellement, l’animé a également marqué les esprits, que ce soient Ryûk avec sa carrure et son faciès reconnaissable entre mille, les fameuses pommes rouges dont se délecte tant le shinigami, l’intervention de Misa et de Rem ou divers passages aux compositions pleines de sens. Son origine Comme beaucoup d’autres avant elle, la série animée est une adaptation du manga du même nom. Ce dernier a été créé en 2003 par le scénariste Tsugumi Ōba et le dessinateur Takeshi Obata. De fait, plus naturellement qu’au siècle précédent, la qualité et le succès du manga ont permis à Madhouse de mettre la main dessus pour en proposer une série animée de 37 épisodes. C’est court, surtout en comparaison des séries fleuves qui continuent même après une dizaine ou une vingtaines d’années, mais elle a le mérite d’apporter une véritable fin à l’intrigue. Pour la petite information, la réalisation avait été confiée à Tetsurō Araki. Représentation de Ryûk et Light Yagami Les projets qui ont suivi Les musiques de l’animé étant très importantes, les mélomanes peuvent se les procurer au travers d’OST sortis sur CD et vinyles. Un peu avant 2010 (entre 2007 et 2009 au Japon, à partir de 2009 en Europe), deux longs-métrages d’animation ont également vu le jour. Il s’agissait de deux films intitulés Death Note Relight, le premier étant sous-titré Vision of God (La vision d’un Dieu sur le marché francophone) et le second L wo Tsugu Mono (La Relève de L sur le marché francophone). Les deux offrent une relecture de la série dans une version bien plus condensée. En plus de l’animation, le Japon a offert plusieurs films en prises de vues réelles. Les deux premiers sortis en 2006 ont été réalisés par Shûsuke Kaneko à l’aide d’une adaptation du scénario signée Tetsuya Oishi. Le troisième film, L: Change the World, a été réalisé par Hideo Nakata et se focalise sur le personnage de L, tout en donnant une origine story à un autre protagoniste du manga. En 2015, la série a le droit à un reboot en live-action. Il sera suivi l’année suivante par une web série en trois épisodes, toujours en live-action, faisant office de préquelle au film Death Note: Light Up the New World qui raconte les événements après la confrontation entre Light et L. L mangeant du chocolat dans le film Death Note 2: The Last Name Enfin, à l’écran, c’est Netflix qui a proposé en 2017 une adaptation live-action américaine réalisée par Adam Wingard. Malheureusement, celle-ci n’a pas convaincu. De quoi mettre en péril le projet de la suite ? Nous ne pouvons pas l’affirmer mais force est de reconnaître que le projet n’a plus donné signe de vie depuis maintenant un peu plus de trois ans. Outre des adaptations en roman et trois mangas sortis en guise de one-shot (tome unique), les joueurs japonais ont pu découvrir trois adaptations de la licence en jeux vidéo. Malheureusement, ces titres sont restés cantonnés au Japon et n’ont vu le jour que sur Nintendo DS. Naruto (2002) « Il y a douze ans, un démon renard à neuf queues terrorisait le pays. Ses queues étaient si puissantes qu’un simple battement de l’une d’entre elles faisait s’écrouler des montagnes et soulevait des marées ». C’est sur ces mots que débute le tout premier épisode de Naruto. Apportant un peu de contexte, la séquence laisse ensuite sa place au générique qui démarre sur la naissance de Naruto avant de faire un bond dans le temps pour montrer un jeune garçon qui fait des bêtises. Le tout permet d’écouter le générique en fond. Celui-ci est connu pour la chanson R*O*C*K*S dont les paroles, écrites par Mastuo Yukio, ont été interprétées par Hound Dog. Son origine Trois ans avant que l’adaptation animée n’apparaisse, Naruto naît dans les pages du Weekly Shonen Jump de la main de Masashi Kishimoto. Le manga va continuer jusqu’à culminer à hauteur de 72 tomes. À l’image de ce qui a été fait pour Dragon Ball et Dragon Ball Z, l’adaptation en animé va se distinguer en deux séries de noms différents. La première, Naruto, comporte 220 épisodes et reprend le début du manga sur la période des 12 à 13 ans du héros. La deuxième, Naruto Shippûden, se déroule trois ans plus tard et comporte 500 épisodes tout pile. Après une rapide addition, cela signifie qu’il faut regarder 720 épisodes pour avoir la totalité de l’adaptation du manga. Bien entendu, plusieurs épisodes n’adaptent pas le format papier et viennent remplir la trame. Ceci est dû au fait que la publication du manga n’avançait pas aussi vite que la production de l’animé. Sakura, Naruto et Sasuke issus de l’anime Naruto Dans tous les cas, c’est un véritable succès. Les lecteurs et spectateurs se prennent d’affection pour ce jeune ninja qui va tout faire pour réaliser ses rêves, même lorsque la vie lui met des bâtons dans les roues. La réussite est aussi due à la mise en scène des combats, à l’histoire qui joue sur les fibres émotionnelles et à l’univers de ce nekketsu qui montre entre autres toute la beauté de l’amitié et de la persévérance. Visuel de Prime Vidéo pour promouvoir la saison 1 de Naruto Shippuden avec Sakura, Naruto et Kakashi Les projets qui ont suivi Après le manga originel, la série a eu le droit à un one-shot, Naruto Gaiden, un manga qui s’attarde sur Sarada à la quête de l’identité de ses parents. Ce dernier a été conçu comme une passerelle entre Naturo et la suite parue en 2016, à savoir Boruto: Naruto Next Generations. Comme le titre l’indique bien, on suit la nouvelle génération de ninjas menée notamment par Boruto, le fils de Naruto. La série comporte 22 volumes et est toujours en cours de publication. Entre temps, deux séries spin-off ont vu le jour en 2023, à savoir Sasuke Retsuden et Konoha Shinden. Visuel illustrant Boruto, le fils de Naruto Bien entendu, plusieurs films, OAV et deux moyens-métrages existent également depuis 2003. On retient surtout les plus récents, à savoir The Last: Naruto the Movie et Boruto: Naruto the Movie sortis respectivement en 2014 et 2015 au Japon (2015 en Europe). D’autres projets ont également pris vie, dont une vingtaine de romans, un jeu de cartes à collectionner (entre 2003 et 2013) et une multitude de jeux vidéo. Nous n’allons pas tous les énumérer mais, parmi les incontournables, il y a assurément la série des Naruto Shippuden: Ultimate Ninja Storm. On peut également ajouter les deux jeux d’Ubisoft, Rise of a Ninja et The Broken Bond qui avaient le mérite d’offrir des visuels respectueux de l’œuvre originale, des graphismes de qualité et une ambiance séduisante. Projet à venir Outre la continuité du manga Boruto qui est toujours en cours, le projet marquant à venir n’est autre qu’un long-métrage live-action. Le film pris en charge par Lionsgate a été annoncé en 2015 et, neuf ans plus tard, l’espoir de le voir débarquer renaît. C’est en tout cas ce qui ressort d’une interview de Tasha Huo accordée à Entertainment Weekly dans laquelle on apprend que le « script est terminé ». Titeuf (2001) Une musique entraînante de Terry J. Neale et Rick Mulhal, un garçon à la mèche jaune iconique qui fait un d’œil avant de faire un striptease, un « c’est pô juste » qui retentit, quelques bruitages… À n’en pas douter, nous sommes bien en présence du premier générique de Titeuf. De prime abord, il s’agit d’un enfant de huit ans qui fait plein de bêtises. Mais la licence est plus profonde que cela, montrant de manière originale la perception de la vie par les yeux des plus jeunes. Comprendre le monde qui les entoure, à un âge où des changements majeurs s’opèrent, est complexe. Les amitiés, le respect des autres, la compréhension du fonctionnement de chacun, la sexualité, etc., voilà autant de thèmes qui sont abordés et auxquels les plus jeunes, tout comme les moins jeunes, peuvent s’identifier. Son origine Avant d’être une série animée de 326 épisodes réalisés entre 2001 et 2017, Titeuf est avant tout une bande dessinée créée par Philippe Chappuis, plus connu sous le nom de Zep. Celle-ci n’est pas toute jeune puisque le premier tome a été publié en 1992. Dans une interview donnée à Le Monde, Zep parle de son rapport à Titeuf qui est né un peu par hasard, suite à des bruits émanant d’une cour d’école qui était au bas de son atelier. Il déclare ainsi que cela lui a permis de retrouver toute son enfance. Le premier story-board était comme une sorte de journal intime qu’il remplissait des années après. L’humour lui permettait de désamorcer certaines situations, d’apporter de la légèreté. Il raconte d’ailleurs comment il aurait pu passer à côté de l’opportunité que lui a offerte Jean-Claude Camano (les éditions Glénat) et qui lui a permis d’en être là où il en est désormais. Extrait de Titeuf, la série animée avec, de gauche à droite, Hugo, Manu, Titeuf, Vomito, Dumbo et Nadia Les projets qui ont suivi Outre une adaptation en romans destinés aux enfants à partir de six ans, Titeuf a eu le droit à une adaptation en long-métrage. Simplement baptisé Titeuf, le film, il a vu le jour en 2011, soit pour célébrer les dix ans de la série. Une dizaine de jeux vidéo ont également été édités. Ce sont majoritairement des party-games plus ou moins moyens, le premier étant sorti en 2001 sur Game Boy Color et le dernier, Titeuf Mega Party, sur les supports plus récents en 2019. En revanche, le produit dérivé que l’on retient le plus, c’est assurément Le Guide du Zizi Sexuel, un livre sur lequel Zep a collaboré avec Hélène Bruller. Sorti la même année que la série animée, il permettait aux plus jeunes d’aborder tous les thèmes liés à la sexualité avec humour et décomplexion. Un véritable support éducatif que les parents pouvaient (et peuvent) utiliser pour aborder ce sujet souvent délicat qui, chez certains peut créer un malaise. D’ailleurs, ce dernier a eu le droit à une réédition enrichie en 2020. Couverture de la nouvelle édition de Titeuf, le guide du zizi sexuel aux éditions Glénat Totally Spies! (2001) Bien qu’il s’agisse d’une production française, le premier générique d’ouverture des Totally Spies! est en anglais. Un plus pour faciliter l’exportation. Les images étaient accompagnaient de la chanson Here We Go de Moonbaby. Très dynamique et entêtant, le générique présente les trois personnages principaux, dans leur vie de tous les jours d’abord et dans leur vie d’espionne ensuite. L’occasion d’avoir un aperçu des aventures qui attendent les spectateurs, entre sorties entre filles et missions périlleuses avec utilisation de bon nombre de gadgets. Son origine Cette série d’animation est une création originale du duo Vincent Chalvon-Demersay et David Michel, connu un peu plus tard pour l’adaptation de la bande dessinée italienne Martin Mystère en série animée. Fait amusant, comme le suggère le générique original en anglais, la série française n’a pas fait ses débuts en France. Il faut traverser l’océan Atlantique pour trouver sa première diffusion. Vous l’aurez compris, elle a d’abord séduit les jeunes spectatrices et spectateurs nord-américains. Ce n’est que l’année suivante, en 2002, que celle-ci débarque sur les téléviseurs francophones, avant d’être diffusée dans plusieurs autres pays dont la Belgique. Toujours en cours de diffusion (avec la saison 7 cette année), la série a été renouvelée pour une saison 8. Clover, Alex et Sam en tenue d’espionnes Trois femmes qui enquêtent pour le compte d’une agence et qui reçoivent les missions d’un homme, ça ne vous rappelle rien ? Charlie’s Angels bien sûr ! La série de 1976 a été une source d’inspiration pour la création de Totally Spies. Néanmoins, le dessin animé s’amuse des clichés des adolescents, à l’image du personnage de Mandy, et des clichés des films et séries d’espionnage. Le tout est amené avec beaucoup d’humour. Les dialogues sont bien écrits et les aventures ont un côté très moderne avec l’utilisation de bon nombre de gadgets (comme dans James Bond par exemple). Sam, Alex et Clover en mode lycéennes dans des tenues de la vie de tous les jours Quand elles ne font pas du shopping ou des soins de beauté, les trois amies Sam, Alex et Clover enfilent leur combinaison moulante pour mener l’enquête. Les situations sont souvent cocasses, à l’image dont Jerry, le patron du WOOHP (organisation secrète pour la protection de l’humanité), les convoque. C’est toujours par surprise via un système astucieux. Aventure, action, thèmes du quotidien, gadgets (dont le fameux rouge à lèvres laser), tous les ingrédients sont réunis pour offrir une série d’espionnage captivante. Les projets qui ont suivi Outre des DVD reprenant quelques épisodes d’une saison (à l’image de Totalement Versailles qui compile les deux derniers épisodes de la saison 6), la licence a surtout eu le droit en 2009 à un véritable film sous-titré Comment tout a commencé. Comme ce dernier l’indique, il revient aux origines de notre trio d’espionnes pour leur offrir une origin story. Cela permet aux spectateurs de découvrir comment ces trois lycéennes vont se rencontrer et ainsi devenir amies et espionnes. La même année, le duo de créateurs développe une série dérivée, The Amazing Spiez! Dans cette dernière, il est toujours question d’espionnage et de missions pour le WOOHP. La différence, c’est que les lycéennes laissent ici leur place à trois frères et une sœur, tous les quatre étant plus jeunes, Lee l’aîné étant « seulement » âgé de 13 ans. Clairement, cette nouvelle série se destine à ouvrir la licence à un public plus large, en l’occurrence plus jeune. Tony, Megan, Marc et Lee, ce sont les quatre agents secrets de la série dérivée The Amazing Spiez! Outre des livres et une multitude de produits dérivés, la licence a également eu le droit à ses déclinaisons en jeux vidéo. Cela a débuté en 2005 avec un jeu du même nom sur Game Boy Advance. Ensuite, c’est principalement la Nintendo DS qui a accueilli quelques titres entre action/aventure et party game. Malheureusement, ces derniers n’ont pas vraiment brillé. On note toutefois une originalité dans le lot, à savoir Totally Spies! : Mon Agenda Secret d’Ubisoft. Sorti en 2009 sur Nintendo DS, celui-ci prenait la forme d’un journal intime numérique, avec des conseils de la part des trois héroïnes. Jaquette du jeu Totally Spies! Mon agenda secret d’Ubisoft Les projets à venir Deux projets sont actuellement dans les cartons. Le premier, le plus concret, c’est un jeu vidéo d’action signé Microids et Balio Studio (studio belge auquel on doit les jeux Les Sisters, Titeuf Mega Party, Fort Boyard…) qui est prévu pour la fin octobre. Il se nomme Totally Spies! Cyber Mission. Le deuxième, c’est un projet développé par Amazon pour Prime Vidéo. Il s’agira d’une série en live-action qui sera produite par Will Ferrell, Jessica Elbaum et Alix Taylor. Malheureusement, la patience sera de mise, le projet ayant été récemment officialisé, en juin 2024 plus précisément. Yu-Gi-Oh! Duel Monsters (2000) « À toi de jouer ! Yu-Gi-Oh… C’est l’heure du du-du-du-duel! ». Le premier générique francophone de Yu-Gi-Oh! n’était pas forcément très varié au niveau des mots utilisés. Néanmoins, cette séquence d’ouverture profitait de quelques notes musicales mémorables et permettait de mettre en avant tous les ingrédients principaux de la licence. Le premier épisode se lançait ensuite sur une phase en classe durant laquelle Yûgi Muto apprend les règles du jeu de cartes à son ami Joey Wheeler. L’occasion pour le spectateur de comprendre dans quoi il s’embarque avant d’en prendre plein les mirettes avec un passage à la boutique du grand-père de notre protagoniste principal… Afin d’admirer le célèbre Dragon blanc aux yeux bleus. Ensuite, l’histoire va se développer, intégrant des antagonistes et de nouvelles cartes, dont Exodia le Maudit ou encore les trois dieux égyptiens Slifer le Dragon du Ciel, Obelisk le Tourmenteur et le Dragon Ailé de Râ. La recette est également agrémentée de magie, de mysticisme, le tout associé à une technologie moderne capable de donner vie aux cartes le temps des affrontements. Tous les personnages ont des histoires développées, les liens d’amitié sont porteurs et la découverte des nouvelles cartes et des stratégies à mettre en place pour jouer est captivante. La recette fonctionne. Exemples de cartes physiques Yu-Gi-Oh, dont Magicien Sombre, Dragon Blanc aux Yeux Bleus et Dragon Poussière d’Étoile Son origine La licence est née au cours de la deuxième partie des années 90. Comme pour beaucoup de séries animées populaires, elle provient d’un manga éponyme, en l’occurrence celui de Kazuki Takahashi. Il existe 38 volumes qui ont été publiés entre 1996 et 2004. Ils ont donné naissance à deux séries animées distinctes. La première a été prise en charge par Toei Animation, ce qui a permis d’adapter les sept premiers tomes du manga en 27 épisodes diffusés uniquement au Japon sur six mois. C’est pour cette raison que nous n’en tenons pas vraiment compte et que nous mettons en avant la deuxième série, sous-titrée Duel Monsters. Prise en charge par Gallop, elle a débuté au Japon en 2000, prenant la suite pour transposer toute l’histoire du manga, du Tome 8 au dernier. La diffusion originale s’est étalée sur quatre ans et, entre temps, elle s’est exportée à l’international. Visuel officiel de Yami Yugi, la réincarnation d’un pharaon prenant possession du corps de Yugi Muto Les projets qui ont suivi Aussi étrange que cela puisse paraître, la société américaine 4Kids Entertainment (distributeur en Occident) a commandé au studio japonais Gallop, en charge de la série animée depuis 2000, une série dérivée qui n’a jamais été diffusée au Japon. Elle se nomme Yu-Gi-Oh! Capsule Monsters et se compose de 12 épisodes. Si le manga original dispose d’une véritable fin, cela n’a pas empêché d’autres projets de voir le jour, en dehors de la particularité réservée aux États-Unis. Sur le papier, on retrouve Yu-Gi-Oh! R en 2004 et Yu-Gi-Oh! Zexal qui sera adaptée en série animée. A contrario, Yu-Gi-Oh! GX et Yu-Gi-Oh! 5D’s sont deux séries d’animation qui ont été adaptées en mangas. Quatre autres séries animées ont vu le jour ensuite entre 2014 et aujourd’hui, la dernière en date étant Yu-Gi-Oh! Go Rush!! qui a débuté en 2022 et est toujours en cours de diffusion. Visuel illustrant, de gauche à droite, Jack Atlas, Yusei Fudo et Aki Izayoi, personnages phares de l’animée Yu-Gi-Oh! 5D’s Le concept même de la licence fait qu’une adaptation vidéoludique était inévitable. Après tout, même Pokémon a eu le droit à son premier jeu vidéo basé sur les cartes avec le Trading Card Game sur Game Boy. Dans Yu-Gi-Oh!, les personnages manipulent les cartes, celles-ci sont déjà créées, les règles sont posées, il suffisait donc simplement de transposer le tout. Autant dire que Konami, qui a récupéré les droits, en a bien profité puisque l’éditeur a sorti une cinquantaine de titres depuis 1998. Inutile donc de tous les énumérer. Nous pouvons toutefois évoquer les plus marquants que sont YuGi-Oh! Duel des ténèbres sur Game Boy Color, Yu-Gi-Oh! Forbidden Memories sur PlayStation et les diverses adaptations estampillées 5D’s. À ceux-là, vous pouvez ajouter Legacy of the Duelist: Link Evolution (PC, PS4, Switch, Xbox One) et le plus récent, Master Duel, qui est disponible sur l’ensemble des supports actuels. Sa particularité, c’est que c’est un free-to-play. Vous pouvez donc le télécharger gratuitement, en sachant que vos données de jeu sont transférables d’un support à l’autre pour continuer votre partie quelle que soit votre plateforme de jeu.