Nous continuons à mêler nostalgie et découverte. Après avoir évoqué les années 70 et les années 80, nous vous invitons logiquement à découvrir cinq dessins animés incontournables des années 90. Les années 90 ont été extrêmement riches en nouvelles productions. Les trentenaires et plus ont bien connu cette période qui permettait de découvrir des séries comme Sailor Moon, Les Zinzins de l’Espace, Sonic, Digimon, Les Super Nanas, Fly, GTO, Jumanji et bien d’autres. La sélection a été compliquée mais voici cinq dessins animés immanquables des années 90 (classés dans l’ordre alphabétique). Batman: The Animated Series (1992) Le logo de Warner qui laisse sa place en fondu aux lumières d’un dirigeable de la police, comme des yeux lumineux qui percent la nuit… Pas de parole, mais des notes incontournables. Le générique de la série animée Batman a marqué toute une génération. En environ une minute, il donnait le ton de la série. Avec son action, sa grosse Batmobile et ses jeux d’ombres et de lumière, jusqu’à l’intégration de quelques références pour les fans, il captivait en un instant les spectateurs. Le nom de la série n’apparaissait même pas tant on savait à chaque instant qu’on avait affaire à Batman. Pour la petite anecdote, c’est Dany Elfman qui a composé le générique en se basant sur celui qu’il avait créé pour le film Batman de 1989 signé Tim Burton. Image iconique de la fin du générique révélant Batman suite à un éclair qui pourfend le ciel Son origine Inutile de revenir sur toute la genèse de Batman. Ce justicier nocturne, homme d’affaires connu sous le nom de Bruce Wayne le jour, a été dévoilé en 1939 dans le 27ème numéro de Detective Comics. Il est issu du crayon de Bob Kane et de la plume de Bill Finger. Le personnage est tellement célèbre qu’il a le droit, après deux serial américains diffusés en 1943 et 1949, à une première série live-action avec Adam West dans le rôle-titre dès 1966. Elle est connue pour sa légèreté et son aspect humoristique entre les combats, les dialogues et les costumes. La même année, c’est Leslie H. Martinson qui offre une adaptation de celle-ci en long-métrage, toujours avec Adam West et Burt Ward (qui incarne Robin) à l’affiche. Il a fallu attendre 1989 et un projet de film confié à Tim Burton pour que le chevalier noir regagne un ton plus sérieux. C’est ce qui a servi de base à Bruce Timm et Eric Radomski pour la série animée Batman. Celle-ci est composée de deux saisons pour un total de 85 épisodes. Batman incarné par Michael Keaton dans le film Batman de Tim Burton Avec son style graphique marqué, ses décors et autres éléments qui fleurent la période Art Déco, avec un penchant pour le gothique tout en intégrant des éléments modernes pour l’époque, la série prend une orientation plus sombre. Si celle-ci a tant séduit, c’est clairement parce qu’elle était l’adaptation la plus fidèle au matériau d’origine. Le style visuel, les méchants, l’écriture des personnages qui gagnaient en profondeur (à commencer par Mr Freeze), la création de Harley Quinn (grâce à Paul Dini) à la personnalité si fascinante, les dialogues savoureux, tout les ingrédients étaient réunis. À cela, les anglophones pouvaient ajouter le doublage de Kevin Conroy pour Batman et celui de Mark Hamill pour le Joker. Pour la version francophone nous avions également deux pointures, à savoir respectivement Richard Darbois et Pierre Hatet. Harley Quinn accompagnée de Poison Ivy dans la série animée Batman Les projets qui ont suivi Il serait beaucoup trop long de parler de tous les projets Batman tant il y en a eus. Nous allons donc nous concentrer sur ceux qui font suite à la série. Pour commencer, ce sont les étals des revendeurs qui ont été envahis des produits dérivés, dont les jouets. Ensuite, il faut attendre 1997, soit deux ans après la diffusion de la deuxième saison pour avoir le droit à une suite directe. Celle-ci est baptisée The New Batman Adventures, série qui a permis d’introduire le personnage de Nightween. Elle a également permis de lancer les comics The Batman Adventures. Robin, Batman et Nightwing réunis dans The New Batman Adventures Pour terminer la chronologie, c’est en 1999 que sort Batman Beyond. Elle propulse l’univers du chevalier noir dans un monde futuriste et permet de voir un Bruce Wayne âgé prêt à passer le flambeau à son successeur, le bien connu Terry McGinnis. Entre temps, deux longs-métrages ont vu le jour, en 1993 et 1998, à savoir Batman : Mask of the Phantasm et Batman and Mr Freeze : SubZero. Il est également bon de noter que le Batman de la série animée fera une incursion dans la série Superman de 1996 et sera présent en 2001 dans l’excellente série dédiée à la Justice League, le tout faisant partie d’un même projet. Terry McGinnis dans son costume de Batman version Batman Beyond Enfin, le monde vidéoludique n’a pas échappé à plusieurs adaptations, dont le jeu Game Boy Batman: The Animated Series en 1993. Pour les titres les plus marquants, nous notons le mauvais Batman of the Future: Return of the Joker (PlayStation et Nintendo 64), l’originalité du jeu de course Batman: Gotham City Racer (PlayStation – 2001) ou, du côté des plus réussis, The Adventures of Batman and Robin (Mega Drive en 1994 avec une adaptation en 1995 sur SNES et Game Gear) et Batman: Vengeance (2001 à 2002 selon les supports, le jeu ayant débuté sur PS2 et GBA avant d’atterrir sur GameCube, Xbox et PC). Les Aventures de Tintin (1992) Là également, pas de paroles mais une musique emblématique aux notes reconnaissables entre mille. Fruit de la collaboration de Jim Morgan, Tom Szczesniak et Ray Parker (à ne pas confondre avec Ray Parker Jr., le compositeur de Ghostbuster), elle accompagnait à merveille un visuel rendant hommage au support d’origine. Après quelques secondes animant les cases d’une bande-dessinée et un saut qui reprend toute la largeur de l’écran, le générique affichait Tintin, personnage blond à la célèbre houppette, et son fidèle chien Milou courant devant le non moins iconique cercle jaune sur fond noir, l’ombre du reporter s’inscrivant dans ce dernier. Ensuite, les images montrent quelques passages rappelant les albums, tout en s’attardant sur les personnages récurrents. Image iconique immortalisant Tintin courant avec Milou devant le cercle jaune sur fond noir (Crédit – Mediatoon) Son origine Qui en Belgique ne connaît pas Tintin ? Cette création de Hergé (de son vrai nom Georges Remi) a vu le jour début 1929 dans le Petit Vingtième avec Tintin au pays des Soviets, une critique ouverte du régime communiste. Il est suivi de Tintin au Congo, connu pour son discours pro-colonialiste. La série évoluera ensuite, se détachant notamment des clichés pour apporter des aspects plus réalistes, avec plus de recul sur des événements réels. Au total, ce sont 24 albums qui sont sortis, en sachant que le dernier, Tintin et l’Alph-Art, n’a jamais été achevé, l’auteur décédant d’une grave maladie en 1983, quasiment quatre ans après avoir abandonné le projet qu’il avait débuté suite à un fort épuisement dû à son problème de santé. Couverture de l’album Tintin au Tibet La série, quant à elle, arrive bien plus tard, grâce notamment à Ellipse, une société de production fondée par Philippe Gildas, célèbre animateur de Nulle part ailleurs, une émission de divertissement diffusée sur Canal+. L’Express est revenu sur la création de la série animée, sur le défi que cela représentait de convaincre Fanny Rémi, la seconde épouse de Hergé qui gère les droits de l’œuvre. Malgré le risque financier, grâce au travail d’une bonne soixantaine de dessinateurs, cette collaboration entre la France, la Belgique et le Canada a fini par voir le jour en 1992. Même si elle se veut très fidèle à l’œuvre originale, notamment au niveau des visuels, il ne faut pas oublier qu’elle comporte plusieurs libertés et adaptations. En effet, la série animée était destinée à un large public, dont des jeunes spectateurs. De fait, les éléments violents ou inadaptés à l’audience ont été édulcorés, voire supprimés. De même, les deux premiers albums de la licence ont été laissés de côté du fait de leurs histoires portant trop à polémiques. Les projets qui ont suivi Comme vous avez pu le lire, il est très difficile d’obtenir les droits pour l’exploitation de la licence. De fait, sur les écrans, la seule adaptation que l’on retient c’est The Adventures of Tintin: The Secret of the Unicorn. Le Secret de la Licorne (dans sa version française) est sorti en 2011. Réalisé par Steven Spielberg, il adaptait librement la bande-dessinée du même nom. C’est finalement du côté de l’univers vidéoludique que l’on trouve le plus de projets. Plusieurs sont signés Infogrames, dont le plus connu, Tintin au Tibet (1995 sur SNES, porté en 1996 sur d’autres supports dont la Mega Drive), réputé pour sa difficulté. Plus récemment, le film de Steven Spielberg a eu le droit à une adaptation plutôt moyenne d’Ubisoft (2011), tandis que le duo Microids et Pendulo Studios a sorti en 2023 Tintin Reporter – Les Cigares du Pharaon. Les projets envisagés Deux projets étaient sur la table. Le premier, c’est un nouveau film d’animation de Peter Jackson (King Kong, Le Seigneur des Anneaux) qui se fait toujours attendre. Aucune information concrète n’a été donnée, pas même une fenêtre de sortie. Le deuxième, c’était un film d’animation de Patrice Leconte qui désirait adapter Les Bijoux de la Castafiore. Malheureusement, d’après les révélations de Voici en début d’année, le projet ne verra pas le jour. C’est le réalisateur lui-même qui l’a confirmé en indiquant que les droits ont été vendus par Moulinsart à Paramount et que seul Peter Jackson qui travaille sur le nouveau film d’animation pourra en profiter. La déclaration a au moins eu le mérite de garder la flamme de l’espoir allumée pour les fans qui attendent depuis 13 ans la suite au Secret de la Licorne. One Piece (1999) « Fortune, gloire et pouvoir », il n’en faut pas vraiment plus pour connaître les motivations des pirates qui se lancent sur Grand Line à la recherche du trésor de Gol D. Roger. Magie, ce dernier est connu sous le nom du One Piece, donnant ainsi son nom à l’œuvre. Le premier générique d’ouverture de la série est We Are! et a été conservé dans sa version originale lors de la localisation de la série en français. Il est interprété par Hiroshi Kitadani. Il est le point départ de ce qui va être une grande aventure. Le mot « grande » peut même être pris au sens littéral puisque, à ce jour, il existe 22 saisons qui cumulent plus de 1100 épisodes. 25 ans après sa création, la série est toujours en cours de diffusion. Cette longévité, elle a doit à ses nombreux personnages à l’écriture souvent complexe, à Monkey D. Luffy, le héros, bien sûr, mais également à tous ceux de son équipage et aux autres, qu’ils soient récurrents ou non. Personne ne sait où est le One Piece mais tout le monde veut croire à la légende qui promet que celui qui le trouvera deviendra le roi des pirates. En plus, l’histoire rajoute des pouvoirs ouvrant le champ des possibles, grâce notamment au fruit du démo qu’a mangé notre héros et qui lui a permis d’obtenir son extraordinaire élasticité. Il fait d’ailleurs partie du sous genre nekketsu des shônen, à l’image de Saint Seiya, Dragon Ball, Naruto, Bleach et bien d’autres. Visuel du collector du Tome 100 (existe aussi pour les tomes 98 et 99) Son origine Vu le succès de One Piece, tout le monde doit déjà savoir qu’il s’agit d’un manga créé par Eiichirō Oda dont la première publication remonte à 1997, l’année précédente si on tient compte de ses deux histoires écrites préalablement et connues sous le nom de Romance Dawn (Volume 1 et Volume 2). Son auteur continue à écrire l’histoire, la série étant toujours en cours, le tome 109 étant disponible au Japon depuis le 4 juillet 2024, pendant que les fans européens attendent le tome 108. L’auteur ayant une idée très précise de la fin qu’il souhaite offrir à son œuvre, il continuera jusqu’à la mener à terme. Logiquement, face au succès du manga, la proposition d’une adaptation en série animée ne s’est pas trop fait attendre. C’est d’autant plus vrai qu’un OAV avait vu le jour en 1998 (One Piece: Defeat Him! The Pirate Ganzack de son nom complet). C’est la Toei Animation qui a fait le premier pas pour produire la série. Celle-ci est réalisée dans le plus grand respect de l’œuvre originale. S’il y a bien quelques différences ou adaptations, notamment pour rendre quelques scènes moins choquantes pour un public plus jeune ou pour rajouter quelques histoires mineures pour rallonger le fil, il faut reconnaître que l’histoire de la série suit de très près celle du manga. Monkey D. Luffy entouré par certains membres de son équipage Les projets autour de la licence Même si le manga et l’anime sont toujours en cours de production, cela n’a pas empêché d’autres projets de voir le jour. En plus des éternels produits dérivés, la licence compte trois OAV (dont celui créé avant que la Toei ne prenne la licence sous son aile) et une quinzaine de films produits entre 2000 et 2022. Nous n’allons pas revenir sur chacun d’eux mais on peut néanmoins noter que le premier s’appelait simplement One Piece: The Movie. On met également l’accent sur One Piece: Strong World puisqu’il s’agit d’un long-métrage de Munehisa Sakai qui a été entièrement supervisé par Oda. Pour les plus récents, il y a One Piece: Stampede de 2019 (pour les 20 ans de l’anime) et One Piece: Red de 2022, un véritable succès qui marquait le coup pour les 25 ans de la licence. Netflix a pour sa part entamé une adaptation en série avec des prises de vues réelles. Saluée par la critique sur plusieurs points, elle offre une véritable porte d’entrée aux personnes qui ne connaissent pas encore la saga. La saison 2 est actuellement en cours de réalisation. Enfin, lors du One Piece Day ’24, Toei Animation a annoncé que Wit Studio (Attack on Titan, Vinland Saga) est actuellement en charge d’un reboot de la série animée. Le projet est entre les mains du réalisateur Masashi Koizuka (Attack on Titan). Enfin, inutile de dire que, à l’image de toutes les séries qui attirent les regards, les éditeurs de jeux vidéo se sont intéressés à d’éventuelles adaptations. C’est Bandai Namco Games qui s’en charge. Il en existe plus d’une quarantaine, dont plusieurs qui n’ont pas dépassé les frontières nippones. Le premier jeu à s’être exporté, c’est One Piece: Grand Battle! (PlayStation 1 et 2) au début des années 2000. Ensuite il a fallu attendre 2006 pour jouer à One Piece: Grand Adventure sur PlayStation 2. Les sorties ont été après plus nombreuses, notamment avec les jeux Pirate Warriors. Le dernier en date, c’est One Piece Odyssey, un RPG sorti en 2023 sur PC, PS4, PS5 et Xbox Series (en 2024 sur Switch) qui visait à célébrer les 25 ans de la licence. Pokémon (1997) « Un jour je serai le meilleur dresseur, je me battrai sans répit, je ferai tout pour être vainqueur et gagner les défis […] Pokémon, attrapez-les tous, c’est notre histoire, ensemble pour la victoire, Pokémon ». Ce sont les paroles du générique d’ouverture de la première saison de la série animée Pokémon. Ce sont assurément celles que les trentenaires connaissent par cœur, autant qu’ils connaissaient la liste des 150 (et 1 avec Mew) premiers Pokémon. Son origine Même si Pokémon existe dans l’univers des mangas, la série animée n’en est pas une adaptation, au contraire même. Pokémon, la contraction du nom Pocket Monsters, est issu de l’univers des jeux vidéo. Plus précisément, c’est le studio japonais Game Freak (dont Satoshi Tajiri, inspiré par sa collection d’insectes de quand il était plus jeune) qui développe un jeu vidéo destiné à être joué sur Game Boy dès 1996 pour le compte de Nintendo. Le principe est simple, les joueurs incarnent un personnage qui doit ratisser la région de Kanto pour capturer des créatures aux aptitudes spéciales, les fameux Pokémon. Ces derniers sont de toutes sortes et sont associés à un type (feu, eau, plante, poison, psy, fée, etc.). Doté d’un Pokédex, une sorte de carnet électronique qui répertorie toutes les espèces rencontrées, le joueur a deux buts. Visuel officiel de Pokémon version Rouge mettant à l’honneur Dracaufeu Le premier, remplir ledit Pokédex et, le deuxième, devenir un Maître Pokémon, ce qui passe par des combats et donc des possibilités d’évolution pour les Pokémon (pas tous). La subtilité, c’est qu’il existait deux versions du jeu, Rouge et Bleu (en Europe, au Japon les deux premières furent Rouge et Vert). L’aventure était la même mais les deux versions ne contenaient qu’une partie des 150 (151 avec Mew donc) Pokémon. Elles avaient donc une grosse liste en commun et une autre qui différait. Cela poussait ainsi à connecter les consoles via à un câble prévu à cet effet pour assurer les échanges. Pour matérialiser le principe de la collection des Pokémon en produits dérivés, Nintendo a l’idée de sortir un jeu de cartes. Le Pokémon Trading Card Game ou TCG voit le jour dès 1996 au Japon grâce à Media Factory. Au-delà même de la collection, les cartes mettent en avant les caractéristiques des Pokémon, dont leur nombre de points de vie ou leurs attaques. Elles s’intègrent à un véritable jeu permettant des duels, à l’image de ceux du jeu vidéo. Inspiré par Magic: The Gathering, le jeu de cartes Pokémon aura le droit à l’intervention de Wizards of the Coast (la société en charge de Magic). Cette dernière éditera les cartes jusqu’en 2003. Ensuite c’est The Pokémon Company, qui prendra la relève à l’international dans un premier temps puis également au Japon dès 2013. Présentation des cartes Brindibou, Incisahe et Miaouss de l’extension Écarlate et Violet Fable Nébuleuse Cela nous mène au deuxième produit visant à exploiter la licence Pokémon, l’adaptation en série télévisée réalisée par Oriental Light & Magic. Celle-ci voit le jour en 1997 et permet de suivre les aventures de Sacha pendant 26 ans. Cela représente les sept premiers cycles mais ça ne signifie pas pour autant la fin de la série animée. En effet, avec le huitième cycle inauguré par Pokémon : Les Horizons, nous suivons simplement de nouveaux personnages Liko, de la région de Paldea, et Rhod, de l’île de Kanto. À titre informatif, en Belgique, il est possible de visionner la série sur VTM kids en Flandre et sur Club RTL pour la version francophone. La Partie 4 arrive très prochainement, dès le 8 novembre sur Netflix. Image de la série Pokémon regroupant Ondine, Sacha et Pierre accompagnés de Togepi et Pikachu Les projets qui ont suivi La licence est tellement populaire qu’on la retrouve partout. Produits dérivés, jeu de cartes qui continue, mangas, OAV, films, jeux vidéo, les Pokémon sont dans notre quotidien. Du côté vidéoludique, on retient surtout la sortie du jeu Arceus en 2022, le dernier de la huitième génération et celle des volets Ecarlate et Violet qui ont marqué le lancement de la neuvième génération. Bien entendu, depuis 2018, la licence est à découvrir sur Nintendo Switch. L’une des petites exceptions, c’est Pokémon Go, le jeu smartphone en réalité augmentée poussant à sortir de chez soi pour capturer les créatures. Du côté des longs-métrages, les fans les moins jeunes se rappellent sûrement de Mewtwo contre-attaque, le premier film sorti au tout début des années 2000 en Europe. Ce dernier a eu le droit à un remake pour ses 20 ans baptisé Mewtwo contre-attaque – Evolution. Autrement, deux autres projets ont de quoi attirer l’attention. Le film Pokémon: Detective Pikachu, l’adaptation en prises de vues réelles du jeu vidéo du même nom, et Pokémon Concierge, une série Netflix en stop motion. Les projets à venir Trois projets Pokémon à venir sont à surveiller de près, en dehors de toutes les nouveautés habituelles sur les séries déjà en cours. Le premier, c’est la suite de Pokémon: Detective Pikachu dont le futur est encore incertain. Impacté par la pandémie et par le mouvement de grèves des scénaristes hollywoodiens, le projet n’était pas en développement actif en début d’année. Cela avait été confirmé par l’acteur Justice Smith auprès de ScreenRant. Le deuxième, c’est Légendes Pokémon: Z-A. Ce sera le nouveau jeu Pokémon qui sortira en 2025 sur Nintendo Switch. Peu d’informations ont filtré pour l’heure, mais un trailer conceptuel permet de découvrir Illumis où un plan de réaménagement urbain est en cours. Le but de ce dernier, d’après la description officielle, est d’offrir un cadre de vie urbain « appartenant autant aux humains qu’aux Pokémon ». Le troisième, plus concret encore, c’est Pokémon Pocket. Il s’agit d’un jeu pour smartphone à venir sur iOS et Android qui modernisera complètement l’expérience du TCG Live en misant sur des cartes dynamiques. South Park (1997) « J’prends la route de South Park histoire de prendre un peu l’air ! Que des visages amicaux ! Des gens gentils bien comme il faut ! J’prends la route de South Park et j’oublie toutes mes galères ! » Si vous avez encore ces quelques paroles francophones prononcées par Gilbert Lévy (sur une musique du groupe Primus), c’est que vous avez au moins entendu le générique francophone de South Park. Celui-ci est également célèbre pour son montage, avec les mains qui se superposent aux images de la série animée pour fabriquer avec quelques bouts de papier et un peu de découpe les quatre personnages principaux, à savoir Stan Marsh, Kyle Broflovski, Eric Cartman et Kenny McCormick. Son origine À l’image des Simpson, South Park est une série d’animation américaine qui présente une satire de la société américaine. Ici, la famille stéréotypée de la classe moyenne laisse sa place à quatre enfants d’école primaire. Le ton est également très différent puisque la création originale de Trey Parker et Matt Stone n’hésite pas à plonger allègrement dans la violence, la grossièreté, la caricature et les sarcasmes. Plusieurs phrases sont d’ailleurs cultes, dont « Oh mon dieu : Ils ont tué Kenny » (un gag récurrent de la série), « Je vous emmerde et je rentre à ma maison » ou encore « Je vous hais les mecs ! Sérieusement, je vous hais ! ». Les quatre personnages principaux, Eric, Kyle, Kenny et Stan essaient d’échapper à une menace Avant de devenir le succès qu’elle est aujourd’hui, la série est née après deux courts-métrages réalisés respectivement dans les années 90 par le duo des créateurs. Il faut bien dire qu’ils ont eu un coup de pouce en la personne de Brian Graden. Comme indiqué dans sa présentation sur le site officiel de Brian Graden Media, c’est lui qui a commandé un court-métrage en guise de carte de vœux pour Noël. C’est suite à cela que la série a été développée pour le compte de Comedy Central., reprenant les personnages élaborés dès le début des années 90. Au titre des anecdotes, on peut noter que les créateurs de la série assurent une bonne partie des voix masculines dans la version originale. Ils font également intervenir plusieurs célébrités, qu’elles doublent leur propre personnage ou un autre. Les projets à l’écran autour de la licence La série est toujours en cours de diffusion. Actuellement, nous comptons 26 saisons. Néanmoins, elle a été renouvelée jusqu’à la saison 30, soit jusqu’en 2027. En parallèle, Paramount+ a l’exclusivité pour diffuser quatorze téléfilms, dont six sont déjà disponibles sur la plateforme de streaming. Bien avant cela, en 1999, nous avons eu le droit à une adaptation de la série en film. South Park: Bigger, Longer and Uncut prenait la forme d’une comédie musicale. Cette dernière a été réalisée par Trey Parker qui a obtenu le soutien de son acolyte de toujours et également celui de Pam Brady pour l’écriture. Comme toujours, le long-métrage est bourré de références. Les adaptations en jeux vidéo Enfin, la licence a été plutôt bien exploitée dans le domaine vidéoludique. Cela a débuté dès 1998 avec un jeu de tir à la première personne sorti sur PC et Nintendo 64, avec en prime un portage sur la première PlayStation. Acclaim a essayé d’explorer d’autres genres, dont le party game avec South Park Chef’s Luv Shack en 1999 et la course avec South Park Rally en 2000. Les trois titres gardent toutefois un même point commun. Ils ne sont pas bons. Il faut attendre 2009 et le tower defense de Doublesix pour découvrir une adaptation vidéoludique appréciable. Néanmoins, le titre du Xbox Live Arcade sera vite éclipsé en 2014 par South Park: The Stick of Truth (PC, PS3, Xbox One). Pourquoi ? Simplement parce que le titre est un jeu de rôle développé par Obsidian Entertainment dont le scénario a été coécrit avec Trey Parker et Matt Stone. Le duo a même supervisé d’autres aspects du développement afin de fournir aux fans de la licence un jeu qui soit parfaitement respectueux du matériau d’origine. Et c’est une réussite, à tel point qu’Ubisoft, l’éditeur, a porté le jeu en 2018 sur PS4 et Xbox One, en plus d’offrir une suite baptisée South Park: The Fractured but Whole. Même si Obsidian Entertainment a laissé sa place à Ubisoft San Francisco, la qualité est maintenue grâce une fois de plus à l’implication des créateurs. Toutefois, la version francophone va créer une certaine colère auprès du public puisque les voix françaises officielles n’ont pas participé à ce volet, Ubisoft ayant dû opter pour une solution de secours. Au moins, South Park: Snow Day, le dernier jeu en date de la licence sorti en mars 2024, n’a pas eu ce problème. Le titre de THQ Nordic dispose bien des voix francophones officielles… Mais il n’a pas l’aura de ses deux aînés.