À chaque rentrée scolaire son FIFA, ou désormais nouvellement nommé EA Sports FC. Cette année n’y faisant pas exception, EA Sports FC 25 débarque sur nos consoles de salon et nos PC. Le mercato estival est terminé et les différents championnats européens ont repris leurs droits, au même titre que la Ligue des Champions. Tous les fans de foot, qui ont été orphelins de leur sport favori durant l’été, peuvent de nouveau passer des soirées devant leur téléviseur à encourager leur équipe favorite. Et pour ceux qui sont à la fois fans de foot et de jeux vidéo, la franchise phare de football sur consoles fait son grand retour. EA Sports FC (ex-FIFA), c’est un condensé de plusieurs modes de jeu qui ont fait leur renommée avec les années. Un mode carrière joueur/entraîneur complet, Ultimate Team et ses jeux de cartes (même si limité en Belgique), des licences fortes… Quand le nouveau EA Sports FC débarque, on sait à quoi s’attendre. Et ce cru 2025 ne déroge évidemment pas à la règle. Cette année, on se retrouve avec le même schéma. Les modes de jeu phares de la licence font leur retour et EA Sports n’apporte que quelques nouveautés à sa poule aux œufs d’or, sans réellement bouleverser l’expérience. Nouveautés que nous allons aborder dans ce test, tout en s’intéressant à ce qui fait d’EA Sports FC 25 une expérience unique … ou pas. EA Sports semble avoir du mal à contenir ses licences, avec des absents de marque cette année. Intéressons-nous avant tout au contenu de cet opus, et notamment aux différentes équipes qu’il est possible de choisir pour fouler les terrains. Si l’on apprécie le retour du Napoli et de l’AS Roma, les grands clubs que sont le Milan, l’Inter, l’Atalanta Bergame et la Lazio continuent de pointer aux abonnés absents. Le Camp Nou, stade du FC Barcelone, est toujours manquant, les droits ayant été acquis par Konami et eFootball 2025. Un autre grand absent de marque, et quel absent, est notre chère équipe nationale belge. C’est incompréhensible que l’équipe belge soit absente du jeu, c’est une première depuis des années. En revanche, nos amis français seront probablement heureux de voir que la Ligue 1 McDonald’s bénéficie d’un coup de projecteur bienvenu. Le mythique stade du RC Lens, le Bollaert-Delelis, débarque avec ses supporters et son ambiance enflammée, tandis que de nombreux joueurs de Ligue 1 sont désormais mieux modélisés (contrairement aux entraîneurs, puisque seul Luis Enrique est modélisé). On notera également l’intégration des coupes européennes dans leur nouvelle mouture, à savoir un grand classement général de 36 équipes qui se qualifient directement pour le tour suivant ou pour les barrages, avant de passer à la phase à élimination directe. Les traditionnels modes de jeu de la franchise sont tous, ou presque, de retour, à l’exception du mode Volta. Celui-ci a eu du mal à trouver son public et EA Sports a fait le pari de le remplacer par le mode Rush. Le concept est simple et s’inspire de la Kings League de Gerard Pique. Au lieu d’équipes à 7, on retrouve ici deux équipes composées chacune de 5 joueurs sur un plus petit terrain. Les règles diffèrent du football traditionnel, avec des penaltys qui se jouent en face à face entre le joueur et le gardien, une durée de match de 6 minutes, un carton bleu synonyme d’expulsion pendant une minute à la place du deuxième carton jaune. Le mode Rush se retrouve décliné à toutes les sauces dans le jeu : dans Ultimate Team, sous la forme de tournoi d’équipes de jeunes dans les carrières, dans le mode Coup d’envoi… Le mode Rush, la nouveauté de cet opus, met aux prises deux équipes de 5 joueurs. C’est sympa mais sans plus. Le concept est sympa, bien qu’il risque de ne pas trouver son public. On en a vite fait le tour et, à moins d’y jouer avec un ami ou en ligne, l’intérêt en solo face l’IA est presque inexistant. A plusieurs, en revanche, il y a moyen de bien s’amuser, à condition que l’on accepte de jouer à ce football alternatif. Si Ultimate Team ne comporte comme seule nouveauté que le jeune mode Rush, les deux types de carrière intègrent des nouveautés assez intéressantes, bien qu’elles ne viendront pas non plus révolutionner l’expérience. Du côté de la carrière de joueur tout d’abord, il est désormais possible, en plus d’incarner un joueur actuel ou un joueur personnalisé, de se mettre dans la peau d’une légende du ballon rond et de “réécrire l’histoire”. Les noms disponibles ne se comptent pas par dizaines, mais on retrouve David Beckham, Zinedine Zidane ou encore Andrea Pirlo. C’est une vraie bonne idée de la part des développeurs et ça permet de se retrouver avec des situations plutôt ubuesques, comme Zinedine Zidane au FC Barcelone ou David Beckham à Manchester City. De son côté, la carrière d’entraîneur fait la part belle aux réseaux sociaux, mais également aux rôles des joueurs, comme dans un certain … Football Manager. Pivot, Faux Neuf, Faux latéral, Gardien Libéro. Ils influenceront le comportement IA de vos joueurs tout au long du match. Enfin, il est désormais possible d’incarner l’entraîneuse d’une équipe féminine et de rêver, pourquoi pas, de gagner la Ligue des Championnes. Avec de nouveaux ralentis notamment à la première personne, la technologie Hypermotion semble gagner en crédibilité et en réalisme. De plus, de nombreuses nouvelles animations et images d’ambiance viennent donner plus de vie à des matchs qui semblent désormais réels et issus de la télévision. Une immersion rapidement gâchée par des bugs à répétition, qu’ils soient présents dans les menus (nous forçant souvent à relancer le jeu) ou en jeu, avec des problèmes de collision ou des fautes parfois inexistantes. L’arbitre semble d’ailleurs vouloir mettre plus souvent la main à la poche des cartons rouges, pouvant très rapidement déséquilibrer un match pour une raison inexplicable. En revanche, les réflexes des gardiens ont été nettement revus, ceux-ci étant désormais capables de réflexes surprises. Ils étaient de véritables passoires dans le précédent opus, cela semble désormais réglé dans cet épisode. La technologie Hypermotion et le moteur Frostbite gagnent en profondeur et en réalisme, avec davantage de ralentis à la première personne. Toujours du côté du gameplay, EA Sports a intégré plusieurs petites choses sympathiques mais clairement pas révolutionnaires, à commencer par les conseils tactiques en plein match. En appuyant sur la flèche du bas de la croix directionnelle, plusieurs conseils nous sont donnés pour modifier la disposition ou être plus offensif (ou défensif, c’est selon le cours du match). L’IA nous prodigue également des conseils concernant les remplacements, et l’on peut désormais effectuer plus d’un remplacement rapide en jeu. Cela est notamment permis par le FC IQ, qui est un nouveau système de tactiques qui se repose sur trois fondamentaux : la tactique collective, intelligente et les rôles. Ces derniers ont été évoqués précédemment tandis que la tactique intelligente est ce système de “conseils” prodigués tout au long du match. Si vous gagnez, les conseils s’adapteront pour passer à une tactique de bus ou à de la possession, tandis qu’une défaite vous imposera de vous dévoiler et de libérer créativement vos joueurs. Enfin, la tactique collective est la base de FIFA depuis toujours, avec les dispositifs, les formations d’avant-match… Conclusion EA Sports FC 25 s’inscrit bel et bien dans la droite lignée des jeux de football développés par le géant américain. Il s’agit ostensiblement du même épisode que l’an dernier, à la différence près que Kylian Mbappé a rejoint le Real Madrid et que quelques légères nouveautés ont été apportées, comme de nouvelles animations et un mode Rush sympathique mais loin d’être indispensable. Si le studio a apporté quelques ajustements importants, comme les gardiens qui semblent enfin dotés de mains pour arrêter le ballon, on ne peut que regretter la perte déplorable des deux Milan et, pire, de l’équipe belge. Electronic Arts aurait pu, en plus de proposer de véritables nouveautés, offrir enfin une finition digne de ce nom, qui ne nous obligerait pas à relancer le jeu au moins une fois par session à cause d’un menu qui n’a pas voulu s’actionner. Bref, comme chaque année, EA Sports FC va attirer ses clients habituels, mais il est clair que seuls les nouveaux effectifs justifient l’achat du nouvel opus cette année.