Représentation du robot géant Goldorak

Les 5 dessins animés incontournables des années 70

Les années 70, un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître. Malgré tout, il n’est jamais trop tard pour découvrir des œuvres créées durant ces années-là. Nous vous invitons donc à découvrir cinq dessins animés immanquables de cette période.

Nous vous proposons de découvrir ces cinq incontournables des années 70 dans l’ordre alphabétique. Les dates de diffusion variant selon les pays, nous avons choisi de ne retenir que celle de la création. Cela permettra ainsi aux moins jeunes de profiter d’un coup de nostalgie et aux plus jeunes d’ajouter des dessins animés à leur liste des œuvres à visionner. Bien entendu, plusieurs candidats avaient leur place, dont Candy, Lady Oscar ou Barbapapa mais nous souhaitions n’en choisir que cinq. Voici les élus.

Albator, le corsaire de l’espace (1978)

« Albator, Albator, capitaine au cœur d’or, Albator, Albator, bien plus fort que la mort, tu es toujours au rendez-vous… ». Voici un extrait du générique francophone d’Albator, le corsaire de l’espace, dessin animé diffusé pour la première fois en mars 1978 sur TV Asahi au Japon. Ce dernier est également appelé Albator 78 en adéquation avec son année de création. Un t-shirt noir avec une tête de mort, une cape noire avec un col rouge, une cicatrice sur le visage et un cache-oeil… Pas de doute, ce personnage est reconnaissable entre mille, c’est Albator.

Son origine

Il est également connu sous le nom de Captain Harlock dans sa version originale. Il est né de la plume de Leiji Matsumoto en 1969 dans le manga Dai-Kaizoku Captain Harlock. Ensuite, il a fait quelques apparitions dans d’autres œuvres du mangaka, dont Gun Frontier, avant d’obtenir sa propre série Capitaine Albator en 1977… adaptée l’année suivante en série animée.

De quoi ça parle

Il s’agit d’un space opera dans lequel on suit les aventures du fils de Great Harlock, le légendaire pirate de l’espace, le duo combattant le dieu Wotan. Malheureusement, son père disparaît après un combat épique et notre petit garçon va grandir. Accompagné de son ami Toshirō, il va lutter contre les humanoïdes avant d’affronter la menace des Sylvidres. Même s’il est un hors-la-loi qui parcourt la “mer du dessus”, le héros brille par son intelligence et son code de l’honneur qui le rend plus conciliant qu’on ne peut le penser. Avec 42 épisodes répartis sur trois saisons, la série a marqué tous les esprits et continue encore à avoir une aura forte.

Albator en compagnie de Ramis Valente (Tadashi Daiba en VO)

Les projets qui ont suivi

Pourtant, contrairement à d’autres licences bien plus prolifiques, Albator a été moins exploitée qu’on ne peut le penser, notamment en Occident. En effet, du côté des jeux vidéo par exemple, on note l’intégration du personnage dans quelques titres sortis sur PlayStation première du nom au Japon au tout début des années 2000 et un jeu du type Pachinko (jeux de hasard) sur PlayStation 2. Le véritable projet qui lui était dédié, d’après une interview de Christophe Gayraud (décédé en 2012) par AllGamers était un soft prévu sur GBA. Philippe Dessoly (Mr. Nutz) était également sur le projet. Malgré le feu vert de Leiji Matsumoto, le titre n’a jamais vu le jour.

Du côté des mangas, le personnage a fait plusieurs incursions dans les autres œuvres de Leiji Matsumoto, notamment L’Anneau des Nibelungen et Galaxy Express 999, avant d’avoir le droit à une version revisitée avec Albator Dimension Voyage. Plusieurs différences sont à noter avec le manga original, à commencer par le fait que cette nouvelle version en dix volumes, dessinée par Kouiti Shimaboshi, dispose d’une véritable fin.

Illustration du film d’animation Albator, le Corsaire de l’espace de 2013

Sur le petit écran, le corsaire a eu le droit à une nouvelle série en 1982. Baptisée Albator 84 (suite à sa diffusion en 84 en Europe), celle-ci contait une histoire dont les événements se déroulaient avant ceux de la série de 78. Elle était liée au long-métrage Albator 84 : L’Atlantis de ma jeunesse. Plus récemment, il y a un peu plus de dix ans, Shinji Aramaki avait tenté de remettre le personnage sous le feu des projecteurs en 2013 avec le long-métrage Albator, Corsaire de l’Espace qui a été moyennement reçu par la critique. Malgré tout, les années passent et Albator restent dans les cœurs. Son côté héros ténébreux a conquis les gens, les musiques sont cultes et les thèmes abordés restent encore d’actualité.

Capitaine Flam (1978)

« Capitaine Flam tu n’es pas, de notre galaxie, mais du fond de la nuit, d’aussi loin que l’infini, tu descends jusqu’ici, pour sauver tous les hommes ». Ce générique entêtant reste gravé dans les mémoires, même plusieurs dizaines d’années après l’avoir entendu. La voix de Richard Simon retentit pour donner corps aux paroles de Roger Dumas, le tout porté par une musique signée Jean-Jacques Debout. La bande-son est un élément marquant de ce dessin animé, que ce soit la voix francophone si caractéristique du capitaine, interprété par Philippe Ogouz, ou les musiques dynamiques du compositeur Yūji Ōno.

Son origine

Au-delà de ça, c’est aussi et surtout une adaptation de l’œuvre Capitaine Futur du romancier américain Edmond Hamilton. Ce dernier s’est spécialisé dans l’écriture de récits de science-fiction. Pour l’anecdote, avec son ouvrage Les Loups des étoiles, divisé en trois tomes sortis entre 1967 et 1968), il est considéré comme l’un des piliers du genre space opera, si ce n’est l’un de ses créateurs (du moins, une fois que le terme a pu être clairement défini). Lorsque le genre s’est popularisé, notamment avec l’arrivée de Star Trek et Star Wars, beaucoup de productions sont nées pour s’offrir une part du gâteau.

Représentation de Capitaine Flam avec son arme et du Cyberlab au loin

De quoi ça parle ?

C’est ainsi que la Toei Animation a créé Capitaine Flam, une série animée diffusée pour la première fois en 1978. Elle compte 52 épisodes répartis en treize histoires différentes. La série reprend les grandes lignes des histoires d’Edmond Hamilton. Ainsi, on retrouve bien Curtis Newton, alias Capitaine Flam (ou Future dans les romans), qui incarne le justicier qui fait tout pour aider les innocents à lutter contre les diverses menaces qui planent sur le système solaire. Il est aidé par un professeur qui n’est plus vraiment humain, Simon Wright, et par un robot nommé Grag et un androïde baptisé Otho. Sous les ordres du gouvernement intersidéral, il accomplit diverses missions avec ses acolytes, toujours dans l’idée de porter haut les valeurs de justice transmises par ses défunts parents. En plus, il privilégie l’intelligence à la force, donnant une autre vision de ce que peut être un héros.

Projet à venir

Si la série animée reste encore chère au cœur de beaucoup, il faut bien avouer que celle-ci n’a pas eu vraiment d’occasions de venir séduire la jeune génération. Malgré tout, rien n’est perdu puisque Kana a déjà annoncé le retour de la licence avec Capitaine Flam – L’Empereur Éternel, une bande-dessinée signée Alexis Tallone (au dessin) et Sylvain Runberg (à l’écriture).

Goldorak (1975)

« Accours vers nous, prince de l’espace, viens vite nous protéger, dans ton merveilleux robot, tu te bats encore ». Si les premières notes sont inoubliables, tout le monde n’a pas forcément les paroles en tête. Et pour cause, celles-ci proviennent de la toute première version du générique composé par Shunsuke Kikuchi et interprété par Enriqué Fort. Ensuite, c’est le thème « Goldoral, le grand » de Pascal Auriat, Pierre Delanoë et Noam qui a pris le relais pour introduire le dessin animé. D’autres versions ont également été introduites au cours des 74 épisodes qui composent les trois saisons de la série.

Illustration de Goldorak

De quoi ça parle

Contrairement à Albator ou Capitaine Flam, dont le nom fait directement référence au personnage principal, Goldorak ne désigne pas le véritable héros de l’aventure. En effet, il ne s’agit ni plus ni moins que du nom d’un robot ultra perfectionné piloté par le prince d’Euphor, Actarus. Ce dernier combat Vega, le Grand Stratéguerre de Stykadès, pour empêcher ce dernier de faire subir à la Terre le sort funeste qu’a connu Euphor, sa planète d’origine. Il trouve sur Terre de l’aide auprès notamment du professeur Procyon.

Avec son design si iconique, Goldorak, Ufo Robot Grendizer (ou Grendizer, le robot Ovni), est un incontournable qui a lancé la voie à toute une génération de séries avec des mechas, à commencer par Gundam. S’il est aussi célèbre, c’est aussi parce que les personnes qui l’ont connu à l’époque s’employaient à utiliser les trois attaques les plus célèbres du robot en pleine cours de récréation. Astérohache, Cornofulgure et Fulguropoing ont marqué toute une génération. Il en va de même pour le sens de la justice d’Actarus, sa détermination et son sens du devoir.

Couverture de la BD française Goldorak

Origine et projets récents

La série créée par Gō Nagai est dans la lignée de ses précédents projets, les mangas Mazinger Z et Great Mazinger. D’ailleurs l’artiste a accompagné la sortie de la série animée avec une version manga de la licence. Il éditera également en 2014 une bande-dessinée faisant office de reboot. Il donnera aussi son autorisation à Kana de publier une bande-dessinée française portée par Denis Bajram, Xavier Dorison, Brice Cossu, Alexis Sentenac et Yoann Guillo. Cette dernière place son histoire une dizaine d’années après celle de la fin de la série.

Cet été, le robot géant est de retour au sein d’une toute nouvelle série animée baptisée Goldorak U. Il s’agit d’une production de Manga Productions pour Dynamic Planning, la société créée par Gō Nagai. Enfin, notons que Microids a sorti en 2023 une adaptation vidéoludique nommée Goldorak : Le Festin des Loups. De quoi relancer une pièce dans la machine et inciter, avec la récente BD et la nouvelle série, les plus jeunes à s’y intéresser, voire à craquer pour les nombreux produits dérivés commercialisés.

Artwork du jeu vidéo Goldorak Le Festin des Loups de Microids

Il était une fois… L’Homme (1978)

Aucune parole à retenir cette fois mais un générique visuellement percutant. En effet, Il était une fois… l’Homme démarre sur l’image du Big Bang et balaie rapidement toutes les grandes étapes de l’évolution de la Terre, et par extension de l’humanité, jusqu’à un final explosif. De quoi marquer les esprits des enfants qui se posent tant de questions. Fruit de la collaboration d’une dizaine de pays, dont la Belgique, l’Italie, le Japon et l’Espagne, cette production d’Albert Barillé prenait la forme d’un dessin animé visant à vulgariser la science.

De quoi ça parle

Avec des dessins marquants et des discours simples, la série permettait de donner accès aux grandes idées de l’histoire de l’humanité, de la création de la Terre et de la vie aux avancées technologiques du XXème siècle. Elle mettait en scène des personnages reconnaissables au premier coup d’œil, dont Maestro, le représentant de la sagesse, Pierre, le travailleur, Pierrette, la mère de famille, et le Teigneux, le benêt de l’histoire. Ces personnages permettaient ainsi de s’identifier à des valeurs et à des rôles. Ils évoluaient au sein de la chronologie, tout en servant de repères pour les jeunes spectateurs. Si les 26 épisodes de la série sont cultes, c’est aussi et surtout la licence qui a su se maintenir au travers des années en déclinant sa recette.

Artwork de la série Il était une fois… L’Homme

Les projets qui ont suivi

Tout d’abord, nous avons eu le droit à deux adaptations en BD, l’une par Hachette (avec une visée très didactique servant de support au dessin animé) et l’autre, plus récente, par Soleil Productions (six tomes modernisant la formule). Enfin, ce qui a permis à la licence de traverser les générations, c’est surtout la déclinaison de la formule pour parler de L’Espace en 1982, de La Vie (tout ce qui touche au corps humain) en 87, des Amériques en 91, des Découvreurs en 94, des Explorateurs en 96 et de notre Terre en 2009 (série plus centrée sur l’écologie, la santé, les technologies et la place des femmes et des enfants dans le monde). Tout cela a également servi de support pour les études, avec notamment la commercialisation de livres avec des énigmes adaptées au niveau scolaire, couvrant grosso modo de la 3ème maternelle à la 5ème primaire.

Rémi sans famille (1977)

« Je suis sans famille, et je m’appelle Rémi, et je me balade, avec tous mes amis, ma famille à moi, c’est celle que j’ai choisie ». Malgré l’air enjoué de Cyrille Dupont sur le générique, les paroles porteuses de valeurs et d’espoir ne cachent pas la tristesse de la situation. En effet, si Rémi sans famille reste autant dans les mémoires, c’est clairement parce que le programme véhiculait des messages forts, très forts, surtout pour une jeune génération de spectateurs.

De quoi ça parle

Malgré une situation familiale compliquée, ce jeune garçon de quelques années pensait avoir une famille. Cela, c’était avant d’apprendre qu’il avait été abandonné par ses parents biologiques. Puis, c’est son père adoptif, suite à une mésaventure, qui s’en débarrasse. Rémi trouve malgré lui refuge auprès de Vitalis, un saltimbanque qui va l’emmener avec lui en voyage. Le pauvre enfant accumule les malheurs et les déboires, reflétant au passage tous les mauvais aspects de l’être humain. Mais, si la série accrochait tant, c’est aussi parce qu’il sortait plus fort de chaque mésaventure, gardant l’espoir de jours meilleurs.

Visuel de la série animée Rémi sans famille

Son origine

Si on doit la réalisation de cette production japonaise à Osamu Dezaki (qui a travaillé sur Astro, le petit robot, Lady Oscar ou Cobra), il ne faut surtout pas oublier que le cœur de l’histoire est une adaptation d’un célèbre roman. Plus précisément, c’est l’adaptation de Sans Famille, célèbre ouvrage de Hector-Henri Malot. Bien entendu, Kōji Itō, Tsunehisa Itō et Tadashi Yamakazi, les scénaristes, ont pris des libertés avec l’histoire originale, même si celle du dessin animé se déroule toujours en France. Les 51 épisodes qui le composent permettent de découvrir des villes comme Bordeaux, Pau, Lyon, Paris ou encore Chavanon, lieu de résidence du jeune Rémi au début de l’histoire.

Image tirée du film Rémi sans famille

Projet annexe

Si on ne note pas spécialement d’adaptations de la série animée, on peut toutefois relever l’existence d’un long-métrage français d’Antoine Blossier sorti en 2018. Néanmoins, ce dernier, avec Daniel Auteuil, Maleaume Paquin et Virginie Ledoyen en têtes d’affiche, se veut être une adaptation du roman et non de la série.

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