Sorti en 2006 sur Xbox 360, Dead Rising s’est imposé comme un classique du beat them all dès sa sortie. Près de 20 ans plus tard, la franchise fait son come-back avec un quasi-remake de l’épisode original. S’il est une franchise de Capcom qu’on ne s’attendait pas à voir revenir – outre Dino Crisis -, c’est bien Dead Rising. D’une part parce que le quatrième épisode de la saga n’avait pas franchement été un gros succès commercial. D’autre part, parce que Capcom avait pris la décision de fermer le studio de développement qui s’était occupé des derniers opus… Les chances de voir un nouveau Dead Rising émerger étaient faibles. Mais à notre grande surprise, Capcom a bel et bien annoncé un “remaster” du premier épisode. Notez bien les apostrophes, car dans la pratique, ce remaster est beaucoup plus proche d’un remake que d’une simple réédition. Si Capcom n’a pratiquement pas touché au contenu de son jeu, il nous offre une refonte graphique complète, sous le RE Engine. Notre cher Frank West a eu le droit à un petit ravalement de façade Visuellement, on a donc droit à un jeu plutôt “frais”. Plutôt, car si le RE Engine donne une cure de jouvence à l’original, il faut bien avouer qu’on est loin d’avoir une claque. Le moteur graphique de Capcom est loin de tirer parti des capacités des consoles de dernière génération : les textures restent très fades, les décors manquent cruellement de vie et on le sent, les développeurs ont travaillé avec un budget limité. Capcom en est sans doute conscient puisque le jeu n’est pas vendu au prix plein (49,99€). Ca reste toutefois élevé pour un “demi-remake”. Côté gameplay, DRDR reste extrêmement fidèle à l’original. Pour ceux qui n’y auraient pas joué, un poil de contextualisation : Dead Rising vous place dans la peau d’un photographe qui va devoir tenter de s’extirper d’un centre commercial envahi par les zombies. Le titre tirait son originalité de son mini open-world – peu commun pour un beat them all – de son incroyable arsenal qui mélangeait armes contondantes (sabres, haches,…), armes à feu (révolver, shotgun,…) et armes délirantes (dont l’incontournable caddie), et de ses nombreux boss : non pas d’horribles zombies mais bel et bien des humains qui se sont transformés en véritables psychopathes, encore plus dangereux que les armées de zombies que vous affronterez. Parmi les armes à disposition, la tronçonneuse est une arme de choix pour découper les zombies Si ce remake reste très fidèle à l’original dans son contenu, Capcom a toutefois procédé à un paquet de changements, qui modernisent pour la plupart efficacement la formule. Par exemple, on gagne de l’expérience beaucoup plus rapidement que dans l’original, ce qui débloque beaucoup plus vite des attaques plus puissantes. Les commandes du jeu ont également été revues pour offrir plus de flexibilité. Il est par exemple possible de se déplacer désormais, tout en visant. On note également l’apparition de sauvegardes automatiques qui vont grandement vous simplifier la vie, quelques modifications pratiques en terme de level-design pour limiter les bugs, une IA légèrement retravaillée, et des indications visuelles pratiques (comme une jauge de “vie” pour les objets, fort pratique). Vous l’aurez compris, c’est une version extrêmement modernisée du jeu à laquelle on a droit, et pas un simple portage. Capcom a réalisé un excellent travail dans la modernisation du titre. On pourra toutefois toujours lui reprocher une structure sur base de timeline pas très évidente à suivre pour les novices (en gros, certaines séquences ne sont accessibles qu’à certains moments, dans un laps de temps réduit). Il s’agit sans doute du seul élément original dont on aurait pu se passer. Mais que les fans se rassurent, si modifications il y a, toutes apportent un petit quelque chose en plus… Aussi loufoque que cela soit, un ours en peluche permet de repousser un zombie un peu trop collant Niveau contenu à proprement parler, ce “remaster” n’apporte aucun niveau additionnel ni boss de plus. On trouve en revanche quelques costumes inédits à débloquer et un mode Infini à débloquer. Rien de révolutionnaire, mais les fans apprécieront. Pour le reste, en dépit des nombreux petits ajouts, ce “remaster” conserve les qualités et défauts de l’original. On prend toujours un pied formidable dans les combats, avec des armes décalées, un ton très “cru”, et un degré de violence très élevé. La structure du jeu reste toutefois pénible et en dépit d’améliorations dans le gameplay, la prise en main reste “compliquée” en particulier lors des combats de boss, tendus. Le jeu mérite-t-il encore le détour en 2024 ? Assurément. Comme nous l’avons dit plus haut, Capcom a réalisé un énorme travail de modernisation, tout en nous offrant une jolie refonte graphique. Ce DRDR n’est certes pas le type de remake qui vous en met plein les yeux, mais il a le mérite de rendre plus accessible un classique qui avait mal vieilli… Conclusion Loin d’être un simple remaster, Dead Rising Deluxe Remaster modernise brillamment la formule du premier Dead Rising tout en offrant un lifting intégral au titre, grâce au RE Engine. S’il n’en met pas plein les yeux, le titre a le mérite de rendre plus accessible un classique du beat them all qui avait bien mal vieilli. La plupart des améliorations concernent ici le gameplay. Mais pas que, puisqu’on trouve aussi quelques petites nouveautés côté contenu, comme des costumes ou modes inédits. A 49,99€, l’addition n’est donc pas très salée pour un “remake” qui s’en sort avec les honneurs.