On connaissait déjà la capture carbone, mais la firme de Mountain View nous a sorti un partenariat avec une « jeune pousse » pour diminuer le prix de ce dispositif pas encore très efficace. La capture carbone, c’est-à-dire l’ensemble des dispositifs visant à retirer le CO2 de l’atmosphère terrestre, est une technologie assez controversée. Contrairement à la géo-ingénierie solaire, ce ne sont pas tellement les conséquences qui posent problème ici, mais plutôt la faible efficacité de cette méthode qui est souvent perçue comme un « écran de fumée » qui détourne l’attention de véritables solutions telles que la diminution de nos émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, Google vient de signer un partenariat avec une nouvelle start-up du nom d’Holocene. La firme a en effet fort à faire pour atteindre ses objectifs de neutralité carbone d’ici à 2030, d’autant plus que l’intelligence artificielle a augmenté la facture d’électricité ces dernières années. Aussi avec ce nouveau partenariat, la firme de Mountain View pense avoir trouvé une solution pour rendre la capture carbone beaucoup plus efficace. La méthode d’Holocene est simple : au moyen d’une solution d’acides aminés, on transforme le CO2 en cristaux. Les cristaux sont ensuite chauffés à faible température pour récupérer et isoler le gaz qui est dès lors stocké sous terre. Avec cette méthode, qui se veut plus écologique car la basse température ne nécessite pas l’utilisation d’énergies fossiles, Holocene pense pouvoir réduire le coût de l’opération à moins de 100 dollars par tonne de CO2. Avec les 10 millions de dollars investis par Google, Holocene compte bien capturer 100000 tonnes de CO2 d’ici à 2032, et par la suite, arriver à un « rendement » annuel de 500000 tonnes capturées. C’est bien, mais c’est encore beaucoup trop peu, parce que ça ne représente qu’un demi-pourcent du milliard de tonnes annuelles nécessaires si l’on voulait combattre le réchauffement climatique par la simple capture carbone. Aussi, même si Holocene vient apporter sa pierre à l’édifice, il était évident que d’autres méthodes, parmi lesquelles les réductions d’émission en première place, seront bien plus nécessaires si l’on veut atteindre les objectifs fixés par les nombreux accords sur le climat.