Il y a sur le Web une myriade de logiciels qui sont là juste pour s’en prendre à vos données personnelles. Si on les appelle généralement des malwares ou des virus, dans les faits, il en existe pas mal de catégories différentes. Et leurs manières de s’en prendre à votre ordinateur sont très différentes… Le virus En réalité, tous les malwares ne sont pas des virus (et, théoriquement, tous les virus ne sont pas des malwares, même si dans les faits, c’est tout de même en général le cas). Par le terme “virus”, on désigne quelque chose de bien spécifique : comme pour le virus biologique, qui est un être non-vivant qui a besoin de vous pour se reproduire, le virus est un bout de code qui va venir se greffer à vos logiciels légitimes afin de s’y “reproduire”. C’est donc un malware qui peut se propager tout seul, mais qui n’existe pas tout seul, il a besoin d’un programme “hôte” pour fonctionner. Ils sont particulièrement doués pour créer le chaos dans nos appareils… Le ver Contrairement au virus, le ver s’en sort bien tout seul. Il s’agit d’un logiciel autorépliquant qui se propage tout seul d’appareil en appareil. Encore une fois, la comparaison avec la biologie est assez limpide (quoiqu’une bactérie aurait peut-être été une meilleure métaphore). Le ver se duplique après avoir été exécuté, et peut donc se répandre comme une traînée de poudre sur plusieurs appareils. Alors bien entendu, au passage, le vers ne se contente pas que de se transmettre sur plusieurs appareils. Il sert généralement un but pour le pirate, qui tend à être en moyenne un peu plus discret que le chaos général causé par le virus : quand vous êtes infesté par un ver, vous ne vous en rendez même pas compte. Mais comme il s’agit d’un logiciel à part entière, il a un effet qui se remarque si l’on fait attention : il consomme de la bande passante, et réduit donc la vitesse de l’appareil infesté (parfois considérablement). Le Trojan (Cheval de Troie) Ici, la métaphore n’est plus biologique, mais elle n’en est pas moins limpide. Vous l’aurez compris, tout comme les Troyens ont accueilli les Achéens en leurs murailles, c’est vous qui accueillez le « Cheval de Troie » sur votre ordinateur ! Celui-ci se fait bien souvent passer pour un logiciel légitime, et attend bien sagement dans son coin que vous le téléchargiez. Vous l’aurez compris, la différence, c’est qu’il ne se reproduit pas, et ne peut être activé sur votre ordinateur que par un manque de vigilance de votre part. C’est pourquoi il est très important de ne pas cliquer sur des liens douteux (même si c’est aussi par des liens que le virus et le ver se répandent le plus souvent), ni de télécharger des logiciels quand on n’est pas sûr du site sur lequel on se trouve… Mais qu’un logiciel soit un virus, un ver ou un trojan, il peut aussi être classifié d’une autre manière : selon son comportement. Le Ransomware Aussi appelé logiciel rançonneur car comme son nom l’indique, un ransomware est un malware (virus, ver ou trojan, mais avec une préférence pour ce dernier) qui a un seul but : prendre vos données en otage jusqu’à ce que vous payiez une rançon. Pour cette raison, le ransomware ne fait en général pas de dégâts, il se contente de chiffrer vos fichiers afin de vous empêcher d’y avoir accès (les ransomwares les moins dangereux ne chiffrent même pas vos données, et bloquent simplement votre appareil). Les pirates demandent généralement leur rançon en crypto. En théorie, il y a peu de risques que vous soyez la victime d’un Ransomware, car ils visent plus souvent les entreprises que les particuliers, mais dans les rares cas contraires, on conseille de ne surtout pas payer (vous n’êtes même pas certain de récupérer les données prises en otage), et de plutôt aller porter plainte auprès des autorités. Cela n’empêche pas cependant certaines entreprises de craquer et de, tout de même, payer… Le Scareware Le principe du scareware, c’est de vous faire peur ! Celui-ci ne peut généralement même pas être qualifié de virus, ver ou trojan, et peut à peine être considéré comme un logiciel à part entière. Des scarewares, vous en avez sûrement déjà rencontré : ce sont ces arnaques qui s’affichent sur votre écran en disant que votre ordinateur est contaminé par un dangereux virus et a été bloqué “pour votre sécurité” avant de vous inviter à payer un numéro de téléphone. Un autre type de scareware qui était très populaire il y a quelques années de cela, c’était un faux écran de la police qui vous accusait des pires horreurs et vous demandait de payer pour éviter les problèmes. Dans un cas comme dans l’autre, le scareware est généralement éliminé en redémarrant son ordinateur. Le Rogue Ou rogueware. C’est la version un peu plus élaborée du scareware. Il s’agit de faux antivirus qui sont généralement vendus après avoir préalablement utilisé une méthode de type scareware. Parfois, l’arnaque s’arrête là, et le Rogue est inoffensif, mais parfois, il est lui aussi un logiciel malveillant, ironie du sort ! Le Spyware Ou logiciel espion. Comme son nom l’indique le spyware est un logiciel (parfois un Trojan) qui a été intégré à votre appareil (surtout votre téléphone) dans le but de vous espionner. La raison de l’espionnage peut beaucoup varier : parfois, les pirates en veulent à vos données bancaires, tandis que les journalistes de certains pays ont à craindre le spyware Pegasus, utilisé par certains États pour espionner la presse. L’Adware Parfois, le logiciel ne cherche pas vraiment à vous nuire, mais plutôt à se montrer insupportable… C’est le cas des Adwares ! Ces logiciels que l’on peut à peine qualifier de malwares n’ont qu’un seul but : vous inonder de publicités intempestives. Pas vraiment dangereux, il arrive même que vous en téléchargiez de vitre plein gré : ce jeu sur votre smartphone qui s’interrompt toutes les trois minutes pour vous balancer de la pub ? C’est un Adware. Attention tout de même car ils ralentissent votre appareil, et il faut avouer qu’ils peuvent aussi s’avérer particulièrement agaçants…