Les années se suivent et se ressemblent chez Nacon qui, à l’instar des EA Sports, 2K Sports et autres Konami, nous propose en ce mois de juin une nouvelle itération de son emblématique titre de sport. Que vaut ce Pro Cycling Manager 2023 … oups, 2024 ? Ce que valait son prédécesseur… L’année passée, Pro Cycling Manager 2023 nous avait bluffés, à l’instar d’un Football Manager, par son contenu gigantesque capable de tenir un joueur en haleine plusieurs centaines d’heures s’il le faut. Mais comme pour son homologue footballistique, le problème de PCM est que ses développeurs sont tombés maîtres dans l’art du recyclage. Année après année, épisode après épisode, les deux simulations précitées se ressemblent, apportant quelques menues améliorations franchement pas indispensables. Si, du côté de Football Manager, la grande révolution est attendue pour cette année, quid de Pro Cycling Manager ? Très clairement, ne vous attendez pas à un grand chamboulement entre PCM 2023 et 2024. C’est pourquoi ce titre ne s’attardera que sur les principales nouveautés de ce nouvel opus et sur l’aspect visuel du cru 2024. Parmi celles-ci, on notera ainsi la nouvelle manière de gérer ses objectifs apportant de meilleurs contrats de la part des sponsors. Prenons un exemple. Lorsque vous entamerez une nouvelle course ou une course à étapes, vous pourrez fixer pour votre équipe certains objectifs qui vous rapporteront des points, comme remporter autant d’étapes. Ce n’est qu’avec autant de points que vous pourrez renégocier des contrats plus juteux avec vos sponsors ou vous tourner vers de futurs potentiels partenaires plus généreux. Avouez que, même si on voulait faire un jeu aussi vilain, nous n’y parviendrons pas. Autre nouveauté ô combien importante pour l’intérêt de la franchise : l’acquisition sous licence officielle du Tour de France et de ses sponsors. Si la Grande Boucle était déjà présente dans le titre avec ses différentes étapes, elle était dépourvue de son nom et logo officiel. Voilà un tort réparé, mais qui est vraiment très léger pour justifier à lui seul l’achat du jeu. Au rayon des autres fonctionnalités apportées par les développeurs, on notera un assistant qui peut nous aider à guider notre team tout au long d’une course et franchement pas vraiment indispensable, une mise en scène pour les échanges dans le cadre du directorat sportif et une IA améliorée, mais encore trop aléatoire dans les chemins de terre. Voilà pour les nouveautés proposées cette année. Avouez que c’est trop léger et que les développeurs semblent n’avoir entamé le développement de ce nouvel opus à peine quatre mois avant sa sortie. Pour le joueur, cela s’apparente à du mépris pour leur passion, lui qui attend chaque année la sortie du nouvel épisode et espère des nouveautés intéressantes. Les objectifs apportent, certes, un certain intérêt à la phase précourse, mais ce n’est pas incroyable non plus. Ces nouveautés éparses viennent garnir le mode Carrière de gestion d’un team, mais ne se retrouvent pas dans Pro Cyclist, qui permet de gérer son propre cycliste professionnel. Et de ce côté, quelles sont les nouveautés ? Et bien il n’y en a pas. Le mode est exactement le même que l’année passée, avec ses points positifs et négatifs. Bien qu’il soit réussi, il aurait malgré tout mérité davantage de nouveautés apportées par les développeurs. Si l’on était en droit de s’attendre à de réelles nouveautés pour ce cru 2024, que dire alors du moteur graphique qui, depuis plus de 10 ans, est inchangé ? Les joueurs ont aujourd’hui affaire à un titre vieillot, qui semble sorti en 2012, et encore nous sommes gentils. Les menus sont indigestes, les graphismes totalement ratés et datés avec une sorte de filtre venant dégueulasser encore plus le rendu… D’ailleurs, l’année dernière déjà, nous reprochions au titre une certaine paresse, tant au niveau visuel que de sa finition. Parce que si le titre est vraiment très vilain, il reste impardonnable que l’on ait affaire à des temps de chargement longs parfois d’une ou deux minutes, ce qui est énorme. De nombreux teams et coureurs se retrouvent sous licence, tout comme le Tour de France. Malgré tout, l’ajout de db de fans reste recommandé. Enfin, parce que tout n’est pas à jeter dans ce PCM 2024 qui reste un bon jeu malgré le manque flagrant de nouveautés, notons qu’il bénéficie d’une base de données vraiment très conséquente. On y retrouve plusieurs dizaines de milliers de noms de joueurs, plusieurs dizaines de teams connus et moins connus… Le problème reste que tous ne sont pas sous licences, qu’il y a des noms génériques et qu’il faut donc passer par des bases de données de fans pour pallier ce problème… On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre… Conclusion Avec Pro Cycling Manager 2024, Nacon et Cyanide nous propose ici un épisode qui est sensiblement le même que celui de l’année passée, si ce n’est quelques nouveautés ici et là apportées par les développeurs qui sont malheureusement trop légères. Parmi celles-ci, une gestion améliorée des sponsors et des objectifs, qui apportent un vrai plus au mode carrière. Mis à part ce gros ajout qui apporte pas mal à l’expérience de jeu, il faut bien admettre que ce PCM 24 est bien trop léger. C’est donc une copie de son prédécesseur, dans les bons points comme dans les points négatifs. Le moteur de jeu vieillot est toujours de la partie, mais le titre reste ultra chronophage. De nombreux grands noms officiels manquent à l’appel, mais les possibilités de gestion de notre team ou du cycliste sont infinies. Et ce n’est certainement pas l’arrivée sous licence du Tour de France qui va justifier une nouvelle dépense annuelle de 40€. En revanche, l’amateur de cyclisme qui n’a jamais mis la main sur la franchise de gestion ou qui ne s’y est plus frotté depuis des années y trouvera sans l’ombre d’un doute son compte.