Si cet article est intitulé « Preview », c’est pourtant un terme que Bandai Namco ne préfère pas utiliser pour décrire ce à quoi l’on a pu jouer. Et il y a une bonne raison à cela : Dragon Ball Sparking ! Zero ne sortira qu’en octobre, et il est encore loin de nous avoir révélé toutes ses surprises… Jouer un jeu quatre à cinq mois avant sa sortie officielle, c’est toujours une expérience particulière : on a l’impression de pénétrer dans les arcanes secrets de Bandai Namco, de se voir révéler l’envers du décor sur le développement du produit. Et en même temps, c’est peut-être un leurre, car quand le jeu est aussi loin d’être fini, ce à quoi on a l’occasion de jouer n’est qu’un avant-goût de l’expérience définitive, une petite mise en bouche qui est loin de révéler toute l’ampleur du jeu à venir… Et c’est bien pour cela que chez Bandai Namco, on a été très clair : ce n’est pas véritablement une « preview » à laquelle nous avons eu droit, mais simplement une occasion de jouer au jeu à ce stade de développement. Tous les personnages que l’on connaît par cœur, avec toutes leurs transformations mythiques… Ainsi, dans le cadre du Summer Game Fest, nous avons pu jouer à Dragon Ball Sparking ! Zero, le grand retour de la saga Budokai Tenkaichi (que l’on considère généralement comme l’une des meilleures adaptations du manga/anime en jeu vidéo) après dix-huit ans, et le premier jeu de la franchise Dragon Ball à sortir après le décès d’Akira Toriyama, le légendaire créateur de la saga. Il y a donc une certaine pression qui entoure ce titre… Tout d’abord, parlons un peu de l’ampleur du jeu. Car Dragon Ball Sparking ! Zero couvre une bonne partie de la vie de Son Goku : s’il ne couvre, et c’est bien logique, pas la série originale Dragon Ball, on aura tout de même droit à tout Dragon Ball Z et Dragon Ball Super ! Il y aura donc plus de 160 personnages jouables à la sortie du jeu, mais nous n’avons pu en jouer qu’une toute petite fraction. Assez toutefois pour pouvoir jouir d’une bonne variété dans les tests. Nous n’avons aussi pu tester qu’un seul mode de jeu : le 1V1 contre l’IA. Quant à la plateforme sur laquelle nous avons pu découvrir le jeu, c’est la version PC. Première constatation : Dragon Ball Sparking ! Zero est magnifique et très fidèle à la patte graphique d’Akira Toriyama (même si l’on sent encore à ce stade qu’il bénéficierait d’un petit coup de polish supplémentaire qui sera probablement là à la sortie du jeu). Le jeu, qui a été fait sur Unreal Engine 5, bénéficie en effet des dernières avancées en la matière, tout en restant dans la parfaite ligne droite de ses prédécesseurs. Un seul bémol visuel que nous avons pu constater (mais qui sera certainement au moins en partie amélioré à la sortie) : la caméra fait souvent un peu n’importe quoi. À ce stade, une bonne partie du combat se voit à travers le sol. Le multijoueur local : un mode de jeu de plus en plus rare de nos jours… La maîtrise des déplacements dans l’environnement 3D est aussi un peu difficile dès que le vol est de la partie, mais c’est un problème courant dans tout jeu en trois dimensions qui vous propose de fendre l’air, et comme c’est un jeu de combat, le jeu se centre presque toujours vers l’adversaire, ce qui compense beaucoup le problème. Nous avons pu choisir une équipe de trois personnages (mais à la sortie, il y en aura cinq) et pour chaque personnage, une série de transformations disponible qui variera en fonction de celui-ci. Par exemple, si vous choisissez Goku au tout début de Dragon Ball Z, il sera extrêmement limité et ne pourra même pas se transformer en Super Saiyan. En revanche, choisissez le Goku de Dragon Ball Super, et vous avez un véritable dieu à vos commandes. Toutefois, vous pouvez aussi directement prendre la transformation en tant que personnage dès le début. Bien entendu, tout comme pour les opus précédents, le décor est parfaitement destructible, comme nous avons pu amplement le constater. Et c’est aussi un peu le cas des personnages : au fur et à mesure que le combat avance, on voit l’effet de celui-ci sur nos combattants (marques, vêtements déchirés, etc.), et ils ne finissent pas celui-ci tout beau et tout propre comme ça peut être le cas sur d’autres jeux de combat. Au niveau du gameplay, on est sur du grand classique pour la saga : tout passe par le Ki, qu’il faut recharger au risque de se rendre vulnérable, pour pouvoir débloquer des attaques de plus en plus puissantes, grâce à une jauge qui, à chaque palier, débloque une nouvelle compétence. Tout est donc dans la stratégie : tout charger d’un coup ? Faire de petites attaques répétées ? Charger un peu, puis esquiver avant de charger à nouveau ? Le choix est vôtre… Les transformations aussi sont limitées par un compteur, même s’il faut reconnaître que cette limite ne veut pas toujours dire grand-chose à ce stade de développement. Car comme nous n’avons pu tester le combat que contre l’IA et que, qui plus est, celle-ci était encore en développement, Dragon Ball Sparking ! Zero nous a paru un peu trop facile : même un très mauvais joueur, qui n’a aucune expérience du genre, gagne plus souvent qu’il ne perd. Alors certes, c’est une bonne chose pour les joueurs débutants, mais cela veut aussi dire qu’au bout d’un moment, celui qui arrivera à une bonne maîtrise du jeu peut finir par s’ennuyer. Fort heureusement, et même si on n’a pas eu encore l’occasion de le tester, on sait que l’on aura droit à un mode multijoueur qui devrait vite venir régler ce petit souci, et chose rare à l’heure où tout se fait en ligne : on pourra jouer contre quelqu’un en local dès la sortie du jeu, avec splitcreen. Petit problème : seul un décor sera disponible pour ce mode : la Salle de l’Esprit et du Temps. On comprend bien la symbolique, vu qu’il s’agit du lieu d’entraînement par excellence, mais tout de même… Au niveau des personnages, leur personnalité ressort bien dans leur gameplay (avec des attaques personnelles qui reprennent tous les classiques du manga et de l’anime, comme le Kamehameha) ainsi que leur niveau : difficile, pour ne pas dire impossible, de battre Vegeta avec Mr. Satan, et c’est bien logique ! Et en ce qui concerne les animations, on a droit, pour la première fois, à un mode en vue subjective qui permet de voir à travers les yeux d’un personnage, plutôt qu’à la troisième personne. Il est possible de passer de l’un à l’autre à l’envi. Niveau bande-son, on notera que les musiques à notre disposition ne sont malheureusement pas celle de l’anime, ce qui semble tout de même être une sacrée occasion manquée. Il semblerait que celles-ci feront l’objet d’un DLC payant… dommage. Parlons enfin de ce que nous n’avons pas pu tester : le mode histoire, et le mode de création de combats. Là, on est sur du grand art, du moins si l’on en croit Bandai Namco : non seulement l’histoire reprend elle tous les évènements de Dragon Ball Z et de Dragon Ball Super, mais en plus, il est possible de virer dans l’uchronie en détournant les évènements de la saga pour créer une nouvelle ligne temporelle, et il est ainsi possible de découvrir des scènes inédites. Le mode “custom battle” : une nouveauté intrigante que nous n’avons pas pu découvrir… Mais ce n’est pas tout, parce qu’il va aussi être possible de créer des « custom battles ». Vous vous êtes toujours senti l’âme d’Akira Toriyama ? Eh bien, vous allez pouvoir mettre en scène vos personnages préférés dans des scénarios de votre cru, avec cinématiques et sous-titres personnalisés. Très intriguant sur le papier… mais malheureusement, aucune idée de ce que ça donnera en vrai. Voilà tout ce qu’on a pu tirer de l’heure de jeu à laquelle nous avons eu droit, et qui, malheureusement, ne nous a pas donné l’occasion d’en savoir beaucoup plus sur ce qui reste tout de même un jeu très prometteur. Rendez-vous le 11 octobre pour découvrir le résultat final !