Dans certains cas, une entreprise peut délibérément cacher un abonnement dans une offre. Dans d’autres cas, nous avons affaire à des arnaques pures et simples. La prudence est particulièrement de mise étant donné que l’internaute n’a pas vraiment de recours. Pour cause, il a explicitement (et involontairement) donné son accord pour être débité chaque mois. Imaginez : vous effectuez un payement sur Internet pour un bien ou un service et vous vous retrouvez finalement avec un abonnement que vous n’avez pas désiré. Dans le meilleur des cas, le produit ou le service est livré, mais avec un abonnement non désiré à payer en plus. Dans le pire des cas, la victime ne reçoit tout simplement pas le produit ou le service et se retrouve avec seulement… un abonnement mensuel à payer. Cette pratique, relativement répandue sur Internet, peut donc prendre principalement deux formes : la dissimulation ou l’arnaque pure et simple. C’est ce que nous allons voir au travers de quelques exemples. La dissimulation d’un abonnement dans une offre est sans doute la pratique la plus courante. Un internaute achète un produit ou un service sans faire attention aux cases cochées par défaut, aux notes en bas de page ou à la politique de vente. Étrangement, cette pratique est très répandue du côté des sites qui proposent de convertir des documents en ligne. Ainsi, un site sponsorisé sur Google propose un accès à ses services durant 7 jours pour 1€45. En partant du principe qu’un internaute a plusieurs documents à convertir, l’offre peut se révéler séduisante. Seulement voilà, une petite note en bas de page nous signale : “Après 7 jours, le prix est de 49 euros par mois, avec un renouvellement automatique. Facturé toutes les 4 semaines”. Le prix initialement annoncé de 1,45 € se transforme donc en un abonnement mensuel de… 45 €. Rappelons une chose : il n’est pas ici question d’une arnaque à proprement parler. Le site en question mentionne bien l’abonnement à 45 € en bas de la page, en petit. Cependant, la présentation des tarifs a de quoi tromper. Et il ne s’agit pas là d’un cas isolé. À titre d’exemple, un autre site de convertisseur de documents en ligne met en avant un payement de 0,50 € pour un accès de 48 heures. En réalité, le payement de ces 0,50 € vous inscrit de facto à un abonnement mensuel de 39,90 € par mois. Mais intéressons-nous maintenant à des cas qui relèvent de la véritable arnaque, à l’image de ce site se présentant comme Amazon. Nous pouvons ainsi apercevoir des smartphones haut de gamme à des prix dérisoires. Pour les acquérir, il faudrait seulement payer des frais de livraison qui s’élèvent à quelques euros. L’offre semble donc plus qu’intéressante. Cependant, dans les conditions générales, nous pouvons lire que l’acheteur souscrit… à un abonnement mensuel de 67 €. Bien entendu, la victime ne recevra jamais de smartphone à 2 € et se retrouvera seulement avec un abonnement conséquent à payer chaque mois. Enfin, nous pouvons mentionner la mésaventure d’une habitante de Poitou-Charentes (France) avec qui nous avons été en contact. Cette dernière désirait acheter un vêtement à bas prix sur un site, et s’est retrouvée finalement avec… 2 abonnements mensuels à payer. Elle explique : « Je n’ai jamais reçu mon colis, et je me suis retrouvée avec 2 abonnements. J’ai dû bloquer ma carte pour ne plus être prélevée et faire ensuite une demande pour en recevoir une nouvelle. Ma banque ne pouvait rien faire, sachant que j’avais validé l’achat. Achat de 27 €, un abonnement a plus de 60 € et l’autre a plus de 70 €. Belle perte d’argent ». Nous arrivons ici à un point primordial : la victime ne peut pas toujours demander l’annulation du payement à sa banque. Pour cause, elle a (involontairement) donné son accord pour être débitée chaque mois. Par ailleurs, il est, dans certains cas, impossible d’annuler un abonnement, l’accord coché (involontairement) stipulant un engagement non négociable sur plusieurs mois. Que faire pour éviter ce type de pratique ? Tout d’abord, il est primordial d’éviter les offres trop alléchantes et les services soi-disant “Premium” qui vous permettraient d’effectuer des économies. Un smartphone à 3 euros ? Vous ne le verrez sans doute jamais et vous vous retrouverez finalement à payer un abonnement de plusieurs dizaines d’euros par mois. Prenez également le temps de lire les notes en bas de page et les conditions de la vente (même si cela peut se révéler rébarbatif). Par ailleurs, gardez toujours un œil sur vos prélèvements bancaires. Dans certains cas, il est possible de demander un remboursement et d’annuler l’abonnement à temps. Dans tous les cas, désabonnez-vous le plus rapidement possible d’un service non désiré. S’il est trop tard, contactez tout de même votre banque afin de faire opposition à un payement ou pour bloquer votre carte. Mais, comme nous l’avons précisé précédemment, une banque ne peut généralement rien faire étant donné que la victime a (involontairement) donné son accord pour être débitée chaque mois. La prudence reste donc le principal conseil afin de ne pas se faire avoir par un abonnement caché.