Si la robotique s’inscrit de plus en plus dans la guerre, tous les robots impliqués dans le monde militaire ne sont pas nécessairement létaux, comme le prouve la startup allemande ARX Robotics. La guerre semble plus proche que jamais de nous en Europe en cette période troublée, et c’est dans ce cadre propice aux discours de réarmement que l’OTAN a investi la somme rondelette de 9 millions d’euros dans la startup allemande ARX Robotics avec pour but la création d’une petite armada de robots de guerre, comme l’explique le site EU-Startups. Si l’on a plusieurs fois parlé de robots armés et utilisant l’intelligence artificielle pour viser de manière autonome, ce qui représenterait une dérive particulièrement inquiétante, les robots d’ARX Robotics ne sont, à première vue, pas aussi inquiétants : loin d’être létaux, ils serviraient surtout au transport de matériel sur le champ de bataille jusqu’à 500 kg (y compris de drones qui pourraient ainsi aisément être transportés plus près des lignes ennemies sans prendre de danger). Car pour ARX Robotics, le futur de la guerre est une future robotique, et il s’agit donc de s’assurer que les armées européennes soient à la mesure du défi qui se pose. La startup ARX Robotics est bien ancrée dans le monde militaire, puisqu’elle a été fondée par trois anciens soldats de l’armée allemande : Marc Wietfeld, Stefan Röbel, et Maximilian Wied. Ils amènent ainsi leur connaissance du terrain dans le monde de l’entreprise. « Les armées des démocraties occidentales ne sont pas préparées à la guerre robotique. Pour améliorer de manière significative les capacités de nos forces armées et servir de multiplicateur de force, une masse critique interconnectée de systèmes terrestres autonomes sans pilote est nécessaire. Ces systèmes doivent être simples à fabriquer de manière décentralisée et pouvoir être déployés en masse critique. ARX s’engage à contribuer à la souveraineté technologique européenne en augmentant la production de ces systèmes, en générant des systèmes définis par logiciel et en développant du matériel adaptatif pour répondre à la demande de systèmes sans pilote robustes et autonomes » explique ainsi Marc Wietfeld pour justifier l’ampleur du projet.