Meta compte entraîner son intelligence artificielle générative afin de concurrencer ChatGPT et Google Gemini. Pour ce faire, l’entreprise de Mark Zuckerberg va récolter un nombre important de données sur les utilisateurs de Facebook et d’Instagram. Les contenus créés, les informations sur nos amis, les commentaires postés, Meta mobilise (quasiment) toutes les informations pour former son IA. Certains utilisateurs belges et français de Facebook ont reçu un message provenant de Meta. En effet, en ouvrant l’application, ces derniers ont reçu un message concernant une “Mise à jour de la politique de confidentialité”. Le message précise également : “Nous nous apprêtons à étendre nos expériences de l’IA de Meta dans votre région”. À noter que cette mise à jour concerne également les utilisateurs d’Instagram et de Threads. De prime à abord, nous pourrions nous dire qu’il s’agit d’une énième modification de la réglementation de Meta, mais cette mise à jour revêt pourtant un caractère particulier. Pour cause, Meta annonce au travers de ce message une collecte de données conséquente afin d’entraîner son intelligence artificielle générative. Meta explique à ce titre : “Pour pouvoir vous proposer ces expériences, nous nous appuierons désormais sur la base légale de nos intérêts légitimes afin d’utiliser vos informations pour développer et améliorer l’IA de Meta”. La date d’entrée en vigueur de cette nouvelle mise à jour est fixée au 26 juin prochain. Mais quelles seront les données récoltées par Meta “pour créer, fournir, soutenir et conserver la technologie d’intelligence artificielle“, comme l’explique l’entreprise ? Autant dire qu’il est question de quasiment toutes les informations que nous laissons sur Facebook, Instagram et Threads. Comme nous pouvons le lire dans la nouvelle politique de confidentialité, les récoltes de données concerneront : l’activité et les informations que l’utilisateur fournit, les informations sur les amis, les followers et “autres relations”, les informations de l’application, du navigateur et de votre appareil ou encore les informations provenant de partenaires, fournisseurs et tout autre tiers. Source : Meta Meta se donne donc le droit d’utiliser les contenus que l’utilisateur crée sur Facebook, Instagram et Threads “comme les publications, les commentaires ou les fichiers audio”. Sont également concernés par ces récoltes de données : les contenus que l’utilisateur fournit “via notre fonctionnalité Appareil photo, les paramètres de votre pellicule ou les fonctionnalités activées vocalement”. L’entreprise de Mark Zuckerberg précise tout de même que : “Nous [Meta] n’utilisons pas le contenu de vos messages privés échangés avec vos ami·es et votre famille pour l’entraînement de nos modèles d’IA“. Pour ceux qui ne désirent pas participer à l’entraînement de l’intelligence artificielle générative de Meta, il est possible de bloquer cette mise à jour de la politique de confidentialité. En ce qui concerne la récolte de données sur Facebook, il faut suivre ce lien. Cependant, nous pouvons noter qu’il ne fonctionne pour l’instant pas. En ce qui concerne la récolte de données sur Instagram, il faut suivre ce lien (qui est cette fois-ci bien opérationnel), et remplir le formulaire en ligne. Pour rappel, une intelligence artificielle générative se forme sur base d’une certaine quantité d’informations. Au plus cette quantité d’informations sera importante, au plus l’intelligence artificielle parviendra à s’affiner, dans ses réponses, mais aussi dans sa façon de se comporter. Afin de concurrencer ChatGPT et Google Gemini, Meta a donc tout intérêt à récolter un maximum d’informations sur ses utilisateurs, qu’ils soient sur Facebook, Instagram ou Threads.