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Les sous-genres de la Fantasy expliqués

La fantasy ! Un genre beaucoup plus vaste qu’on pourrait le croire au premier abord, mais il est parfois un peu difficile de s’y retrouver… Alors voici un petit tour d’horizon du genre.

Toute forme de classification tend à contenir une part conséquente d’arbitraire. Et ça concerne également les genres de fiction, aussi plusieurs des définitions que nous allons vous donner ne feront généralement pas l’objet d’un consensus.

Mais tout d’abord, qu’est-ce que la Fantasy ? Même cette question n’a pas toujours une réponse claire. Sur le principe, la Fantasy concerne tout type de fiction qui inclut une part de surnaturel, une part d’impossible. Un impossible assumé, ce qui la différencie du fantastique, où on laisse planer l’ambigüité sur la réalité du surnaturel… Inutile de dire que dans les faits, le fantastique est donc un genre plutôt limité.

La Fantasy se distingue plus difficilement de son genre-sœur : la Science-Fiction. De manière un peu schématique, on peut dire que la SF parle de l’improbable, là où la Fantasy parle de l’impossible. Mais dans les faits, la frontière est absolument floue : elle se trouve quelque part entre Dune et Star Wars. Si la saga de George Lucas est, par définition, de la Fantasy, celle de Frank Herbert laisse plus planer l’ambigüité…

La High Fantasy

Si quand vous pensez à la Fantasy, vous pensez au Seigneur des Anneaux, alors vous pensez surtout à la High Fantasy. C’est LE genre fondateur de la Fantasy… et c’est aussi l’un des plus mal définis, puisqu’on lui connaît généralement deux définitions.

La première définition, la plus large, définit la High Fantasy comme un genre de Fantasy se déroulant dans un monde imaginaire sans relation directe avec notre monde, sans plus de précision. Dans cette définition, Game of Thrones, Le Seigneur des Anneaux ou encore Star Wars sont tous des œuvres de High Fantasy, tandis que Harry Potter mais aussi Narnia n’en est pas.

L’autre définition rajoute une composante supplémentaire : la High-Fantasy doit être épique, représenter un combat entre le bien et le mal. D’aucuns vont dire que cette définition exclu Game of Thrones/A Song of Ice and Fire, mais d’autres diront que, malgré la présence d’une certaine ambigüité morale, le combat contre les marcheurs blancs justifie bien le classement de l’œuvre de George R.R. Martin dans la High Fantasy.

La Low Fantasy

S’il existe une « High Fantasy », il existe bien une « Low Fantasy », n’est-ce pas ? Eh bien oui, mais…

Selon la première définition de High Fantasy, la Low Fantasy désigne des univers qui sont différents du nôtre, toutefois connectés à celui-ci. Cela inclut par exemple Narnia, mais aussi, en poussant un peu, Harry Potter, puisque le monde des sorciers reste très différent du nôtre. Peu de gens utilisent cependant ce terme dans ce sens, car d’autres vocables, plus pratiques, existent.

Selon la deuxième définition, il s’agit d’œuvres de Fantasy se déroulant dans un monde imaginaire, mais « non-épique ». On y classe typiquement : Game of Thrones.

Dans un cas comme dans l’autre, l’expression « Low Fantasy » est très peu utilisée…

La Portal Fantasy

Si vous êtes amateurs de mangas ou d’animes, vous connaissez la Portal Fantasy sous le nom d’Isekai. Le genre regroupe en effet les œuvres de Fantasy où l’on passe d’un monde imaginaire à notre monde au moyen d’un portail. Les œuvres les plus connues du genre sont très souvent de la littérature jeunesse, comme Narnia, ou La Tapisserie de Fionavar par Guy Gavriel Kay.

L’Urban Fantasy

Là aussi, un genre qui a deux définitions :

Dans la première, l’Urban Fantasy désigne avant tout des œuvres se déroulant dans notre monde, souvent avec une « couche secrète » de surnaturel : la mascarade. Les exemples les plus iconiques : Les Dossiers Dresden par Jim Butcher, l’iconique série Buffy contre les Vampires, mais aussi, pourquoi pas, Harry Potter.

L’autre définition est surtout axée sur la présence d’un cadre moderne et urbain. Une façon de voir les choses qui exclut donc Harry Potter, mais qui inclut une œuvre telle que Final Fantasy VII ou la série « Les Os Émeraude », de Fonda Lee, qui se déroule dans un monde rempli de voitures et de téléphones, mais qui n’est pas notre monde, malgré une ressemblance frappante avec la ville de Hong Kong. FFVII serait sinon plutôt considéré comme de la High Fantasy, et « Les Os Émeraude » de la Low Fantasy (voire de la High Fantasy pour les adeptes de la première définition du sous-genre).

La Fantasy Historique

Quand une œuvre de Fantasy se déroule dans le monde réel, mais pas à notre époque, c’est de la Fantasy Historique. C’est par exemple le cas du cycle « Les Lames du Cardinal » de Pierre Pevel, se déroulant à l’ère des mousquetaires. La Fantasy Arthurienne peut aussi être considérée comme de la Fantasy Historique, et ce malgré le fait que la légende Arthurienne n’ait rien d’historique.

La Fantasy Uchronique

Une uchronie, c’est quand on imagine ce que l’histoire aurait été si un évènement s’était déroulé différemment de la façon dont il a eu lieu dans notre monde (Et si l’Empire Romain ne s’était jamais effondré ? Et si Napoléon n’avait pas perdu à Waterloo ? Etc.) Mais parfois, l’évènement en question est de nature surnaturelle, et l’uchronie rejoint alors le genre de la Fantasy. C’est par exemple le cas de l’excellent jeu de rôle Deadlands qui imagine un far west peuplé de monstres en tout genre…

La Science-Fantasy

Pour toutes ces œuvres qui se trouvent à la frontière entre Fantasy et Science-Fiction, il existe un genre : la Science-Fantasy. Certains diront que le concept même de Science-Fantasy est une hérésie, puisque les deux genres sont en théorie contradictoires : la SF est censée raconter le potentiellement possible.

Star Wars, Dune ou Warhammer 40.000 appartiennent tous, de près ou de loin, au genre de la Science-Fantasy.

L’Heroic Fantasy (et la Sword and Sorcery)

Beaucoup de néophytes de la Fantasy tendent à appeler le genre, dans son ensemble, Heroic Fantasy. Ce n’est pourtant pas tout à fait correct : l’Heroic Fantasy, et son sous-genre de prédilection, la Sword and Sorcery, racontent l’histoire d’aventuriers solitaires qui vivent des aventures souvent bien moins épiques que Frodon ou Luke Skywalker.

L’exemple typique d’Heroic Fantasy, c’est Conan le Barbare. Mais son antithèse, le frêle et maladif Elric de Melnibonë, créé par Michael Moorcock, appartient aussi au genre. C’est également le cas de Drizzt Do’urden, et de Donjons et Dragons en général…

Le Médiéval-Fantastique

Ce n’est pas un mot très usité par les amateurs de Fantasy, mais il fallait en parler. Vous verrez ce mot surtout employé par des personnes extérieures au genre. Le Médiéval-Fantastique désigne la Fantasy se déroulant dans un cadre médiéval. Donc Game of Thrones, bien entendu, Le Seigneur des Anneaux, à la rigueur, mais parfois c’est plus complexe. Par exemple, la saga de Robert Jordan, La Roue du Temps, se déroule dans un monde qui se situe plutôt technologiquement entre le XVIème et le XVIIIème siècle (mais sans la poudre), et mélange des éléments culturels des cinq continents. Alors, médiéval ?

La Dark Fantasy (et le Grimdark)

Parfois, la Fantasy veut être sombre et torturée, et ça donne la Dark Fantasy. On peut encore une fois citer l’éternel Game of Thrones, ou encore le cycle d’Elric de Melnibonë. Quant au terme Grimdark, il vient de Warhammer 40.000, et désigne des œuvres bien dark.

La Light Fantasy

Au contraire de la Dark Fantasy (enfin, pas toujours), la Light Fantasy, c’est la Fantasy humoristique ! Au sommet de cet art, on connaît surtout l’immense légende Terry Pratchett et ses Anales du Disque-Monde, un véritable petit bijou d’humour britannique qui se décline en une quarantaine de livres satiriques sur notre société contemporaine.

La Fantasy Animalière

Si la Fantasy s’inspire souvent des contes et légendes, la Fantasy Animalière s’inspire plutôt des fables. Vous l’aurez compris, dans la Fantasy Animalière, les héros sont des animaux. L’exemple typique : Les Garennes de Watership Down.

La Fantasy Young Adult

Pas vraiment un genre, mais plutôt un public-cible éditorial. Le Young Adult naît avec Harry Potter, et va se propager à de nombreux genres dont la Fantasy, bien entendu, mais aussi la SF et la dystopie. Dans la Fantasy, un exemple typique, c’est Shadow and Bone et Six of Crows de Leigh Bardugo. La Young Adult est souvent décriée par les fans de Fantasy plus « adulte », tout comme…

La Romantasy

Un genre de plus en plus populaire, mais assez souvent critiqué. Vous l’aurez compris, la Romantasy, c’est une romance dans un cadre fantastique. Les deux gros titres du genre, c’est Un palais d’épines et de roses de Sarah J. Maas ou encore Fourth Wing, par Rebecca Yarros.

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