Ce test vous permet de savoir si les réseaux sociaux vous rendent heureux

Le psychiatre américain Robert J. Waldinger a partagé sa méthode pour savoir si les réseaux sociaux nous rendent heureux.

Les réseaux sociaux prennent désormais une place considérable dans le quotidien des gens. En Belgique, 94 % des jeunes utiliseraient Instagram de manière quotidienne. Des outils sociaux, qui permettent notamment la connexion sociale, l’accès à l’information et le partage de celle-ci ont cependant des aspects négatifs. Les réseaux sociaux poussent ainsi vers la comparaison sociale et la dépendance à eux peut impacter la santé mentale des utilisateurs, surtout chez les plus jeunes.

La méthode Waldinger

Face à cette utilisation grandissante, le psychiatre américain Robert J. Waldinger s’est donc posé la question suivante : “les réseaux sociaux, nous rendent-ils heureux ?”

Le bonheur, c’est le dada de ce psychiatre émérite, professeur et chercheur à Harvard. En effet, il s’est spécialisé là-dedans et a même dirigé la plus longue étude jamais réalisée sur le bonheur. Dans une vidéo publiée sur son profil Instagram, il propose un test. Rien de bien compliqué, il assure qu’il ne prend pas plus de dix minutes.

Le test est simple, commencez par passer dix minutes sur les réseaux sociaux. Une fois le temps imparti terminé, il faut se poser des questions introspectives. “Mon énergie est-elle inférieure ou supérieure comparée à avant ? Est-ce que je me sens submergé ? Est-ce je me sens plus ouvert, envers moi, les autres, le monde ?”. Si après ces dix minutes, vous vous sentez plus ouvert, plus énergétique, passer du temps sur les réseaux sociaux vous est bénéfique. Si ce n’est pas le cas, le psychiatre recommande vivement de mettre un terme à leur utilisation, ou du moins la limiter.

Dans la vidéo, le psychiatre dévoile son cas personnel. Il s’est rendu compte que son exposition aux informations sur les réseaux sociaux était mauvaise pour lui. Il doit donc se restreindre à les utiliser afin qu’il se sente mieux.

Les impacts sur la santé mentale des jeunes

La santé mentale est souvent un sujet délaissé chez les plus jeunes. L’ère des réseaux sociaux, bien qu’elle permet de se connecter au monde, a tendance à enfermer les gens et favorise la dépression et l’isolement.

Une étude de l’Université de Pennsylvanie a démontré un lien de cause à effet entre l’utilisation de différents réseaux sociaux et une diminution du bien-être. Les participants limitant leur temps sur ces plateformes à dix minutes par jour ont montré une réduction significative des sentiments de dépression et de solitude. L’étude, menée par la psychologue Melissa G. Hunt, suggère que réduire le temps passé sur les réseaux sociaux diminue notamment les comparaisons sociales toxiques et augmente le bien-être.

Une étude publiée par l’American Phychological Association en avril 2024 met en exergue le lien de causalité entre le temps passé sur les réseaux sociaux et la santé mentale. Aux États-Unis, les plus jeunes passent en moyenne presque cinq heures par jour sur les réseaux sociaux. 41 % de ceux qui utilisent le plus les réseaux sociaux considèrent leur santé mentale globale comme mauvaise. À contrario, 23 % de ceux qui les utilisent le moins. 10 % de ceux qui utilisent le plus les réseaux sociaux ont exprimé des pensées suicidaires ou d’automutilation. Contre 5 % des membres du groupe ayant la plus faible utilisation. 17 % des membres du groupe ayant la plus forte utilisation ont exprimé une mauvaise image de leur corps, contre 6 % des membres du groupe ayant la plus faible utilisation.

Il est crucial de comprendre l’impact des réseaux sociaux sur notre bien-être mental. Bien qu’ils facilitent la connectivité, certes, mais il faut modérer leur utilisation pour préserver une bonne santé mentale.

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