Test – Food Truck Simulator : on préfèrera la livraison à domicile

Vous avez toujours rêvé de posséder un food-truck et de vous aventurer dans une ville fantôme pour y vendre des burgers, pizzas et autres sushis ? Non ? Et bien Food Truck Simulator vous le propose quand même.

Faire bouillir l’huile pour frire les frites, enfourner les pizzas à 300°C, couper la mozzarella et les oignons… Avouez, que ça donne faim. Mais est-ce que ça vous donne envie de, vous-mêmes, vous plonger dans la peau d’un cuistot bourlingueur propriétaire du vieux food-truck hérité de votre père ? Après le nettoyage de maisons, le contrôle routier dans la peau de policiers ou la conduite de trams, c’est au tour des Polonais de Drago Entertainement de s’attaquer aux jeux de simulation avec Food Truck Simulator.

Le pitch est simple : vous êtes plongé dans une petite ville avec en héritage le food truck de feu votre père. Vous devrez alors le remettre en état et partir dans les rues à la recherche de clients prêts à payer une fortune pour se mettre quelque chose sous la dent. Sur papier, la formule a de quoi plaire, à condition que les développeurs se soient donnés les moyens à hauteur de leurs ambitions. Ce qui n’est, vous vous en doutez, pas le cas. Vous le remarquerez déjà au niveau du scénario, qui est juste là pour camoufler un mode bac à sable +, tant il manque de contenu et de saveur.

Pourtant, le titre part sur de solides bases et un contenu très correct. Le food truck est dans un état lamentable et vous devez le rénover des roues au plafond en passant par le capot et la cuisine. Il faudra ainsi dépenser de l’argent durement gagné (on y reviendra plus tard) pour décorer le véhicule, acheter de l’équipement (four, friteuse ou encore frigo)… Très honnêtement, la quantité d’éléments personnalisables est plus que raisonnable, avec un grand nombre de variantes disponibles, tant au niveau de l’aspect extérieur du véhicule que des différents équipements qui le composent.

Votre food truck est entièrement personnalisable avec de l’électroménager à acheter et un extérieur à décorer.

Nous en parlions dans le paragraphe précédent. Afin d’améliorer ou de modifier le véhicule, vous devrez gagner de l’argent. C’est le nerf de la guerre, il faudra donc le gagner à la sueur de votre front, ou plutôt de vos doigts.

Après avoir configuré votre véhicule selon vos envies, vous devrez passer commande auprès de vos fournisseurs. Pains pour hamburgers, oignons, riz, tomates, pâtes à pizza, mais également bonbonnes de gaz ou bouteilles d’huile sont autant de consommables que vous devrez commander avant de commencer à prendre les commandes. Via des menus ultra chaotiques et capricieux qui ne réagissent absolument pas comme on le souhaiterait, vous devez choisir, dans la limite de vos moyens financiers, ce dont vous avez besoin. Une fois la commande passée, il faut prendre la route et aller chez votre fournisseur pour récupérer vos achats.

Ce screenshot à lui tout seul résume les visuels du titre : vides et moches.

Mais quand on arrive en ville, c’est une catastrophe. Visuellement, le jeu est affreux. Les paysages sont inexistants et masqués par un faux brouillard complètement noir qui dévoile les 10 prochains mètres au fur et à mesure que nous roulons, il n’y a absolument personne qui marche en ville ou aucune voiture qui roule, les panneaux et autres terrasses sont fixés dans le sol et impossible à renverser avec le truck. C’est juste immonde. Et que dire de la conduite du véhicule, qui est ultra compliqué à manier, et ce, même avec une manette. En fait, qu’il s’agisse de la conduite ou des graphismes, on dirait un vieux jeu PlayStation 2.

Vous arrivez ensuite chez votre fournisseur, où vous récupérez la marchandise que vous rangez dans les armoires, frigos et congélateurs, puis pouvez enfin commencer votre vrai travail : la restauration. Vous avez trois différents types de cuisine possibles : américaine avec des frites et des burgers, italienne avec des pizzas et japonaise avec des sushis. Vous devrez alors prendre les commandes, que vous devrez régler dans un temps imparti, et ce, tout en tenant compte de différents facteurs. La cuisson des viandes, frites et autres pâtes est ainsi primordiale. Il est également important de proposer tout ce qui est demandé par le client sous peine de le fâcher. Enfin, tous les ingrédients doivent être minutieusement préparés et pas abandonnés sur le plan de travail. Ils ont tendance à périmer (même si on les garde trop longtemps au frigo ou dans les armoires), il faut donc gérer efficacement ses stocks.

Vous devrez confectionner des pizzas, des sushis et des hamburgers/frites.

Vous devrez ainsi compléter toutes les commandes de vos clients dans le temps imparti, et donc ne pas vous tromper. Une fois la journée de vente achevée, vous devrez nettoyer vos plans de travail et le four, vidanger l’huile de la friteuse, puis partir vers le prochain spot, comme une boîte de nuit ou une place, pour trouver de nouveaux clients.

Ne soyons pas de mauvaise foi, le concept de restauration est plutôt réussi et amusant, surtout quand on voit la quantité d’éléments de simulation qui sont pris en compte. Le temps imparti par les clients ajoute un peu de stress à la recette, et les quelques fois où l’on se retrouve sans gaz pour alimenter le truck et que plus rien ne fonctionne ne sont pas pour nous déplaire. Le problème, c’est que toutes ces bonnes idées sont franchement gâchées par des commandes à la manette juste pénibles et impossibles. Il faut mettre ici de côté la précision au profit de la rapidité, quitte à parfois faire n’importe quoi, s’emmêler les pinceaux et ne plus savoir quoi faire.

Conclusion

Encore un énième jeu estampillé Simulator avec ce Food Truck Simulator et, si le soufflé a voulu prendre, il est très vite retombé. Pourtant rempli de bonnes intentions parfois bien exploitées, Food Truck Simulator voit malheureusement son potentiel être totalement gâché par plein d’éléments mal fichus. D’une part, notons les commandes sur consoles qui sont totalement ratées. D’autre part, les animations et graphismes, vraiment moches et datés. A eux deux, les graphismes et les commandes donnent ni plus ni moins que l’impression de jouer sur PS2. Ajoutons à cela une ville morte, recouverte d’un voile noir qui masque à plus de 10 mètres, des temps de chargement interminables et un scénario passé à la passoire, et vous obtenez l’un des plus mauvais jeux de cette première moitié d’année.

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Food Truck Simulator

Gameplay 3.5/10
Contenu 6.5/10
Graphismes 3.0/10
Bande son 2.5/10
Finition 4.0/10
3.9

On aime :

Un concept fun et intéressant

La personnalisation plutôt complète du food-truck

La possibilité de cuisiner burgers, pizzas et sushis

On aime moins :

C'est un jeu PS2 ou PS5 ?

Des contrôles pénibles sur consoles

La ville, vide à mourir d'ennui

La conduite du véhicule totalement ratée

Un scénario totalement vide et sans saveur