Sorti en février dernier sur PC, le très sympathique Wrath: Aeon of Ruin a déjà droit à son portage sur consoles de salon. Parmi les bonnes surprises de ce début d’année, Wrath: Aeon of Ruin est sans l’ombre d’un doute l’un des FPS rétro les plus réussis de ces derniers mois. Edité par le légendaire 3D Realms, le titre débarque cette semaine sur consoles. Et le portage est une belle réussite. S’inspirant assez ouvertement de Doom et Quake, Wrath se veut un FPS résolument rétro, tant dans sa construction que son gameplay ou sa réalisation. Il se distingue toutefois de ses modèles par la construction de son univers qui s’apparente à une sorte de mini open-world qui permet d’accéder à différents niveaux qui ressemblent bien entendu à des labyrinthes et reprennent les canons du genre : des secrets à découvrir, des tas d’objets à collecter, des portes bloquées, des clés qui permettent de les ouvrir. Certains effets visuels sont franchement ratés. Il ne s’agit pas de la seule originalité du titre, qui lorgne davantage du côté d’Hexen au niveau de son univers, médiéval-fantastique, et joue aussi davantage la carte des combats au corps à corps avec une arme blanche en plus des traditionnelles armes à feu. Comme on l’a dit plus haut, le gameplay tourne autour des hubs. À partir de ceux-ci, vous êtes lancé dans des niveaux de difficulté croissante, suivant une approche similaire aux jeux classiques où la sauvegarde n’est pas toujours à portée de main ! Vous devez obtenir un artefact que vous pourrez utiliser pour sauvegarder à tout moment, avec le petit défi supplémentaire de ne pouvoir récupérer que la santé que vous aviez au moment de la sauvegarde. Sinon, bien sûr, vous pouvez toujours retourner au hub… Les combats sont assez intenses. Le gameplay de Wrath : Aeon of Ruin est à la fois accessible et impitoyable. Bien que les munitions soient abondantes, il faut une grande habileté pour avancer loin dans le jeu. Vous aurez besoin de maîtrise et d’une mentalité de “essayer et échouer” pour apprendre rapidement la disposition des niveaux et vous préparer à affronter les ennemis. Dans la lignée des jeux classiques, la difficulté est élevée, mais Wrath : Aeon of Ruin trouve un équilibre qui le rend toujours surmontable. Ce FPS ne se contente pas de suivre la formule habituelle ; il intègre quelques éléments légers de RPG. Vous pouvez améliorer votre personnage en collectant des artefacts tout au long de l’aventure, et un journal de bord est disponible pour vous guider. Les jeux rétro utilisent souvent des bonus flottants, un vestige des premiers jeux en 2D. Bien que cela crée une atmosphère nostalgique, cela peut briser l’immersion. Wrath : Aeon of Ruin adopte une approche plus modérée : seuls les points de sauvegarde et les armes sont visibles en suspension, mais ces éléments peuvent être justifiés dans le contexte du jeu. L’univers du jeu lorgne vers l’heroic fantasy. S’il se jouait agréablement au clavier/souris, le jeu est également très agréable à jouer à la manette mais attention à la précision, la difficulté n’en est que rehaussée ! Côté technique, le titre n’impressionne bien sûr pas vraiment puisqu’il tourne sur le même moteur que Quake, qui date de 1996. C’est par ailleurs le premier jeu à sortir sur ce moteur depuis 20 ans ! Ca a son charme mais aussi ses inconvénients : certains rendus sont immondes, à l’image de l’eau. Le feeling des armes n’est également pas fantastique pour un titre sorti en 2024. A 24,99€, l’addition est certes un poil salée, mais le jeu en vaut la chandelle croyez nous. Côté contenu, le titre est généreux avec des tas de niveaux de boss et d’ennemis. La progression est plaisante, même si on aurait aimé plus de diversité dans les environnements et quelques surprises de plus au niveau des modes de jeu… Conclusion Sorti sur PC en février dernier, Wrath: Aeon of Ruin a droit à une sortie en bonne et due forme sur consoles. A 24,99€, l’addition peut paraître salée pour un petit FPS indé qui réutilise le moteur de Quake. Mais le titre parvient à agréablement nous surprendre avec son univers heroic-fantasy, ses combats intenses et ses quelques petites originalités au niveau du gameplay. Ce n’est sans doute pas le meilleur FPS rétro auquel on a joué, mais les amateurs du genre y trouveront largement leur compte !