Test – MotoGP 24 : Du réchauffé, malgré quelques améliorations

Encore et toujours développé et édité par le studio italien Milestone, Moto GP 24 garde les mêmes bases que ses prédécesseurs, et donne l’impression de se reposer sur ses acquis par moments. Explications. 

Comme tous les mois de mars, le championnat du monde de Moto GP fait son grand retour. La reprise sur le circuit des pilotes du monde entier est synonyme de sortie du nouveau cru signé Milestone, Moto GP 2024. 

Sans surprise, Moto GP met la gomme sur le gameplay. Les sensations manette en main sont très satisfaisantes. C’est bien simple, on a vraiment l’impression de tenir un volant de moto en main, et le ressenti est très réussi. De plus, experts comme débutants peuvent s’y retrouver, avec un nombre impressionnant de paramètres qu’on peut modifier à sa guise. Vous avez du mal à freiner ? Ce n’est pas un problème, vous pouvez actionner l’assistance dans les options de jeu, et c’est similaire pour un tas d’éléments, comme l’embrayage ou la direction neurale. Et si vous éprouvez d’autres difficultés, des didacticiels sont disponibles. Petite nouveauté de cette édition 2024, il est possible d’activer des pénalités. On peut s’en prendre à plusieurs moments, comme c’est le cas en situation réelle. Ça appuie encore plus l’immersion, déjà un point fort de la licence italienne. La sensibilité des gâchettes de la DualSense de la PlayStation 5 apporte un vrai réalisme quand il est question de freiner et d’accélérer. Par contre, la touche de l’embrayage est configurée sur le L1. Il est donc assez difficile manette en main de freiner et de débrayer en même temps. 

En Moto GP, on a la réelle sensation que les motos sont lourdes et qu’il est nécessaire de maîtriser sa bécane pour ne pas se retrouver au sol. De plus, il y a un vrai soin du détail accordé aux motos, mais aussi aux circuits, qui sont d’un réalisme assez bluffant. Tout est mis en œuvre pour donner au joueur l’impression d’être un pilote de Moto GP. Et ça passe en outre par un paramétrage du véhicule particulièrement complet avant de se lancer sur le circuit, mais aussi des arrêts en stand qui obligent le joueur à être stratégique. 

Par contre, un vilain défaut gâche le réalisme de ce jeu de courses : les collisions. En effet, les collisions entre véhicules sont très ratées, à la limite du ridicule. À certains moments, on a même l’impression de voir des auto-tamponneuses se rentrer dedans. On a donc parfois l’impression de bousculer gentiment une moto, alors qu’on roule à du plus de 200km/h. C’est assez similaire pour les chocs contre les décors. C’est particulièrement frustrant dans un jeu qui tend vers un gameplay le plus réaliste possible. 

Au niveau du visuel, Moto GP 24 suit GP 23. Les deux jeux utilisent le même moteur. On peut tout de même remarquer des améliorations, surtout sur certains détails des motos. Par contre, les couleurs sont ternes, et ce peu importe l’environnement du circuit. Le jeu manque de couleurs. Les décors paraissent par moments faux, et les visages des pilotes manquent aussi de détails et de réalisme. En bref, c’est globalement réussi, il y a eu un effort sur certains aspects, mais il y a clairement moyen de faire mieux, surtout sur les machines actuelles. Un autre bémol de ce Moto GP, le mixage-son. En effet, la voix du commentateur paraît étouffée, et on peut avoir du mal à déceler au son les motos proches ou éloignées de nous. Ce défaut peut être handicapant sur le circuit. 

Moto GP 2024 ne serait rien sans ses modes de jeu. Là aussi, on repart sur les mêmes bases que les précédents opus, avec un mode carrière, la possibilité de faire des grands prix, un mode multijoueurs en ligne mais aussi en local, etc. Cependant, les menus ne sont pas attirants et brouillons. Un exemple parmi tant d’autres, il nous a fallu du temps pour trouver la section des paramètres qui permettait de modifier la difficulté. 

Le mode carrière se voit amélioré, notamment grâce au marché des transferts : en effet, les transfuges des pilotes au cours de la saison seront mis à jour en temps réel, ce qui peut impacter la carrière. De plus, le mode carrière permet de sympathiser avec certains pilotes ou, à contrario, de se faire des ennemis, ce qui peut modifier le comportement de l’IA sur le circuit. Par contre, gros point noir de cette carrière, c’est le manque d’un scénario ou d’interactions en cinématique avec d’autres pilotes, ce qui améliorait grandement l’immersion du joueur au sein de la carrière. D’autres jeux de sport tel que NBA 2K ou EA sports FC possèdent un mode carrière au scénario parfois rudimentaire, mais quelque peu efficace et qui permet une jouabilité et une immersion plus importante. 

Autre point à souligner, le jeu est cross-plateforme, les joueurs de PlayStation et de Xbox pourront s’affronter entre eux. Ce ne sera pas le cas des joueurs PC et Switch. C’est un bon point à souligner. 

Conclusion

Malgré quelques améliorations de gameplay et au niveau du visuel, Milestone ressert globalement la même soupe. Les différences sont très peu perceptibles entre l’édition 24 et le précédent opus de cette série de simulation de moto. Par contre, le gameplay est toujours aussi efficace et tend vers un réalisme remarquable, même si les collisions entre véhicules et contre le décors frôlent le ridicule par moments. Débutants comme experts de jeux de courses peuvent s’y retrouver, grâce à un paramétrage complet qui permet de ne pas être perdu in-game. Visuellement, le jeu n’est pas vraiment une claque et se repose là aussi beaucoup trop sur ses acquis. Moto GP fait du sur place et ça se ressent.

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Moto GP 24

Gameplay 8.0/10
Contenu 7.0/10
Graphismes 5.5/10
Bande son 6.5/10
Finition 7.0/10
6.8

On aime :

Un gameplay toujours aussi réussi

Les sensations manette en main

Le design des motos et des circuits

On aime moins :

Les collisions qui frôlent le ridicule

Le manque d'un scénario en carrière

Les couleurs ternes

Visuellement, ça vieillit mal