10 choses que vous ignoriez sur Dragon Quest

Si Final Fantasy est la saga de JRPG la plus connue en occident, au Japon, le vrai roi du genre, c’est Dragon Quest ! Mais connaissez-vous ces quelques secrets sur cette saga aux personnages dessinés par Toriyama ?

Le tout premier JRPG au monde

Dragon Quest est tout simplement le père du JRPG, mais aussi un des tous premiers RPG au monde. Inspiré par quelques tentatives de RPG occidentaux, comme Wizardry ou Ultima, mais aussi par Donjons et Dragons, Dragon Quest présente déjà à l’époque quelques innovations qui garantiront sont succès au Japon, et ouvriront la voie à tous les JRPG que l’on connaît. C’est aussi (et peut-être surtout) le tout premier RPG conçu pour une console plutôt qu’un ordinateur.

Certains disent que le caractère profondément narratif du JRPG serait dû au simple fait que les caractères japonais prennent moins de place que ceux de l’alphabet latin pour représenter plus d’idées. Étant donné le fait que les premiers RPG étaient limités en termes de mémoire, un jeu comme Dragon Quest aurait donc pu se permettre de contenir plus de texte (et donc de narration) que ses équivalents occidentaux. Difficile de dire si c’est véritablement le cas, mais c’est une explication séduisante…

Le tout premier Dragon Quest vous laisse le choix

Pourtant, il y a quelque chose dans le tout premier Dragon Quest qui n’existe pas dans le reste du genre des JRPG, et qui est au contraire spécifique aux RPG occidentaux : la possibilité de faire des choix qui vont profondément modifier l’intrigue. Bon, ici, on parle surtout d’un seul choix : combattre le vil Dragonlord ou vous allier à lui ?

Eh oui : vous avez la possibilité d’un « evil run ! ». Assez visionnaire pour son époque !

Pourquoi les orcs ont des têtes de cochon ?

Dans tout le bestiaire de Tolkien, il est une créature qui a connu un destin différent entre l’occident et le Japon : les Orcs. Si chez nous, il s’agit de grosses brutes plutôt humaines, parfois un peu difforme, et parfois équipée de défenses, au Japon, ce sont plutôt des hommes à tête de cochon !

Pourquoi ça ? Mais à cause de Dragon Quest, pardi !

Enfin, pas que… car si vous lisez attentivement les écrits de Tolkien, vous constaterez que la description qu’il fait des orcs n’est pas très définie. En dehors de quelques descriptifs à la limite du racisme, il les a, en effet, surtout décrits comme des créatures au faciès porcin.

Et c’est là que la grosse divergence a eu lieu : si en occident, on a surtout interprété le côté « porcin » comme voulant dire des traits un peu brutaux et potentiellement des défenses, les créateurs de Dragon Quest ont plutôt décidé de s’inspirer du jeu Wizardry, qui s’inspirait lui-même de quelques visuels de Donjons et Dragons qui représentaient les orcs avec des têtes de cochon.

Et vu le succès de Dragon Quest au Japon, avec ses orcs plutôt sympathiques, l’imagerie s’est répandue dans toute la culture du pays !

Un pays un peu trop fan…

Quand on vous dit que Dragon Quest est énorme au Japon, on ne vous ment pas. Jugez plutôt : il existe dans le pays une légende urbaine de la « Loi Dragon Quest ». Celle-ci prétend qu’Enix (puis Square Enix) a l’obligation légale de sortir les jeux Dragon Quest durant les weekends afin de ne pas paralyser le pays, et surtout d’éviter que certains ne fassent l’école buissonnière.

C’est bien sûr faux… Enfin, il n’y a pas d’obligation légale. Mais il semblerait bien que la sortie des premiers Dragon Quests ait été suivie de pas mal de cas de classes un peu plus vides que d’habitude, et que cela ait effectivement poussé Enix à sortir le jeu un samedi…

Et ce n’est pas le seul mythe dans le genre : vous connaissez peut-être Yoshihiro Togashi, le créateur du manga Hunter x Hunter, qui est connu pour avoir de longues pauses ? On dit souvent que ces hiatus commencent toujours à peu près à la sortie d’un nouveau jeu Dragon Quest. Là aussi, bien entendu, c’est faux.

Ce qui est sûr, c’est que Dragon Quest, plus encore que Mario et Zelda, est le jeu vidéo national, à tel point que sa musique a résonné lors des jeux olympiques de Tokyo…

…mais un jeu méconnu partout ailleurs jusqu’il y a peu

Alors que les jeux sont une institution au pays du Soleil Levant, ils ont eu beaucoup plus de mal à se faire un nom en occident, où ils ont été totalement éclipsés par Final Fantasy.

Il faut dire qu’en Europe, il a fallu attendre Dragon Quest IV pour voir la franchise débarquer, sans aucun numéro. Pour la trilogie originale, il a fallu carrément attendre la sortie de la trilogie sur Switch en 2019 pour les découvrir !

Et aux États-Unis, les jeux étaient commercialisés sous le titre « Dragon Warrior » (pour des raisons de droits d’auteur), avec une stratégie de marketing un peu étrange puisqu’elle a complètement effacé les dessins de Toriyama de la jaquette (pourtant le gros argument de vente du jeu) pour les remplacer par des dessins façons « Conan » jugés comme nettement plus populaires en occident.

Heureusement, les derniers opus de la franchise ont permis de mieux faire connaître cette saga dans nos contrées…

Dragon Quest et Final Fantasy se référencent en permanence

De nos jours, Dragon Quest et Final Fantasy sont tous deux la propriété de Square Enix. Mais il ne faut pas oublier qu’avant la fusion des deux entreprises, Square et Enix étaient des rivaux, et les deux franchises se voulaient concurrentes. Pourtant déjà à l’époque, le tout premier Final Fantasy possédait une référence à Dragon Quest, à savoir la tombe d’Erdrick, le héros légendaire de la première trilogie (et, gros spoiler, de Dragon Quest XI). Aucune autre référence n’est à trouver avant la fusion.

Après, en revanche, c’est la foire aux allusions ! Dès Final Fantasy XII et l’excellent Dragon Quest VIII, vous pouvez constater une série d’allusions, et même de mécaniques volées : ainsi, la saga Dragon Quest a un peu tendance de s’inspirer des « Limit Breaks » de Final Fantasy (dans Dragon Quest XI, par exemple, c’est « l’état hypertonique »). Marrant, quand la saga Dragon Quest a pourtant la réputation de rester toujours fidèle à elle-même.

Il y a une chronologie, enfin peut-être, et elle est complexe…

Si les jeux de la série Final Fantasy n’ont aucun rapport entre eux, pour Dragon Quest, c’est plus compliqué. Tout d’abord l’évidence : les trois premiers jeux forment la « trilogie d’Erdrick », avec le troisième jeu formant un prequel aux deux premiers. Même chose pour les jeux quatre à six qui forment leur propre trilogie. Les deux semblent pour autant complètement déconnectées. Enfin le sont-elles vraiment ? Et ça se complique encore un peu après…

Dragon Quest VII semble déconnecté, mais certains semblent le raccrocher à la trilogie d’Erdrick. Dragon Quest VII est encore plus déconnecté, à moins qu’il ne s’agisse d’une réalité alternative à la trilogie d’Erdrick ?

Dragon Quest IX et X semblent former leur propre petite chronologie. Quant à Dragon Quest XI, il est rattaché officiellement à la chronologie d’Erdrick. Mais certains y voient plutôt le lien entre toutes les chronologies…

Mais attendez, ce n’est pas tout ! Car les spin-offs aussi ont leurs propres chronologies ! Par exemple, Dragon Quest Builders I vient se placer dans la continuité du tout premier Dragon Quest, et Dragon Quest Builders II dans celle de Dragon Quest II, etc…

Encore pire que la chronologie Zelda ! Mais rassurez-vous, rien n’est officiel (à part peut-être XI-III-I-II et VI-IV-V).

Une équipe de choc… mais quel avenir pour la série ?

Dragon Quest, c’est avant tout un trio : Yuji Hori, le créateur de Dragon Quest, Akira Toriyama, le dessinateur de Dragon Ball, et Kōichi Sugiyama, le controversé compositeur des musiques de la franchise.

À eux-trois, ces hommes ont participé à créer tous les jeux de la franchise jusqu’au décès de Kōichi Sugiyama en 2021. Et avec celui d’Akira Toriyama cette année, ce sont deux des trois piliers de la franchises qui se sont effondrés.

Alors quel avenir pour les jeux ? Dragon Quest XII s’annonce apparemment comme un jeu beaucoup plus mature que ses prédécesseurs. Mais certains s’interrogent. S’agira-t-il vraiment encore d’un Dragon Quest ? Il faut dire que si Final Fantasy est connu pour se renouveler en permanence et pour des scénarios parfois assez sombre, Dragon Quest tient sa réputation de sa formule bien huilée et de son côté bon enfant et réconfortant.

Inutile de dire que l’avenir de Dragon Quest ne tient peut-être qu’à un fil…

Le premier jeu était donné gratuitement par Nintendo aux USA

Si Enix était la boîte derrière Dragon Quest, le jeu était diffusé sur la console NES de Nintendo. Mais aux États-Unis, le jeu qui s’appelait alors Dragon Warrior ne rencontrait pas un succès incroyable, et ce contre toute attente des deux compagnies !

Alors face à un excédent de stock dû à ce flop monumental, Nintendo n’a eu d’autre choix que d’offrir le jeu gratuitement à tous ceux qui s’abonnaient au magazine Nintendo Power en 1990.

Dans Dragon Quest VII, vous pouvez combattre Dieu

Les JRPG sont souvent critiques de la religion, et il n’est pas rare d’y combattre des dieux en tous genres. Mais pas dans Dragon Quest. Dans cette franchise très bon enfant avec un style « dessin-animé du samedi matin », l’église est au contraire un élément très positif où l’on vient se confesser (sauvegarder) auprès d’un prêtre. On préfère plutôt combattre des ennemis sans grande subtilité : Démons, Dragons, etc.

Une seule exception à la règle : Dragon Quest VII. Dans ce jeu, on peut en effet (optionnellement) se battre contre… Dieu… En personne. Et non, il ne porte pas un autre nom alternatif, on l’appelle juste « Dieu ». Avec sa grande barbe blanche et son air de grand-père sympa, on lui aurait pourtant donne le bon Dieu sans confession…

Bon, en réalité, le Dieu de Dragon Quest VII n’est pas du tout hostile, et il vous propose simplement un petit combat pour le fun, que vous avez le droit de décliner. Il est donc effectivement plutôt sympathique…

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