Avec les deepfakes, on peut usurper l’image de quelqu’un pour des raisons pas toujours très honnêtes. Alors il semble logique que quelques états se soient penchés sur la question… En France, créer un deepfake de quelqu’un sans son consentement pourrait bien vous projeter directement à la case prison. Ce sera en tout cas le cas si la loi sur la sécurisation de l’espace numérique est votée par l’Assemblée nationale. Cela peut se comprendre quand cette technologique permet d’usurper l’identité de qui que ce soit pour des motifs divers : arnaquer des proches, salir la réputation de la personne visée, etc. En termes pratiques, comme l’explique BFMTV, les conséquences pour avoir créé un deepfake sans le consentement de la personne représentée sont salées : 2 ans de prison et 45 000 euros d’amende. Mais ce n’est pas tout, car il y a encore moyen d’aggraver un peu plus son cas. En effet, si le deepfake présente un caractère sexuel, alors une année de prison supplémentaire et 30 000 euros d’amende en plus sont à prévoir… Bien entendu, il s’agit ici de peines maximales, mais cela vous donne une petite idée de la nature de la punition. Notons qu’une loi similaire pourrait très bien se propager à toute l’Europe, puisque l’UE se penche également sur la question, avec un peu de retard sur la France. Ainsi, la « Loi IA » de l’Union européenne mentionne les deepfakes, avec l’obligation pour les plateformes de signaler ce genre de contenu (comme pour tout contenu créé par IA). Si aucune punition pour les créateurs n’est encore prévue au niveau européen, il ne faut pas oublier qu’on n’en est encore qu’aux balbutiements de la législation sur l’IA.