La France est déjà plutôt stricte sur l’usage du smartphone en classe, mais elle veut aller plus loin… L’année passée, l’Unesco avait pris une position plutôt radicale sur la question de la technologie à l’école, puisque l’organisation internationale était opposée catégoriquement et intégralement à toute forme d’utilisation des écrans en classe. Une position tranchée que la France a apparemment décidé de suivre avec enthousiasme, puisque l’usage du smartphone est déjà interdit dans les collèges (mot qui, pour rappel, désigne en France les établissements pour les quatre premières années du secondaire, jusqu’à 14-15 ans). Les élèves continuent toutefois toujours d’avoir leur smartphone sur eux à l’intérieur des collèges. Et cela signifie que le non-respect du règlement est inévitable. Mais une affaire qui vient récemment d’avoir lieu dans l’Hexagone a remis la problématique sur la table : une élève de 13 ans a été victime d’une agression qui faisait suite à pas mal de harcèlement sur les réseaux sociaux, comme le rappelle BFMTV. Si cette affaire n’a pas vraiment de liens avec la question (aucune preuve, après tout, que les messages et posts sur les réseaux aient été écrits durant la journée scolaire), cela a permis à la ministre de l’éducation nationale Nicole Belloubet de faire une proposition qui est similaire à ce qui se fait déjà pour les ministres et parlementaires : l’obligation de déposer le smartphone à l’entrée du collège. Une autre affaire arrivée deux jours plus tard a continué de mettre le pays dans l’émoi : un adolescent est décédé après avoir été battu, ce qui, une fois de plus, pose la question de la violence et du harcèlement scolaire. Tout cela n’est cependant pas sans poser de véritables questions d’ordre pratique quant à la manière de mettre en place une telle mesure, quant on sait que des vols ou confusions accidentelles pourraient facilement avoir lieu, ce qui pourrait qui plus est potentiellement aller jusqu’à donner des armes supplémentaires aux harceleurs pour s’en prendre à leurs victimes. Tout comme l’interdiction d’usage, il n’est pas non plus impossible que cette obligation de dépôt de smartphone à l’entrée des collèges prenne donc un caractère surtout théorique et ne soit pas nécessairement bien appliquée.