Test – The Outlast Trials : le nouvel opus frappe fort sur consoles

Sorti en accès anticipé en 2023 sur PC, le dernier épisode de la série Outlast débarque enfin sur consoles. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il frappe fort.

Pensez-vous inévitablement à la série Outlast lorsque je mentionne les termes “jeu d’angoisse”, “appareil de vision nocturne”, et “jeu de cache-cache”. Ce jeu vidéo, qui a vu le jour il y a exactement une décennie, a établi les fondements d’une saga qui est rapidement devenue culte grâce à son concept de jeu innovant, rappelant celui du jeu de poursuite. Devenu l’étalon-or du studio canadien Red Barrels, Outlast a engendré deux suites tout aussi réussies que le premier opus, ainsi qu’un spin-off, qui est l’objet du présent essai.

Visuellement, le jeu se défend plutôt bien.

Ces dernières années, les jeux d’horreur coopératifs en ligne ont gagné en popularité. Des titres tels que Left 4 Dead, Back 4 Blood, Phasmophobia, Dead by Daylight, GTFO… Avec un tel succès, il était naturel que la série Outlast s’inscrive dans cette tendance. Ainsi est né The Outlast Trials, en développement depuis 2019, servant de préambule à l’arrivée imminente d’Outlast 3.

Les joueurs familiers avec le premier Outlast se sentiront chez eux, car Trials évoque directement les environnements et l’intrigue du premier opus. L’action se déroule en 1959, où la CIA et la Murkoff Corporation collaborent pour des expériences de manipulation mentale. Toutefois, les choses tournent mal lorsque les sujets d’expérience tentent de s’échapper. Vous incarnez l’un de ces cobayes. Le jeu commence dans un manoir où vous vous réveillez, servant de tutoriel pour vous familiariser avec le gameplay et ses innovations, dans une atmosphère déjà oppressante.

C’est une première pour la série, vous pourrez personnaliser votre personnage et en sélectionner la classe. D’une sorte de médecin à l’éclaireur de l’équipe, vous aurez ainsi la possibilité de créer une équipe capable d’accomplir la mission.

Le jeu sait se montrer sanglant.

Comme ses prédécesseurs, The Outlast Trials est un jeu d’action / survie / infiltration / horreur, qui présente toutefois la particularité d’être jouable en coopératif. Pour les habitués, peu de choses changent en réalité. L’ajout majeur de cette version réside indubitablement dans la santé mentale. En sus de votre condition physique, qui vous élimine dès qu’elle atteint le zéro, votre santé psychologique peut vous réserver de sérieuses surprises si vous ne contournez pas les pièges ou ne recourez pas à un antidote. Que ce soit un piège tendu à une porte ou l’attaque d’un ennemi vous soumettant à son gaz, le danger guette à chaque coin, et être contaminé complique considérablement la situation. En effet, une exposition à ce gaz entraîne des épisodes de délire intermittents, où vous percevrez des ennemis imaginaires vous assaillir ou serez victime de nombreux sursauts parfaitement orchestrés. Il est certes possible de terminer la partie tout en étant intoxiqué, mais cela complique grandement les choses, il est donc préférable de trouver un antidote. Par ailleurs, votre santé mentale peut également entraîner votre élimination. Si votre jauge de santé psychologique se vide, vous tremblez et êtes sujet à des hallucinations. Une fois qu’elle est totalement épuisée, un ennemi mystérieux traque votre personnage jusqu’à ce que vous trouviez un antidote ou que vous soyez mis hors jeu par celui-ci ou un autre personnage non joueur.

Avant chaque session, vous êtes transporté dans un “hub” qui sert de centre de détention, où vous rejoignez les autres membres de votre équipe, mais vous avez également la possibilité de personnaliser votre logement et d’améliorer votre personnage. Avec une barre de santé accrue, une meilleure résistance aux dommages ou même une aptitude physique améliorée, vous pouvez ainsi vous préparer au mieux pour votre prochaine mission. Si vous aviez joué au premier Outlast, vous remarquerez vite que les environnements et niveaux ne sont pas très différents de celui-ci. Tous les niveaux sont totalement clos et conçus de toute pièce par la Murkoff Corporation afin d’étudier ses cobayes. Un poste de police, un asile… Il y a de nombreux pièges qui entravent votre progression, tandis que des ennemis rôdent dans les couloirs et que certains PNJ errent, sans spécialement vous vouloir du mal.

Outlast reste toutefois néanmoins fidèle à la série, avec quelques simples ajustements au niveau du gameplay. La caméra infrarouge du précédent volet est remplacée ici par des lunettes dont la batterie s’use. Pour le reste c’est la même formule : de l’angoisse, des parties de cache-cache, des niveaux crados, l’impossibilité de tuer ses ennemis, sauf qu’ici, on y joue en équipe, de préférence.

Il faudra s’entraider pour progresser.

Avec l’introduction d’un gameplay centré sur la coopération, The Outlast Trials nous offre une expérience réussie, clairement inspirée par Left 4 Dead et d’autres jeux comme Back 4 Blood. Naturellement, le titre perd un peu de son aspect effrayant lorsque vous jouez avec des amis confrontés à la même situation. Cependant, le stress et l’angoisse demeurent bien présents. La conception des missions et des environnements semble directement influencée par Dead by Daylight.

Dans un jeu multijoueur, la collaboration est essentielle. Il est crucial de communiquer avec vos coéquipiers pour déterminer la meilleure stratégie afin de réussir la mission. Vous échangerez des informations tout au long du jeu et pourrez même utiliser les sons à votre avantage. Par exemple, si vous marchez sur du verre brisé, les ennemis vous entendront, mais une fois caché, vous pourrez écouter leurs pas et savoir exactement où ils se trouvent en temps réel, pour une immersion maximale. En ce qui concerne le son, notons également le doublage français de qualité et les mélodies bien composées.

Sorti d’accès anticipé, le titre qui nous avait déjà agréablement surpris il y a un an, est très agréable à l’oeil. Les effets de lumière sont superbes, les textures très réussies et l’immersion complète. On recense aussi beaucoup moins de bugs et de crashs qu’il y a un an. Red Barrels n’a toutefois pas ajouté beaucoup de contenu à son titre depuis l’early access, misant tout sur la stabilité du jeu, des serveurs et le cross-play. Pour autant, cela ne signifie pas que le titre est proposé dans sa version “complète” puisque la Saison 1 démarrera bientôt et promet quantité de nouveautés : de nouvelles missions, armes, modes de jeu, ennemis et récompenses devraient être proposés tout au long de cette année. Un programme qui s’annonce chargé.

Conclusion

Déjà terrifiant en solo, le jeu de Red Barrels devient encore plus intense en coop, avec une difficulté accrue et une anxiété omniprésente. Ce spin-off parvient à recréer magnifiquement l’ambiance et le style artistique caractéristiques de la franchise. The Outlast Trials nous met dans un état d’angoisse et de stress constant, nous obligeant à être constamment sur nos gardes tout en nous déplaçant de cachette en cachette pour éviter la détection, la fuite étant notre seule option de survie. La communication avec notre équipe est cruciale pour espérer survivre. Depuis son early access, le jeu a évolué dans la bonne direction, avec la correction de nombreux bugs et l’intégration du cross-play. Prochaine étape : l’arrivée de nombreux nouveaux contenus à travers la saison 1 qui devrait venir enrichir l’expérience de jeu… Une chose est sûre : si vous aimez les jeux coop et vous faire peur, vous allez l’adorer. 

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The Outlast Trials

Gameplay 8.0/10
Contenu 8.0/10
Graphismes 7.5/10
Bande son 9.0/10
Finition 8.0/10
8.1

On aime :

Un jeu coop très séduisant, aussi jouable en solo

Stressant, angoissant, traumatisant

La promesse de nombreux nouveaux contenus

Une ambiance et une DA juste sublimes

Une bande sonore qui a toute son importance et un doublage VF parfait

On aime moins :

Assez hardcore en solo

L'orientation live service ne va pas plaire à tous