Alors que les autorités italiennes ont récemment exprimé leur intention d’imposer des amendes pouvant atteindre 5000 euros aux utilisateurs d’IPTV, une récente étude de l’Université de Portsmouth suggère que ces sanctions pourraient être contre-productives. Pour réaliser cette étude, 962 participants adultes ont été recrutés afin d’évaluer l’efficacité de trois types de messages sur le piratage. Les deux premiers messages adoptaient un ton menaçant, tandis que le troisième était éducatif. Curieusement, le message éducatif n’a eu aucun effet. En revanche, les deux autres ont produit des résultats surprenants selon le sexe des participants : tandis que 18 % des hommes ont exprimé des intentions de piratage accrues, 52 % des femmes ont manifesté le désir de réduire ces activités illicites. Kate Whitman, économiste comportementale à l’université de Portsmouth et auteure principale de cette recherche, explique que les messages anti-piratage peuvent involontairement aggraver le problème, un phénomène appelé réactance psychologique. Elle souligne que les hommes réagissent plus fortement lorsque leur liberté est menacée et adoptent donc un comportement opposé. “Cette étude montre que les hommes et les femmes ne réagissent pas de la même manière aux messages menaçants. Il est évident que les messages anti-piratage doivent être adaptés. Cependant, s’ils ne peuvent pas être ciblés avec précision en fonction du sexe, il vaut mieux les éviter, car ils risquent d’aggraver le problème.” a-t-elle déclaré. Ainsi, l’application de fortes amendes aux clients d’IPTV pourrait non seulement se révéler inefficace, mais également encourager davantage la consommation de contenus illégaux.