En France, la Cour de cassation vient de trancher : les employeurs pourront installer des caméras de surveillance dans le bureau sans prévenir leurs employés. Une décision de justice concernant un cas individuel peut parfois entraîner des conséquences beaucoup plus larges. Si c’est particulièrement vrai dans le système judiciaire américain ou britannique, où la jurisprudence fait office de loi, ça peut aussi parfois être vrai dans les pays héritiers du droit romain, comme par exemple la France… Tout a ainsi commencé quand une employée de pharmacie a été surprise en train de voler grâce à des caméras de surveillance. Celle-ci a décidé de porter plainte. Une plainte qui ne mena à rien, ce qui poussa tout naturellement l’employée en question à porter l’affaire jusqu’au plus haut échelon de la hiérarchie judiciaire française : la Cour de cassation. Et la conclusion ne s’est pas fait pas attendre… Ainsi, l’organisme judiciaire a tranché en affirmant que l’employeur avait tout à fait le droit d’installer des caméras de surveillance dans son établissement, mais à une seule condition : une bonne raison, proportionnée. Ici en l’occurrence, le fait de vouloir protéger les biens de la pharmacie… Étant donné la nature de la Cour de cassation, cette décision à une valeur légale : elle constitue en une confirmation de la nature légale de la pose de caméras de surveillance sur le lieu de travail à l’insu des employés, à condition que la raison en soit proportionnée et justifiée.