Bien que TikTok soit au sommet des préoccupations au Capitole, d’autres plateformes pourraient également être prises pour cible. La Chambre des représentants a récemment adopté un projet de loi qui pourrait conduire à l’interdiction de l’application TikTok aux États-Unis, à moins que sa société mère, ByteDance, ne renonce à sa participation dans l’entreprise. Cette mesure découle des préoccupations concernant les liens entre ByteDance et le gouvernement chinois, ainsi que du stockage des données de ses utilisateurs à Pékin, soulevant des inquiétudes en matière de sécurité nationale pour les USA. Actuellement en discussion au Sénat, son adoption pourrait y être plus ardue. Cependant, le vote significatif de 352-65 en faveur du projet à la Chambre démontre un soutien bipartisan notable contre ByteDance au Capitole. Si le projet de loi franchit cette étape au Sénat avec succès, il sera soumis à l’approbation du président Biden, qui a déjà exprimé son intention de le signer. Alors que TikTok attire toute l’attention au Capitole, d’autres applications, considérées comme pouvant être de potentielles “menaces à la sécurité nationale” par le président, pourraient également être ciblées. Cela concerne notamment les applications caractérisées par un grand nombre d’abonnés, l’exigence pour les utilisateurs de créer un profil en ligne pour partager du contenu, ou encore les applications influencées par des pays étrangers. Un exemple notable est celui de Facebook, susceptible d’être lié à une ingérence russe lors des élections américaines de 2016 via l’utilisation de groupes Facebook provenant de Russie. Evan Brown, avocat spécialisé dans les technologies basé à Chicago, souligne que si ce projet de loi est adopté par le Sénat, le président disposera d’un pouvoir considérable pour ajouter d’autres applications à cette liste, mettant ainsi en avant “la nécessité de rester vigilants face à cette législation”.