La semaine dernière, la Chambre a approuvé un projet de loi visant à protéger les Américains des applications susceptibles d’être contrôlées par des pays étrangers. Actuellement en discussion au Sénat, cette législation vise à interdire les applications contrôlées par des pays comme la Russie, la Chine, la Corée du Nord ou l’Iran, qui requièrent des profils d’utilisateurs américains. Concernant TikTok, le projet de loi propose l’interdiction de la plateforme aux États-Unis, sauf si sa société mère, ByteDance, renonce à sa participation dans la filiale américaine. Cette proposition fait suite aux préoccupations liées aux liens entre ByteDance et le gouvernement chinois, ainsi qu’au stockage des données de ses utilisateurs à Pékin, suscitant ainsi des inquiétudes en matière de sécurité nationale pour les USA. Malgré les inquiétudes entourant TikTok, le magazine The Intercept rapporte que les services de renseignement américains n’ont pu fournir aucune preuve étayant l’idée que TikTok coopère avec le gouvernement chinois. Le PDG de TikTok, Shou Chew, affirme quant à lui n’avoir jamais partagé les données des utilisateurs de l’application avec le gouvernement chinois et qu’il refuserait de le faire même si cela lui était demandé. En 2022, Christopher Wray (Directeur du FBI), exprimait pour sa part ses préoccupations concernant TikTok en matière de sécurité nationale, suggérant que le gouvernement chinois pourrait potentiellement l’utiliser pour collecter des données sur des millions d’utilisateurs ou influencer les élections américaines de novembre 2024. Potentiellement, oui, mais pas assurément. Néanmoins, la seule possibilité que le Parti communiste chinois influence les élections américaines semble susciter de vives inquiétudes parmi les hauts responsables américains. Récemment, lors d’une audition devant la commission du renseignement de la Chambre des représentants, Avril Haines (Responsable du renseignement américain), a déclaré qu’il était impossible d’exclure que le Parti communiste chinois utilise TikTok à cette fin. En réalité, il est important de reconnaître que de nombreux pays, dont les États-Unis, recourent aux réseaux sociaux pour influencer les élections étrangères. L’agence de presse londonienne Reuters a en outre rapporté que sous l’administration Trump, la CIA était autorisée à utiliser les médias sociaux pour influencer l’opinion publique en Chine.