Test – Slave Zero X : la préquelle inattendue d’un jeu inconnu au bataillon

Sorti sur Dreamcast et PC en 1999, Slave Zero n’a pas laissé un souvenir impérissable aux quelques joueurs qui l’ont essayé à l’époque. A la surprise générale, Ziggurat a pourtant décidé de mettre en production une “suite” – ou plutôt une préquelle – 24 ans après sa sortie. 

Jeu de méchas assez moyen, Slave Zero n’a pas franchement marqué les esprits sur PC et Dreamcast. Cela n’a toutefois pas empêché Ziggurat de récupérer les droits de la licence pour nous livrer 24 ans après sa sortie une préquelle que personne ne semblait désirer… Il faut dire que le studio a fait des revivals de séries méconnues sa grande spécialité. On lui doit notamment l’excellent réédition de BloodRayne Betrayal. Slave Zero X suit toutefois une route très différente puisqu’il s’agit non pas d’un portage mais d’une nouvelle production et plus particulièrement d’une préquelle.

Le jeu a volontairement une esthétique très rétro.

On change radicalement de style niveau gameplay aussi, puisqu’on est ici face à un beat them up en 2D et non plus un jeu de méchas en 3D… Un choix audacieux de la part du studio, qui n’est finalement qu’une façon différente d’explorer l’univers et le lore de Slave Zero. Car il faut l’avouer, l’univers un peu cyberpunk du jeu a son charme. Dommage que le scénario de cette préquelle ne l’explore que si maladroitement avec des dialogues assez plats et une mise en scène minimaliste…

Mais que vaut exactement ce beat them up ? Il faut bien l’avouer, le jeu souffle le chaud et le froid, avec d’excellentes idées qui sont parfois très mal intégrées au titre. Globalement, les combats sont nerveux et plutôt techniques. Il ne sera pas rare de devoir recommencer plusieurs fois une portion de niveau en raison d’une difficulté élevée. L’ennui, c’est que si notre personnage se déplace facilement de droite à gauche et de gauche à droite à l’écran, en enchainant les combos, le système pour parer les coups des adversaires exige un timing parfait et n’est vraiment pas très accessible… Le plus souvent vous parerez un coup par erreur en matraquant les boutons d’attaque… La difficulté a également tendance à varier de façon maladroite. Un segment vous semblera parfois extrêmement compliqué, puis se transformera en une véritable promenade de santé. C’est lié au fait qu’on se retrouve parfois bloqué dans un coin par des ennemis ou pris entre deux feux… Le lieu où vous vous positionnerez aura toute son importance dans ce jeu.

La mort est partout.

Slave Zero X se distingue des autres beat them up par son univers cyberpunk, son niveau élevé de violence et de gore et son système d’amélioration du personnage. S’il a une touche véritablement unique, il faut bien avouer que son gameplay très rétro et souvent très maladroit en font un jeu moyennement intéressant à jouer. On finit souvent par pester contre notre malchance dans les combats, ou le système de saut extrêmement rigide qui rend la moindre séquence de plates-formes très difficile à digérer. Il ne sera pas rare de devoir enchainer quelques séquences de plates-formes pour progresser dans l’aventure, et tout cela est le plus souvent très pénible.

Comme on l’a dit plus haut, Slave Zero X avait un véritable potentiel. Pad en main toutefois, on voit vite ses erreurs. Avec sa difficulté mal dosée, ses séquences de plates-formes éprouvantes et son gameplay qui manque de précision, le jeu de Ziggurat peine à marquer les esprits et c’est bien dommage tant le titre avait de quoi se distinguer des autres productions du genre.

Les séquences de plates-formes sont un véritable calvaire.

Sur le plan esthétique, le jeu fait d’ailleurs son petit effet avec ses décors en 3D et ses personnages en 2D, délicieusement rétro.

Conclusion

Préquelle inattendue d’un jeu qui n’avait pas franchement marqué les esprits en son temps, Slave Zero X est pourtant un beat them up très honnête, qui a le mérite de proposer un univers radicalement différent de ce qu’on a l’habitude de voir dans ce type de production. Plutôt joli et stylé, le titre souffre toutefois d’une prise en main très rigide, de séquences de plates-formes mal maitrisées et d’une difficulté mal dosée. Les combats sont nerveux et intenses, mais le jeu ne parvient jamais à montrer son véritable potentiel et c’est bien dommage tant il en avait justement, du potentiel. 

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Slave Zero X

Gameplay 5.5/10
Contenu 6.5/10
Graphismes 6.5/10
Bande son 5.5/10
Finition 5.5/10
5.9

On aime :

Un univers stylé

Une direction artistique sympa

Des combats techniques

On aime moins :

Un gameplay très rigide

Les séquences de plates-formes

Certaines idées très mal exploitées

La narration

Une finition qui laisse à désirer