L’intelligence artificielle est sur toutes les lèvres, son application bouleversant bien des utilisations, tout en posant certaines questions d’éthique. Si beaucoup voient son utilisation dans le domaine de l’écriture ou de la création d’images, d’autres se projettent dans des domaines bien différents. C’est ainsi que Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a annoncé la création avant l’été de l’Agence ministérielle pour l’IA de défense (AMIAD). Cette agence sera placée sous la tutelle du ministère des Armées et profitera dans un premier temps des 130 millions d’euros dédiés à l’IA de défense prévus dans la loi de finance pour 2024. Cela entre dans le cadre de la loi de programmation militaire 2024-2030 qui prévoit quant à elle un budget total de 2 milliards d’euros. Bien entendu, cela ne signifie pas que la France commence à s’intéresser à cette technologie. La preuve comme l’indique le communiqué officiel du gouvernement, l’intelligence artificielle est déjà entrée en application dans le domaine militaire et est notamment “largement utilisée sur le terrain en Ukraine”. Cette démarche vise surtout à offrir à la France un certain contrôle sur la maîtrise de l’IA, plusieurs projets étant déjà en cours de développement. Ainsi, la recherche se fera à Palaiseau tandis que la production sera à Bruz. Toujours dans un souci d’indépendance, notamment par rapport aux autres nations, la France va investir dans un super calculateur classifié. Le Ministère des Armées va également investir humainement dans le projet puisqu’il prévoit qu’environ 800 personnes travailleront sur l’IA dans deux ans.