Gina Raimondo, secrétaire au commerce américain, accuse les constructeurs de voitures électriques chinoises de collecter une masse importante de données et de les envoyer aux autorités chinoises. Il est loin, le temps de la compétition économique cordiale entre puissances ! De nos jours, les grandes puissances ont plutôt tendance à se soupçonner mutuellement d’espionnage (non pas que la pratique ne se soit jamais interrompue). Et forcément, à l’ère des réseaux sociaux et des publicités ciblées, les craintes sont bien compréhensibles. Toutefois, s’il y a bien quelque chose que l’on imagine mal nous espionner, c’est bien notre voiture. Et pourtant, c’est justement la nature même des accusations que Gina Raimondo, secrétaire au commerce, soutenue par Jake Sullivan, secrétaire à la défense. Il est vrai que les voitures, surtout électriques, sont désormais bourrées d’électroniques qui peuvent enregistrer des éléments tels que la position du véhicule ou encore ses environnements. Des données que la secrétaire américaine accuse les constructeurs chinois de communiquer avec le gouvernement de Pékin, comme l’explique Bloomberg. Des accusations qui arrivent à point nommé alors que Washington s’apprête à mettre en place un système afin de protéger les constructeurs américains face à la concurrence chinoise dans le cadre de la transition écologique et du passage à l’électrique, toujours si l’on en croit Bloomberg. C’est une stratégie similaire qui avait d’ailleurs été utilisée par le gouvernement Trump à l’époque contre Huawei.