Le rapport entre Meta et la confidentialité des données a toujours été controversé. Et l’annonce de Mark Zuckerberg d’utiliser celles récoltées par ses réseaux sociaux pour entraîner une IA n’aide pas les choses… Comme pour toutes les entreprises, Meta s’est engagée dans la course à l’IA. Comme l’explique ainsi un article de Bloomberg, le milliardaire américain avait annoncé utiliser les données collectées par la compagnie pour entamer l’entraînement de son propre modèle d’IA générative. Car il faut dire que quand il s’agit de collecter des données, Meta n’est pas la dernière des compagnies à s’y adonner. Zuckerberg affirme ainsi posséder une base de données plus importante que les archives « Common Crawl », qui sont déjà gigantesques avec 250 milliards de pages web. Au plus la base de données est importante et, théoriquement, au plus « intelligente » est l’IA, du moins jusqu’à présent (il n’est pas impossible que ce modèle finisse par trouver une limite), et quand on sait que Meta envisage un jour de créer l’intelligence artificielle générale, une telle quantité de données pourrait s’avérer être un atout majeur. Inutile d’expliquer que, comme pour beaucoup d’autres processus d’entraînements d’IA, celui de Meta pose des problèmes éthiques quant à la question du consentement, de la même manière que, par exemple, l’entraînement du modèle StableDiffusion avait valu à Stability AI des poursuites en justice. Problème ici accentué par la position dominante de Meta dans le domaine de la collecte de données, et quant on sait que Facebook partage ainsi ses données avec un nombre d’entreprises se comptant par milliers. Une position qui pourrait attirer l’attention de législateurs tels que l’Union européenne qui a déjà beaucoup limité la collecte de données en Europe. Affaire à suivre, donc.