L’intelligence artificielle présente des atouts indéniables. C’est un support supplémentaire qui peut notamment apporter une aide précieuse pour gagner en temps et en précision. Mais c’est également un outil redoutable qui permet de faire des créations pouvant nuire à des métiers ou à des personnes. Son utilisation pour manipuler les images pose des questions. L’Union Européenne en a bien conscience. Elle va désormais criminaliser les deepfakes pornographiques. Les affaires liées à la sexualité sont nombreuses et malheureusement assez courantes. Dernièrement, l’une d’elles a secoué le milieu des médias. Plusieurs deepfakes pornographiques reprenant les traits de l’auteure, compositrice et interprète américaine Taylor Swift ont circulé sur Internet. Cela permet une fois de plus de pointer du doigt les dangers de l’IA générative, surtout quant elle est aisément accessible. Afin d’éviter la propagation de ces initiatives, l’Union Européenne va sévir. Elle s’empare donc du dossier pour élaborer un projet de directive visant à criminaliser ces actions. Plus largement, cela va profiter à la lutte contre la violence domestique et les violences faites aux femmes. En criminalisant ces actes, Bruxelles rend les deepfakes pornographiques illégaux et offre ainsi une voie légale de recours aux victimes de l’Union Européenne. Le projet vise également à pénaliser le cyberharcèlement, les personnes qui envoient des photos dénudées sans le consentement du modèle ou encore le cyberstalking. Bref, l’UE travaille en faveur d’un Internet plus sûr.