Tout juste deux ans après la sortie du premier épisode sur PC, les papas de Forgive Me Father remettent le couvert avec une suite inspirée. Pour s’assurer du bon suivi de la communauté, le titre débarque en early access. Après une sortie sur PC passée totalement inaperçu aux yeux du grand public, Forgive Me Father s’est distingué il y a quelques mois avec un remarquable portage sur consoles. Byte Barrel, les développeurs, ont ainsi réussir à nous pondre un petit bijou de l’univers des FPS, mêlant univers à la H.P. Lovecraft et gameplay inspiré des Doom et autres Wolfenstein originaux. Bien évidemment, le studio polonais ne pouvait s’arrêter en si bon chemin. C’est ainsi qu’est né Forgive Me Father 2, qui en est encore au stade embryonnaire. Entendez par là que le jeu est toujours en phase d’accès anticipé, “afin d’impliquer la communauté et de recevoir les commentaires des joueurs qui nous aideront à façonner les prochaines étapes du développement et à créer le meilleur jeu possible”. Jusqu’à fin 2024 (date attendue de la version finale, NDLR.), les développeurs écouteront attentivement les remarques des joueurs, “qu’elles soit positives ou négatives”. Grâce à différentes armes, vous aurez à faire face à plusieurs hordes de zombies tous plus affamés de chair fraîche les uns que les autres. En attendant, le titre est disponible pour la modique somme de 19,99€ (le prix augmentera à l’approche du jeu final, NDLR.) avec ses forces et ses faiblesses. Forces qui sont bien heureusement plus nombreuses que les faiblesses, le studio étant reparti avec les mêmes solides bases que pour le premier opus. Si l’on devait avant toute chose émettre quelques inquiétudes par rapport au titre, elles se situeraient avant tout au niveau de l’accessibilité actuelle du jeu et de son histoire. Pour l’instant, celui-ci n’est disponible qu’en anglais ou en polonais. Difficile donc si l’on ne maîtrise pas l’une de ces deux langues de s’y retrouver ou de comprendre l’aventure, puisque celle-ci passe d’office par du texte ou du vocal. Les développeurs promettent d’autres langues d’ici à la fin d’année, mais c’est un détail important pour ceux qui souhaitent y jouer avant la sortie et profiter du tarif réduit. Visuellement, Forgive Me Father 2 combine spritsheets en 2D inspirés de l’univers de la BD et environnements très réussis visuellement. Ensuite, Forgive Me Father 2, c’est un subtil mélange d’univers à la Lovecraft et de gameplay à la Doom, le tout entouré de visuels très intéressants et réussis. Dès les premières minutes, on ne comprend pas ce qu’on fabrique dans un hôpital psychiatrique, mais on ne cherche qu’une chose : en sortir. L’ambiance est glauque, oppressante, sinistre. Sans compter les nombreux zombies qui n’hésitent pas à vous sauter dessus au détour d’un couloir. Pour parvenir à ce résultat, les développeurs ont repris la patte graphique employée pour le premier opus, à savoir des personnages et ennemis en spritsheets en 2D et des environnements assez simples mais sublimés par des effets de lumière incroyables. Honnêtement, pour un jeu indépendant, le résultat fait très rapidement mouche malgré la simplicité de ces visuels. Au niveau du gameplay, ceux qui ont joué au premier opus ou aux premiers Doom et Wolfenstein ne seront clairement pas dépaysés. On retrouve plusieurs types d’armes très basiques nous aidant à arpenter des couloirs où l’on dézingue de l’ennemi à tout va et on résout quelques énigmes en actionnant l’un ou l’autre levier. C’est simpliste, parfois on se prend la tête car on a aucune indication de par où aller ou des actions à entreprendre, mais on parvient assez rapidement à retomber sur nos pattes. Un hub vous permet d’améliorer votre attirail et votre héros ainsi que d’acheter de nouvelles armes. L’avantage, c’est qu’à l’instar de ses illustres modèles, Forgive Me Father vous promet d’intenses phases de shoot ultra gores agrémentées de cocktails de sang en veux-tu en voilà. Le feeling des armes est très bon, bien qu’un peu dépassé, puisque l’on ne peut pas viser. C’est un défaut qu’on pourrait adresser à l’ensemble du jeu. A trop vouloir faire dans le old-school, Byte Barrel se cantonne à un gameplay trop fermé. Impossible de s’accroupir, de sprinter… Un peu de modernité aurait été la bienvenue à ce stade. Pour améliorer votre homme et son arsenal, un hub central, une sorte de QG en plein centre de l’hôpital psychiatrique, vous est ouvert entre chaque niveau. Moyennant ressources, vous pouvez soit améliorer l’équipement que vous possédez déjà, soit acheter de nouvelles armes pour repartir au combat. Pour rythmer le tout, Byte Barrel s’aide d’une bande son juste phénoménale. Gros point fort de cette preview, la musique du jeu permet de s’immerger dans l’univers et dans les scènes d’action. Elle est adaptée à chaque situation, est tantôt frénétique, tantôt calme… Très clairement, cette phase d’early access est de bon augure pour la suite du développement de Forgive Me Father 2. Toutefois, les développeurs ont intérêt à prendre en compte les remarques des joueurs, et à ne pas réitérer les mêmes erreurs que celles faites avec le premier opus. L’histoire doit être mise en avant, la rejouabilité ne semble pas assurée, et la caméra donne très clairement la nausée. Toutefois, pour 19,99€, ce serait bête de passer à côté de cette pépite en devenir.