Ce ”radar à téléphones portables au volant ” a déjà été déployé dans plusieurs pays. En Suisse, une députée demande à ce qu’une phase de test soit mise en place. Cependant, cette proposition ne fait pas l’unanimité. Un automobiliste reçoit un appel relativement urgent et décide d’y répondre sans prendre le temps de se garer. Dans certains cas, des automobilistes passent le temps de la conduite en discutant avec des proches. Dans d’autres cas encore, certains profitent d’une ligne droite pour écrire un message ou consulter un réseau social. Ces comportements à risques sont relativement durement punis par la loi, mais passent aussi bien souvent au travers de l’attention des forces de l’ordre. Cependant, l’utilisation du téléphone au volant pourrait être bientôt plus efficacement repérée grâce à un nouveau type de radar capable de repérer les téléphones au volant. Pour être plus précis, ce « radar à téléphones portables au volant » est déjà actif en Australie, aux Pays-Bas et en Allemagne. Mais quelle est la méthode de ce radar ? Son mode de fonctionnement est en réalité basique. Dans un premier temps, ce radar boosté à l’intelligence artificielle repère les automobilistes qui utilisent leur téléphone au volant et effectue une série de photos. Dans un second temps, ces photos sont envoyées à la police et des personnes compétentes jugent alors si un procès-verbal doit être dressé ou non. En Suisse, ce radar à téléphones au volant fait actuellement l’objet d’un débat animé, comme le rapporte le média 24 heures. En effet, la députée socialiste Gabriela Suter veut qu’une phase de test soit mise en place sur le territoire. Cependant, cette proposition visant à instaurer davantage de sécurité sur les routes suisses ne fait pas l’unanimité. Selon le conseiller national Benjamin Giezendanner, dont les propos sont relayés par 20 Minutes, ce type de radar représente une méthode « exagérée » et « dépassée ». Pour appuyer ses propos, l’homme politique de l’Union démocratique du centre met en avant le fait que les automobilistes utilisent maintenant les kits mains libres ou des haut-parleurs pour passer un appel au volant. En d’autres termes, passer un appel au volant avec son téléphone collé à l’oreille constituerait une pratique d’un autre temps. Pour rappel, en Suisse, en Belgique comme en France, un policier doit prendre un automobiliste sur le fait pour pouvoir dresser une contravention. Il n’est ainsi pas possible pour un représentant de l’ordre de sanctionner un automobiliste après coup. Cependant, une exception subsiste : lorsqu’un accident grave a eu lieu. Dans ce cas, la police peut vérifier si l’utilisation d’un téléphone portable au volant a joué un rôle dans un accident. Enfin, notons qu’il semble y avoir une confusion entre le fait d’utiliser son téléphone au volant et le fait de passer un appel. Selon une étude menée en 2023 par AXA Prévention, 80% des Français admettent utiliser leur téléphone en conduisant, notamment pour consulter des SMS. Dans tous les cas, l’utilisation du téléphone au volant est encore souvent la cause d’accidents de la route. En ce qui concerne les effets néfastes de son utilisation au volant, les exemples sont multiples : déconcentration, diminution du champ de vision, temps de réaction plus long, stress, etc. Reste maintenant à voir si le ”radar à téléphones portables au volant” pourrait arriver prochainement en Belgique ou en France.