Dorénavant, les influenceurs italiens les plus importants seront soumis aux mêmes règles que les médias audiovisuels italiens. La principale cause de cette décision ? Une œuvre caritative menée par l’influenceuse Chiara Ferragni en collaboration avec une marque de gâteau. Nous le savons, la France a maintenant adopté plusieurs mesures pour encadrer ses influenceurs. Et c’est maintenant au tour de l’Italie de se pencher sur ses influenceurs et leurs pratiques parfois douteuses. La cause principale de cet intérêt du gouvernement italien pour les pratiques des influenceurs se situe dans ce que l’on surnomme maintenant le ”Pandoro Gate”. Fin 2022, l’influenceuse italienne Chiara Ferragni (29,4 millions d’abonnés sur Instagram) lançait l’initiative “Chiara Ferragni et Balocco ensemble pour l’hôpital Regina Margherita de Turin”. Concrètement, il s’agissait d’une collaboration entre l’influenceuse et une marque de gâteau spécialisée dans la fabrication de pandoro, un gâteau italien particulièrement vendu à Noël. L’objectif de cette collaboration était aussi simple que louable : effectuer un don financier à un hôpital qui traite des enfants atteints de cancers. Seulement voilà, Chiara Ferragni a laissé sous-entendre que la vente de ces gâteaux augmenterait le don financier à destination de cet hôpital. En d’autres termes, au plus ces gâteaux étaient achetés, au plus le don financier augmentait. Mais dans les faits, cela n’a jamais été le cas et l’influenceuse a empoché 1 million d’euros. De son côté, l’hôpital a touché 50.000 euros, mais bien avant la mise en vente de ces gâteaux. Et si Chiara Ferragni a déjà écopé d’une amende d’un million d’euros en décembre dernier, le gouvernement italien compte maintenant resserrer la visse pour une partie importante du secteur des influenceurs. Ainsi, comme le rapporte Le Figaro, l’Autorité italienne en charge des communications (AGCOM) a annoncé que certains influenceurs seront dorénavant soumis aux mêmes règles que les médias audiovisuels italiens. Seront soumis à ces règles : les influenceurs qui détiennent au moins 1 million d’abonnés sur l’un des principaux réseaux sociaux et qui présentent un taux d’engagement de 2% avec leurs abonnés. Toujours selon Le Figaro qui relaye un communiqué de l’AGCOM, les influenceurs italiens sont maintenant dans l’obligation de préciser la nature commerciale d’une communication et il leur est également intimé de ne pas diffuser de fausses informations. Les amendes pourront monter jusqu’à 250.000 euros et jusqu’à 600.000 euros dans les cas de violation des dispositions concernant la protection des mineurs. Reste maintenant à voir si les influenceuses et influenceurs italiens respecteront à la lettre ces nouvelles règles.