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Sur WhatsApp, les arnaques au recrutement se multiplient

Sur le service de messagerie de Meta, de fausses petites annonces peuvent parfois faire perdre des milliers d’euros à des chercheurs d’emploi.

C’est une histoire qui a été relayée par la BBC : celle de Bella Betterton, victime d’une arnaque au recrutement qui lui a causé la perte de pas moins de 3000 £ (environ 3500 €). Contactée par les escrocs qui lui ont fait croire, au moyen d’une mise en scène très sophistiquée, qu’elle participait à un véritable entretien d’embauche, elle a révélé des informations personnelles qui ont permis aux arnaqueurs de lui soutirer cette somme, révélant des détails sur sa carte bancaire. Les escrocs l’ont entre autres convaincu d’acheter des produits, pour les « évaluer ». L’argent récupéré a servi à acheter des cryptomonnaies, très appréciées de ceux qui désirent blanchir de l’argent de par leur caractère anonyme.

Les arnaqueurs ont entre autres simulé une conversation avec le département des ressources humaines, qui a permis à ceux-ci de récupérer des informations confidentielles sur Bella Betterton telles que son nom, adresse et coordonnées bancaires.

Malheureusement, Bella Betterton n’est pas la seule a avoir été la victime de ce genre d’arnaque. Loin de là. En effet, surtout depuis l’explosion du télétravail avec le Covid, les arnaqueurs en tout genre ont trouvé dans le recrutement sur WhatsApp une mine d’or inespérée pour pouvoir soutirer des sommes pharamineuses à leurs victimes. Et c’est particulièrement le cas au Royaume-Uni, comme l’explique l’article de la BBC (même si la Belgique est loin d’être à l’abris de ce genre de pratique).

Ainsi, en l’espace d’un an, la somme d’argent totale volée au Royaume-Uni dans ce genre d’arnaque est passé de 20.000 £ à pas moins d’un million de £ ! Des chiffres en constante augmentation, mais ce n’est pas tout. Car ceux-ci seraient, selon la police britannique, très sous-estimés, car une bonne partie de ces fraudes ne seraient pas reportées. On ne verrait donc que « le sommet de l’Iceberg », et il est difficile d’estimer la prévalence réelle de cette arnaque.

Si ces arnaques suivent un modus operandi général, il ne faut pas pour autant croire que l’on est à l’abris si l’on ne donne pas son numéro de compte ! En effet, même sans coordonnées bancaires, certains arnaqueurs parviennent à trouver des astuces afin de soutirer de l’argent à leurs victimes, par exemple en prenant le contrôle de leurs téléphones.

En ce qui concerne Bella Betterton, victime de fraude avérée, elle ne reverra peut-être jamais la couleur des 3000 £ perdus. En effet, sa banque a refusé de la compenser. C’est pourquoi elle a décidé de porter l’affaire en justice, mais aussi d’en parler au média. Et c’est en bonne partie pour cela que nous parlons aujourd’hui de son cas individuel, tandis que tant d’autres restent anonymes…

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