Meta déploie actuellement une nouvelle fonctionnalité baptisée “historique des liens”. L’entreprise de Mark Zuckerberg promet que l’objectif est d’améliorer l’expérience des utilisateurs tout en précisant que des données seront récoltées pour les annonceurs. Meta déploie actuellement l’option “historique des liens” pour les applications Facebook sous iPhone et Android (les navigateurs web ne sont pas concernés). Meta précise à ce sujet : « Cette fonctionnalité est en cours de déploiement dans le monde et peut ne pas être disponible dans votre région ». Mais en quoi consiste cet “historique des liens” ? Concrètement, le navigateur de Facebook va enregistrer les activités des utilisateurs. Des pages consultées aux différents clics effectués, toutes les activités seront répertoriées et transposées dans un historique consultable par l’utilisateur. Méta précise néanmoins que « les liens consultés dans les discussions sur Messenger ne sont pas enregistrés dans l’historique des liens ». Dans un premier temps, Meta assure que cette fonctionnalité a comme objectif « d’améliorer » l’expérience des utilisateurs et promet que vous « ne perdrez plus jamais un lien ». Ainsi, un utilisateur peut se rendre à tout moment dans la section “historique des liens” et consulter son activité sur l’application. Dans un second temps, Meta précise : « Gardez à l’esprit que lorsqu’il est activé, nous pouvons utiliser les informations de l’historique des liens du navigateur mobile de Facebook pour améliorer vos publicités sur les technologies Meta ». Car oui, sans surprise, l’historique des liens a pour objectif de collecter une multitude d’informations. Cela permet à Meta d’affiner le profil d’un utilisateur et de vendre des données précises aux annonceurs. Par ailleurs, cet historique des liens est activé par défaut. Il est donc nécessaire de suivre quelques étapes pour le désactiver et il faut ensuite attendre 90 jours pour que cet historique de navigation soit effacé. Pour rappel, cette fonctionnalité est en cours de déploiement. Un moyen de contourner les règlementations Depuis maintenant plusieurs mois, l’Union européenne étudie de près les pratiques de Meta, notamment en ce qui concerne les collectes de données. En novembre dernier, l’usage par Meta de données personnelles à des fins de publicités ciblées a été tout simplement interdit sur le sol européen. En parallèle, Meta a proposé un abonnement payant pour Facebook et Instagram afin de laisser un choix à ses utilisateurs : payer ou accepter que l’entreprise collecte des données personnelles. En d’autres termes, l’entreprise de Mark Zuckerberg a voulu montrer à l’Union européenne qu’elle voulait se conformer à la loi. En fin de compte, comme le souligne le média gizmodo, l’historique des liens que Meta est en train de déployer pourrait s’apparenter à l’abonnement payant de Facebook et Instagram. Meta espèrerait ainsi contourner les différentes contraintes qui lui sont dorénavant imposées grâce à cet historique des liens qui laisserait la possibilité aux utilisateurs d’accepter ou non le pistage, et donc les récoltes de données. En résumé, Meta veut donner l’illusion du choix.