Pour combattre les excès de vitesse, la commission européenne a une astuce : un “super-limiteur” qui sera inclus dans les nouveaux véhicules vendus à partir du premier janvier 2024… Le principe du super-limiteur est simple : équipés d’une caméra et d’un GPS, les nouveaux véhicules ne vous écouteront plus quand il s’agira de choisir la vitesse de votre véhicule : en cas de dépassement de la limite, la voiture va tout d’abord vous signaler l’excès de vitesse au moyen d’un signal sonore ou haptique (sensation de toucher au niveau du volant). En cas de désobéissance, c’est simple : le véhicule va de lui-même baisser la puissance du moteur pour vous obliger à ralentir, et la pédale d’accélérateur vous semblera beaucoup plus résistante (même s’il sera théoriquement toujours possible d’accélérer en se battant contre la mécanique) Cette fonctionnalité ne sera cependant pas aussi contraignante qu’elle n’en a l’air. Le conducteur pourra en effet la désactiver… à chaque fois qu’il entrera dans le véhicule. On l’a compris, le but est vraiment d’éradiquer une bonne fois pour tous les excès de vitesse. Objectif : réduire le nombre de décès sur les routes. En Belgique, on comptabilise par exemple un accident toutes les quinze minutes (540 morts par an en 2022), et 40% des conducteurs tués roulaient trop vites au moment de l’accident. Dans l’ensemble de l’Union Européenne, le but du super-limiteur est d’empêcher 25000 décès d’ici à 2028. Mais il ne faut pas non plus négliger le fait que le système d’Adaptation Intelligente à la vitesse n’est pas tout à fait sans dangers. Jugé fiable à 95%, il faut tout de même tenir compte de la marge de 5%. En effet, l’AIV va demander par moment une certaine maîtrise de la part du conducteur, car il existe des périodes où le véhicule pourrait se tromper de vitesse et rouler trop ou trop peu vite, ce qui pourrait paradoxalement renforcer le danger pendant ces quelques instants. Pour s’assurer du fonctionnement optimal du super-limiteur, il faudra donc s’assurer que la voie soit bel et bien dégagée de tout élément susceptible d’être mal interprété par la caméra du limiteur de vitesse intelligent. Une responsabilité qui n’incombe donc pas seulement aux conducteurs, mais aussi aux autorités responsables de la voirie…