Le dirigeant de Meta érige actuellement un domaine qu’il présente comme sa maison familiale. Alors que nous retrouvons en surface des infrastructures de milliardaire, un bunker autosuffisant prend place sous terre. L’ensemble du projet est au cœur de polémiques. Le média Wired a enquêté sur un très mystérieux projet entrepris par Mark Zuckerberg. En effet, le dirigeant de Meta (Instagram, Facebook) fait actuellement construire un domaine de 160 hectares sur l’île de Kauai, à Hawaï. Mark Zuckerberg présente ce domaine comme sa nouvelle maison familiale. Dans un premier temps, nous pourrions nous dire qu’il n’y a rien de très surprenant pour un milliardaire. Nous retrouvons ainsi dans ce domaine : plusieurs piscines, une salle de sport, un court de tennis, deux grands manoirs, un réseau de 11 cabanes reliées par des ponts de corde, des salles de conférence, une trentaine de chambres ou encore des saunas. Cependant, le projet pharaonique présente une particularité : un énorme bunker de 464 m². Accessible via deux entrées, ce bunker serait totalement autosuffisant. L’abri souterrain serait capable de se fournir en électricité, tandis qu’une citerne de 17 mètres de haut sur 6 mètres de large fournirait l’eau nécessaire. De la nourriture y serait aussi stockée pour pouvoir vivre en autarcie pendant un certain temps. Par ailleurs, en surface, le terrain dispose de zones d’agriculture et d’élevage. Nous retrouvons également dans ce bunker : un large espace de vie, un centre de contrôle et des portes blindées. Par ailleurs, l’ensemble du domaine est fermé par un mur d’un mètre cinquante et est truffé de caméras. Vous l’aurez compris, ce bunker semble avoir été construit en cas d’apocalypse ou de guerre à grande échelle. Un projet polémique Tout d’abord, tous les employés qui travaillent sur ce chantier hors-norme seraient soumis à des closes de confidentialité strictes. Dévoiler une information à ce propos serait synonyme de renvoi immédiat. Plusieurs ouvriers ont par ailleurs déjà été renvoyés. Un ouvrier explique ainsi à Wired : « c’est comme le Fight Club. On ne parle pas du Fight Club », en référence au film de David Fincher (1999). En résumé, une véritable pression serait exercée sur les employés pour garder le projet secret. Ensuite, d’un point de vue écologique, ce projet suscite beaucoup d’inquiétudes. Pour certains, la construction du domaine a un impact inévitable et profond sur l’écosystème de l’île de Kauai (Hawaï). La population locale serait quant à elle dérangée par les va-et-vient des machines et les diverses nuisances sonores. Un ancien employé du chantier explique par ailleurs : « c’est fou qu’un homme qui n’est pas originaire d’Hawaï vienne ici et achète un tas de terres qui limitent les locaux à acheter des terres ». Mark Zuckerberg est aussi suspecté d’avoir exercé son influence à un niveau politique. Billy DeCosta, membre du Conseil du comté de Kauai, estime ainsi « que Mark Zuckerberg avait un plan stratégique pour avoir tous les gros poissons de son côté ». Au total, le projet du dirigeant de Meta aurait coûté 270 millions de dollars. Ce chiffre comprend l’acquisition du terrain et les travaux. Dans tous les cas, la construction du bunker de Mark Zuckerberg fait directement écho au film Le Monde après nous (Sam Esmail), récemment sorti sur Netflix.