Crédit photo : AFP

Un vaste réseau d’IPTV démantelé, et certains clients pourraient être condamnés

La police grecque vient de démanteler un important réseau d’IPTV qui couvrait une bonne partie du pays. Mais en plus des vendeurs, pas moins de 43 clients font l’objet d’une enquête.

La lutte contre l’IPTV illégale ne cesse de faire rage dans toute l’Europe. Cette fois-ci, c’est au tour des autorités grecques de s’attaquer au problème. En effet, la police grecque a démantelé un vaste réseau qui opérait dans cinq régions du pays.

Comme l’explique le blog spécialiste de l’actualité du partage de fichiers (généralement sous la forme de piratage ou d’IPTV) TorrentFreak, douze membres du réseau font l’objet d’un dossier criminel. Lors du raid réalisé par les forces de l’ordre hellène, 9 d’entre eux, centraux dans l’organisation, ont été arrêtés. Tandis que les trois autres membres considérés comme clé pour le réseau sont toujours en train d’être recherchés.

Le butin de la police est loin d’être négligeable, puisque la police a saisi pas moins de 53 000 euros en liquide, 46 cartes bancaires, ainsi qu’une masse non-négligeable de matériel appartenant au réseau et nécessaire à la diffusion, tels qu’ordinateurs, smartphones, disques durs, tablettes, et pas moins de 41 « récepteurs en ligne ». Mais ce n’est pas tout, puisqu’en plus de cela, le réseau disposait également d’un type de matériel un peu différent : un couteau et des bombes à gaz, ce qui vaut aussi au membre du réseau une autre condamnation, pour port d’arme illégal.

Les chefs d’accusation sont ainsi assez divers : formation, organisation et appartenance à une organisation criminelle, non-respect de la propriété intellectuelle, offense aux services d’abonnement télévisés, et comme précisé plus haut, port d’arme.

Selon les autorités, l’organisation illégale causait une perte sèche de pas moins de 2 240 000 euros pour les services de télévision et de VOD légaux, et ne fournissait à ses quelques 2000 clients qu’un bénéfice équivalent à 420 000 euros (individuellement, les clients évitaient de payer une somme équivalente à 210 euros par foyer). Il s’agissait d’un réseau plutôt organisé : deux membres du groupe étaient chargés de s’occuper des infrastructures nécessaires à la diffusion, tandis que les autres agissaient comme des revendeurs, qui géraient l’achat de box IPTV, mais s’occupaient aussi, par exemple, de surveiller les non-payés et au besoin, de mettre fin à la diffusion en cas de rupture d’abonnement.

Chose notable néanmoins : en plus des revendeurs, les consommateurs pourraient aussi faire l’objet de poursuites. Ainsi, sur les 2000 clients du réseau, 43 font déjà l’objet d’une enquête judiciaire pour « visionnage illégal de service d’abonnement ». Si cela reste un pourcentage assez négligeable, c’est aussi la démonstration d’une volonté de plus en plus forte pour les autorités de certains pays comme la Grèce (mais aussi comme l’Italie) de s’attaquer directement aux clients face à ce que ces gouvernements voient comme un fléau qui est extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible, à combattre.

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