Les utilisateurs de Facebook Messenger et d’Instagram ne pourront bientôt plus échanger entre eux. Meta vient d’annoncer la fin de l’interopérabilité des deux applications et la mesure entre en vigueur dès la mi-décembre 2023. Les conversations passeront alors en mode lecture seule. C’est la fin du projet d’unification des applications Meta. Sur les pages d’assistances américaines de Facebook et Instagram, le groupe acte la fin de l’interopérabilité des messageries des deux applications. Sans la moindre explication, Meta effectue donc un immense pas en arrière. Initié en 2020, ce rapprochement entre Messenger et Instagram marquait le début d’une politique d’unification des services. WhatsApp devant rejoindre le duo une fois la question du chiffrement de bout en bout résolue. Cependant, Meta souhaite visiblement enterrer le projet et prévient que les deux messageries ne pourront plus interagir l’une avec l’autre à partir de la mi-décembre. Concrètement, les utilisateurs des deux réseaux ne perdront pas leurs conversations. Mais celles-ci passeront bien en mode lecture seule. En clair, si un utilisateur de Messenger veut discuter avec un utilisateur d’Instagram, il faudra le faire sur l’une des deux applications. Difficile de saisir le pourquoi du comment. D’autant plus avec l’arrivée prochaine du Digital Markets Act (DMA) européen, prévue pour le 6 mars 2024. Pour rappel, ce dernier comporte des mesures pour forcer l’interopérabilité des services de messagerie. WhatsApp s’y prépare d’ailleurs depuis quelque temps et, à ce titre, la décision de Meta reste énigmatique. Cela étant, Meta conteste fortement la désignation de Messenger comme une « plateforme de messagerie de base ». Et c’est peut-être de là que vient la réponse. L’étiquette obligerait le groupe à se plier aux exigences européennes en matière d’interopérabilité. Sauf que l’entreprise américaine estime que Messenger n’existe qu’en tant que fonctionnalité de Facebook et non en tant que plateforme autonome. En clair, Meta veut que Messenger soit exempté de cette obligation et pourrait bien être en train d’employer les grands moyens pour convaincre la Commission européenne.