Test – Steamworld Build : un spin-off city builder efficace

Quatre ans après SteamWorld Quest: Hand of Gilgamech, la licence de Thunderful Group propose un nouveau spin-off d’un genre auquel la série ne s’est jamais frottée. Steamworld Build est un jeu de gestion à la sauce city builder qui se révèle très efficace.

Cela fait désormais plus de dix ans que la licence Steamworld propose des jeux qui n’hésitent pas à essayer des choses très différentes et à expérimenter dans d’autres genres. Née de la main d’un studio suédois nommé Image & Form, Steamworld appartient à présent à un éditeur plus grand du nom de Thunderful Group. Pour la première fois, la franchise propose un titre qui n’est pas développé par ses créateurs originaux, mais bien par le studio The Station ayant travaillé auparavant sur plusieurs jeux, dont la licence LittleBigPlanet. Cette équipe nous livre un city builder sympathique dans l’univers si particulier de la série.

L’intrigue se déroule dans un monde post-apocalyptique steampunk. Nous suivons cette fois l’aventure de plusieurs robots qui doivent trouver un moyen de fuir la planète mourante sur laquelle ils résident. Un mystérieux automate affirme qu’un grand nombre d’anciennes technologies sont enfouies profondément sous terre et permettront de quitter la planète sans problème. Pour creuser aussi loin, il va falloir beaucoup de bras, nous avons alors pour mission de construire une ville minière et de prendre soin de ses habitants robotiques afin qu’ils puissent consacrer leur énergie à trouver ces technologies enfouies.

L’objectif : construire une ville minière en plein milieu du désert.

Si le titre démarre par un petit peu de narration, le scénario reste très discret durant l’entièreté de notre partie, celle-ci est parfois brièvement interrompue par des dialogues entre plusieurs personnages afin de faire progresser cette intrigue qui reste trop légère. Le gros de l’expérience se concentre sur son gameplay qui se déroule sur l’une des cinq cartes proposées par Steamworld Build. Chaque début de partie nécessite d’ailleurs de choisir d’activer ou non le scénario, de jouer avec un didacticiel, de générer aléatoirement la carte souterraine, mais également de choisir parmi plusieurs difficultés dont un mode bac à sable permettant de s’amuser sans contrainte d’argent et de ressource.

Le titre nous demande de construire notre ville à la surface. Nous devons alors créer des chemins autour desquels il faut bâtir des logements pour nos ouvriers robots, mais aussi de quoi les aider à vivre confortablement, comme des magasins, des ateliers d’entretiens, des restaurants… Il est aussi nécessaire d’exploiter les ressources que nous pouvons trouver sur la carte, comme le bois qui peut être transformé par la suite.

La mine propose une expérience différente.

Au fil de la partie, de plus en plus de ressources à gérer s’ajoutent à nos objectifs, de même que de nouvelles mécaniques de jeu qui complexifient le tout. Une fois bien progressé, il est possible d’accéder à la mine qui sert de nouvelle carte à gérer en même temps que la surface, avec ses propres ressources et travailleurs. La progression est ici très différente puisqu’il faut explorer plusieurs étages de fond en comble jusqu’à trouver les différentes pièces de technologies anciennes requises pour terminer le jeu. Il faut tout de même rester prudent dans les étages les plus profonds puisque des créatures hostiles s’y cachent.

Le gameplay du titre est particulièrement réussi et demande de la réflexion pour progresser, il propose aussi de décorer notre ville si le cœur nous en dit. Les systèmes de jeu sont complets et addictifs, sans pour autant atteindre la complexité des gros jeux du genre. Steamworld Build peut être un bon jeu pour découvrir le genre, mais les nombreuses choses à prendre en compte lors d’une partie demandent tout de même un certain temps d’adaptation et une attention toute particulière portée aux tutoriels.

Les cinq cartes restent visuellement très similaires.

Steamworld Build souffre tout de même de quelques soucis dérangeants. Plusieurs éléments de l’interface posent quelques soucis et auraient gagné à être un peu plus explicites. Les différentes cartes ne proposent pas d’intrigues différentes, il s’agit toujours de la même et du même objectif, et peu de choses viennent différencier nos parties. Malgré une option pour introduire de l’aléatoire dans la carte des souterrains, il y a finalement peu d’intérêt de tout recommencer. Une partie complète demande tout de même entre cinq et dix heures de jeu, mais la rejouabilité se révèle plutôt limitée. Le titre se montre aussi assez facile, une partie mal gérée n’offre que très peu de pénalités, elle prendra juste plus de temps et nécessitera de la patience pour s’organiser. La prise en main se révèle par contre très efficace, et ce même en jouant avec une manette.

Le titre est aussi très sympathique visuellement, reprenant l’ambiance charmante “western” des autres épisodes de la franchise. Nos cartes fourmillent de détails sympathiques et colorés, mais on regrette cependant un petit manque de diversité visuelle sur les différentes cartes proposées. Côté musique, l’ambiance du jeu reste assez discrète, mais diffuse quelques morceaux qui vont dans le ton de cet univers Far West. Ce nouvel épisode de la licence ne va pas révolutionner le genre du city builder mais propose une expérience convaincante grâce à ses nombreuses idées et son gameplay riche.

Conclusion

Quatre ans après le dernier jeu de la série, la licence Steamworld est de retour avec un spin-off qui essaye à nouveau de s’attaquer à un genre différent. Steamworld Build est un jeu de gestion city builder développé par le studio The Station. Nous suivons l’aventure de plusieurs robots qui doivent trouver un moyen de quitter la planète. Pour ce faire, nous devons bâtir une ville minière et explorer les souterrains afin de trouver plusieurs pièces de technologies enfouies. Les parties se divisent alors en plusieurs cartes, l’une à la surface et plusieurs autres en sous-sol, qu’il faut gérer au mieux. Si le gameplay est vraiment réussi et plutôt addictif, il souffre aussi de quelques soucis comme son interface qui pourrait être améliorée. Plusieurs options de difficulté et de gameplay n’effacent malheureusement pas le gros manque de rejouabilité du titre, ce qui est un peu dommage au vu de sa durée de vie tournant aux alentours des 10h, ce qui est un peu léger pour un jeu proposé pour une trentaine d’euros. L’aventure se montre cependant plutôt accessible et son univers très charmant. Steamworld Build n’invente rien, mais propose un jeu de gestion très efficace.

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Steamworld Build

Gameplay 8.0/10
Contenu 6.5/10
Graphismes 7.0/10
Bande son 7.0/10
Finition 6.5/10
7.0

On aime :

Un gameplay réussi et addictif

Plusieurs options de difficulté et de gameplay

Un city builder accessible aux débutants

La direction artistique très charmante

Agréable à jouer, même à la manette

On aime moins :

Un scénario trop léger

Une interface pas toujours pratique

Peu de rejouabilité

Généralement assez facile

Cinq cartes qui se ressemblent beaucoup