L’histoire du jeu vidéo est pleine de rebondissements et d’événements importants, à l’image de la fameuse crise de 1983. Une adaptation du film “E.T., l’extra-terrestre” de Steven Spielberg est en partie responsable de ce krach qui aurait pu mettre définitivement un terme à l’existence des consoles de jeux vidéo. Durant les années 70, les jeux vidéo sont de plus en plus populaires dans les salles d’arcade. Des centaines d’entreprises sentent alors un marché juteux et produisent une très grande quantité de machines différentes permettant de jouer à un ou plusieurs titres. Les jeux sont aussi produits en grande quantité et la majorité des éditeurs de l’époque copient sans vergogne les grands succès de l’arcade comme Pong et Pac-Man dans le but de réaliser un maximum de profit très rapidement. Parmi toutes ces entreprises se trouve Atari, qui est très vite devenu leader du marché grâce à sa console phare : l’Atari 2600. Seulement, au début des années 80, le secteur se retrouve inondé de copies de jeux populaires et de titres à la qualité médiocre puisque ces derniers ne respectent pas de normes de qualité. Parmi tous ces mauvais jeux se trouve le fameux “E.T., l’extra-terrestre”, adaptation du film du même nom qui est aujourd’hui connu comme l’un des pires jeux de l’histoire. En 1983, tout le marché s’écroule. Les jeux ne se vendent plus, leur prix chute drastiquement et les magasins de jouets n’en veulent plus. De nombreuses entreprises doivent cesser leurs activités dans le jeu vidéo, et le marché des consoles s’effondre. Atari se retrouve alors avec des consoles non vendues et des millions de cartouches de titres comme E.T. Ne sachant que faire de tous ces jeux qu’ils ne peuvent pas vendre, des dizaines de cartons vont alors être enterrés dans une décharge située à Alamogordo au Nouveau-Mexique. L’entreprise a choisi cette décharge spécifiquement puisqu’il y est interdit de fouiller et que les ordures sont écrasées toutes les nuits. D’après l’agence de presse Knight Ridder, cela n’a pas empêché de nombreuses personnes d’aller récupérer tout un tas de cartouches les jours qui ont suivi. Si cette histoire a longtemps été considérée comme une légende urbaine à cause de nombreuses informations contradictoires, nous savons aujourd’hui qu’elle est tout à fait véridique. Il a fallu attendre 2014 pour en avoir la confirmation puisque l’entreprise canadienne Fuel Industries a, à cette époque, obtenu les autorisations pour déterrer les cartons d’Atari dans le but de réaliser un documentaire sur cette histoire. L’industrie s’est évidemment relevée par la suite, puisque la deuxième moitié des années 80 fera émerger de nouveaux constructeurs comme Nintendo et Sega qui donneront un nouveau souffle à la pratique du jeu vidéo sur console.