Freiner à l’approche d’un radar constitue une pratique répandue chez les automobilistes. De la même façon, certains accélèrent une fois la zone radar dépassée. Mais un nouveau type de radar surnommé « anti-freinage » pourrait mettre à mal ces pratiques. Un conducteur roule au-dessus de la vitesse autorisée en toute quiétude. À un certain moment, il s’approche d’une zone où se situe un radar et commence à décélérer. Et une fois la zone radar derrière lui, le conducteur appuie sur l’accélérateur et repart de plus belle. Ainsi, le radar n’y a vu que du feu et le conducteur ne sera pas inquiété par une amende, voire pire : un retrait de permis. Mais cette technique utilisée par bon nombre d’automobilistes pourrait bientôt être mise à mal par un nouveau type de radar surnommé « anti-freinage ». Dans les faits, ces radars sont équipés d’une caméra qui permet de repérer les conducteurs qui freinent à l’approche d’un radar ou qui accélèrent une fois celui-ci dépassé. Ces radars ont déjà été soumis à des tests concluants en Espagne durant l’année 2021 et vont bientôt être disposés sur certaines routes du Royaume-Uni, comme le rapporte Auto Plus. En ce qui concerne la Belgique et la France, l’arrivée de ces radars « anti-freinage » n’est pas encore prévue. L’organisme de la Sécurité routière en France a ainsi expliqué auprès de Ouest France : « Il n’est pas prévu de déployer ce type de radars en France. La stratégie nationale concernant les radars a été définie en 2015, puis revue en 2018. Il n’a jamais été question de radars anti-freinage ». Reste maintenant à voir si les résultats concluants des radars anti-freinage ne feront pas changer d’avis les gouvernements français et belge. Dans tous les cas, les radars sont en perpétuelle évolution et s’enrichissent régulièrement de nouvelles technologies. À titre d’exemple, le radar « Velolaser » déployé en Espagne et présenté comme indétectable (50cm de haut/2kg) est capable, entre autres, de contrôler la vitesse des automobilistes sur trois voies et cela dans les deux sens de la circulation. Son efficacité est redoutable puisqu’il peut enregistrer trois infractions à la seconde. Par ailleurs, l’intelligence artificielle est également mobilisée pour sanctionner les automobilistes qui ne respectent pas le Code de la route.