Devenu la licence transmédia la plus lucrative du monde, on ne présente plus le phénomène qu’est devenu Pokémon. Les origines de son concept sont pourtant encore peu connues du grand public. L’on doit l’élaboration du tout premier jeu Pokémon à un homme du nom de Satoshi Tajiri. Aujourd’hui connue à travers le monde, la licence Pokémon est née en 1996 dans les locaux d’un studio japonais nommé Game Freak. Une toute petite équipe a développé deux jeux pour la Game Boy durant six années chaotiques. Pokémon version Rouge et Pokémon version Verte sont le résultat de ce labeur, un projet financé par Nintendo eux-mêmes. Si le succès n’est pas tout à fait au rendez-vous durant les premiers mois de commercialisation, le bouche-à-oreille va faire son chemin et le titre va devenir le sujet de conversation numéro un des enfants de l’époque. Un phénomène qui se renouvellera quelques années plus tard dans nos cours de récréation lorsque la licence arrivera en occident. Le principe de Pokémon, s’il faut le rappeler, c’est de voyager dans une région où se trouvent tout un tas de créatures magiques qu’il faut attraper et entraîner afin d’affronter des dresseurs et devenir le maître Pokémon. Le concept a été réfléchi par Satoshi Tajiri, l’un des fondateurs de Game Freak. Né en 1965, il grandit dans la ville de Machida, proche de la capitale japonaise. À l’époque, l’endroit était encore très forestier, et dans sa jeunesse, le garçon va être fasciné par les insectes. Il va en attraper, les étudier, et même envisager une carrière dans l’entomologie. Quelques années plus tard, Satoshi va aussi tomber amoureux des jeux vidéo. Il va alors fonder Game Freak, qui débute comme un magazine sur le sujet avant de devenir une véritable équipe de développement. Après avoir sorti plusieurs jeux, ils se lancent alors dans le projet “Pocket Monster”, qui s’inspire de la passion de Tajiri pour l’étude et l’évolution des insectes. Le concept d’attraper et d’entraîner des créatures n’est pas tout à fait nouveau à l’époque, mais il prend une tout autre dimension grâce à la portabilité de la Game Boy et à son “Câble Link”, un accessoire permettant de relier deux machines pour jouer en multijoueur. En voyant l’accessoire, Satoshi Tajiri imagine tout de suite des insectes qui se baladent d’un bout à l’autre, ce qui lui donne une idée. En plus de pouvoir affronter nos amis, les câble Link nous permettent également d’échanger nos Pokémon. La suite, nous la connaissons. La licence Pokémon est toujours aussi populaire aujourd’hui et touche les nouvelles générations tout en gardant une partie des personnes ayant grandi avec. La création de Pokémon version Rouge et de Pokémon version Verte ainsi que le début de la carrière du monsieur sont détaillés dans un manga biographique publié chez la maison d’édition Kurokawa (“Pokémon, aux origines du phénomène planétaire – Biographie du créateur de Pokémon, Satoshi Tajiri” de Akira Tanaka).