Comment Nintendo a conçu le premier casque VR

Si la pratique de la VR est désormais assez connue, les premières tentatives de casques permettant de s’immerger dans un univers virtuel ne se sont pas toujours très bien passées. Du côté du jeu vidéo, les premiers à avoir essayé sont les inventeurs de chez Nintendo, et le casque fut un échec comme l’entreprise en fait rarement.

Aujourd’hui, de nombreuses entreprises vendent des casques VR qui ont plusieurs utilités, mais nombre d’entre eux sont avant tout pensés pour jouer aux jeux vidéo. Ces produits ne sont pas toujours très accessibles pour plusieurs raisons, dont le prix souvent élevé ou encore la nécessité d’avoir de l’espace pour en profiter au maximum. Cela n’empêche pourtant pas de nombreuses entreprises de se lancer dans ce qui est parfois vu comme un outil qui sera primordial dans le futur, et la pratique ne date pas d’hier. Dans le monde du jeu vidéo, le premier acteur à avoir essayé de développer une technologie qui se rapproche de ce que l’on connaît, c’était Nintendo.

En 1995, l’entreprise commercialise le Virtual Boy, une console de jeu vidéo conçue par Gunpei Yokoi (un concepteur responsable de plusieurs machines et innovations comme le Game & Watch ou la Game Boy). L’appareil est une console portative composée d’un casque fixé sur un pied ainsi que d’une manette qui se branche directement sur la machine. Le principe est original puisqu’il fallait se coller au casque qui affichait deux écrans à l’intérieur, permettant de jouer à des jeux avec un affichage stéréoscopique, entendez par là que ceux-ci proposent un effet de profondeur et un rendu qui ressemble à de la 3D.

Vous n’en avez peut-être jamais entendu parler, et c’est tout à fait normal. Le Virtual Boy devient très vite le plus gros échec commercial de Nintendo, et son exploitation se terminera moins d’un an après sa sortie. Malgré plusieurs baisses de prix, l’appareil ne s’écoulera qu’à environ 800.000 exemplaires vendus à travers plusieurs territoires. Le Virtual Boy ne sera d’ailleurs jamais commercialisé en Europe, faute d’engouement au Japon et en Amérique du Nord.

Cet échec s’explique par plusieurs facteurs. À cette époque, Sony et sa Playstation attirent tous les regards, mais le Virtual Boy souffre aussi de nombreux problèmes qui le rendent difficile à défendre. Parmi les reproches énoncés à l’époque, on trouve un véritable manque de confort dans l’utilisation du casque, des écrans qui n’affichent que deux couleurs (noir et rouge) et surtout une technologie pas encore au point qui produit des maux de tête après une utilisation prolongée. La machine propose aussi peu de jeux puisque l’entièreté de la ludothèque du Virtual Boy est composée de 22 titres à peine, et très peu de jeux montrent les véritables capacités de la console.

Nintendo a alors préféré arrêter les frais très vite pour se concentrer sur sa future Nintendo 64. Notez que l’idée de la 3D stéréoscopique a refait surface plus de quinze ans après avec la sortie de la Nintendo 3DS et de son écran autostéréoscopique simulant une profondeur dans ses jeux.

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