Test – Goldorak Le Festin des Loups : une adaptation réussie de l’animé

Microids multiplie les adaptations réussies en cette fin d’année. Après Les Schtroumpfs 2, l’éditeur nous livre une adaptation de la série d’animation Goldorak. 

Véritable monument de la culture geek en France, Goldorak n’avait pourtant jamais eu droit à une adaptation en jeu vidéo. C’est désormais chose faite puisque Microids a confié au studio français Endroad le développement d’un jeu basé sur l’univers de Goldorak. Et malgré tous les aprioris que nous pouvions avoir à l’égard de ce projet, il faut bien admettre que le résultat est plutôt convaincant.

Les fans auront droit à des doublages intégraux en français et une bande son d’excellente qualité.

Car de facto, Goldorak avait la réputation d’être l’une de ces licences inadaptables en jeu vidéo. L’exercice n’était guère évident mais le petit studio Endroad s’en est sorti comme un chef. Avant d’aller plus loin dans ce test, il convient de faire le point sur l’univers de l’animé.

Le scénario explore l’arc du Festin des Loups. Témoin de la destruction de sa planète, Duke Fleed, le prince de la planète Euphor, fuit sur Terre. Il emmène avec lui une puissante machine de guerre baptisée Goldorak, qui va permettre aux humains de se défendre face aux attaques des végas, des créatures venues des confins de l’espace pour bâtir un empire.

L’essentiel des séquences de jeu se composent de séquences de beat them all.

S’il est vrai que les développeurs n’ont pas pris de risque ni trop creusé l’univers du jeu, il faut bien admettre que sur le plan narratif, cette adaptation est très fidèle à l’univers de l’animé. On retrouve tous les protagonistes de l’animé, les bruitages originaux, des doublages intégraux, une bande son fidèle à l’univers de Goldorak également. Tout est fait pour que les fans soient aux anges. Et le jeu réussit son pari à ce niveau.

Côté gameplay, on est ici face à un mélange de genres. Goldorak se présente avant tout comme un beat them all, mais il lorgne parfois du côté du Souls-like, et n’hésite pas à multiplier les séquences de jeu originales, que ce soit à bord d’une soucoupe volante, auquel cas le jeu se transforme en véritable shoot them up 2D, d’un vaisseau, qui permet de proposer des séquences de shoot 3D “sur un rail”, ou à pied, pour ajouter quelques brefs éléments narratifs.

Goldorak n’hésite pas à proposer beaucoup de séquences de jeu très différentes…

Ce mélange de genres permet de proposer des expériences variées et de diversifier ainsi les plaisirs. Car s’il s’était limité à un simple beat them all, Goldorak aurait vite montré ses limites. Il faut pourtant l’avouer, même les séquences de beat them all à elles seules sont pourtant assez réussies. On ressent toute la puissance de notre “guerrier” qui fracasse ses ennemis en utilisant tout l’arsenal à sa disposition. Car c’est l’une des particularités du jeu, certains ennemis devront être vaincus en enchainant des combos bien spécifiques, vous obligeant à enchainer différentes attaques. La difficulté est au rendez-vous, en particulier lors des combats de boss, très réussis, qui prennent parfois l’allure d’un Souls-like.

L’Astérohache (bouton Y) fait ici office de frappe lourde, le Clavicogyre est l’attaque à distance, le Rétrolaser permet lui de figer brièvement les ennemis pour contourner leurs défenses. Pour vaincre les adversaires, il faudra enchainer les attaques de base et ces différentes combinaisons, parfois dans un ordre bien précis. A noter aussi que la parade est très importante ici puisqu’elle seule vous permettre d’échapper à un coup qui pourrait vous être fatidique.

Là où le jeu surprend agréablement, c’est dans le fait qu’il ne se contente pas d’enchainer des missions linéaires. Chaque chapitre nous place dans un mini open world dans lequel on peut réaliser des missions principales, collecter divers matériaux pour améliorer son équipement, réaliser des missions secondaires et récupérer tout un tas de collectibles. Et c’est un véritable plaisir à chaque fois de découvrir ce que nous réserve chaque nouvelle carte… On notera par ailleurs que les matériaux collectés permettront donc de personnaliser notre mécha et d’améliorer ses attaques – un petit côté RPG pas déplaisant lui non plus.

Goldorak propose son lot de séances aériennes.

Les séquences aériennes sont un poil moins réussies, mais restent néanmoins plaisantes à parcourir, ne serait ce que pour le challenge qui est proposé et pour la diversité des séquences de jeu. Il faut néanmoins davantage les voir comme des mini jeux que la colonne vertébrale de cette adaptation. Les séquences de shoot en 2D sont les plus plaisantes car les plus techniques. Elles nous rappellent les classiques de Cave, avec un paquet de tirs affichés à l’écran. Ne vous attendez toutefois pas à la même maestria. Les séquence sen 3D prennent elles place sur des “rails” à la façon d’un Panzer Dragoon. Le joueur se contenter de déplacer son vaisseau à gauche à droite, en haut et en bas pour éviter les tirs et canarde tout ce qui bouge jusqu’à l’issue du niveau.

Là où on a plus de mal en revanche, c’est avec les quelques séquences narratives dans la peau de Duke, qui n’apportent strictement rien en dehors de quelques dialogues. L’exploration est molle, il n’y aucun enjeu ni séquence d’action, ces passages servent juste à “connecter” les autres séquences de jeu entre elles, de façon très maladroite. A choisir, on aurait préféré se limiter à quelques dialogues.

Alors oui, visuellement, le jeu est loin de nous mettre une claque. La direction artistique et quelques décors soignés sauvent le navire du naufrage, mais il faut bien avouer que ce n’est pas le jeu qui nous en met plein les yeux. En revanche, la finition et impeccable. Pratiquement aucun bug à signaler, une bande son absolument extraordinaire, avec des doublages en français et de qualité, du fan-service à gogo… Goldorak : Le Festin des Loups n’est peut-être pas le jeu de l’année, mais il n’en reste pas moins une adaptation réussie de l’animé, et incontestablement un superbe hommage à la série.

Conclusion

Microids réussit l’impensable en nous livrant une adaptation réussie de Goldorak en jeu vidéo. Si le jeu n’impressionne guère visuellement, il s’impose comme un excellent divertissement avec ses séquences de jeu variées, ses combats intenses et son univers très riche. Les fans de la série d’animation peuvent se rassurer : cette adaptation est d’une fidélité extrême au matériau d’origine et n’hésite d’ailleurs pas à jouer avec la fibre nostalgique des fans, avec ses collectibles, sa bande son irréprochable et sa mise en scène qui fait continuellement de la machine de guerre la star du show. Malgré son petit budget, Goldorak : Le Festin des Loups s’impose donc comme un excellent divertissement, tant pour les fans de la série d’animation que pour ceux qui n’y avaient jamais touché…

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Goldorak : Le Festin des Loups

Gameplay 6.5/10
Contenu 7.0/10
Graphismes 6.0/10
Bande son 9.0/10
Finition 7.0/10
7.1

On aime :

Fidèle à la série

Des combats intenses

La variété des séquences de jeu

Une direction artistique impeccable

Une bande son irréprochable

On aime moins :

Une réalisation technique assez pauvre

Les séquences de jeu à pied

Une caméra qui a parfois un peu de mal à suivre...