Test – Like a Dragon Gaiden : une mise en bouche qui tient la route

À peine deux mois avant le prochain épisode, Sega nous propose une nouvelle aventure de la licence Like a Dragon qui se concentre sur le protagoniste original. Kazuma Kiryu reprend du service pour un opus plus modeste, mais utilisant tout de même la formule qui a fait les beaux jours des Yakuza.

Le Ryu Ga Gotoku Studio est décidément très productif en ce moment. Après avoir proposé un remaster de l’épisode Ishin en début d’année, l’équipe a travaillé sur deux autres épisodes de la licence Like a Dragon. Si le second se trouve être le huitième épisode qui arrivera en janvier prochain, le premier est un titre désormais disponible sur PC, consoles Playstation et Xbox (ainsi que sur le game pass) et qui fait office de prologue pour le second. Intitulé “Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name”, cette aventure spin-off se concentre sur le protagoniste original de la licence, à savoir Kazuma Kiryu. Ce dernier avait vu son histoire se conclure dans le sixième épisode et avait cédé sa place à un nouveau héros pour le septième. Cet épisode “gaiden” plus modeste sert d’introduction au huitième jeu puisqu’on y retrouvera Kiryu qui accompagnera les nouveaux héros de cette saga.

Suite aux évènements de l’épisode 6, Kiryu décide de se faire passer pour mort à l’aide de l’organisation Daidoji. Dorénavant appelé Joryu, il devient malgré lui l’homme à tout faire de ce groupe, effectuant plusieurs missions pour leur compte. Son passé va cependant le rattraper puisqu’un nouveau groupe mystérieux va tout faire pour retrouver le Yakuza légendaire. Malgré un scénario qui pose bien le contexte et les enjeux, il est tout de même préférable d’avoir des connaissances concernant les épisodes précédents. Cette aventure peut tout de même s’apprécier sans, mais l’histoire risque d’avoir beaucoup moins d’impact. Le récit est très réussi et prenant, proposant de grands moments mémorables, quelques surprises et aussi des passages un peu moins sérieux.

Le légendaire Dragon de Dojima reprend du service.

The Man Who Erased His Name en profite pour nous replonger dans l’approche “classique” de la série. Contrairement aux septième et futur huitième épisode qui se sont transformés en RPG au tour par tour, Gaiden reprend à la lettre le fonctionnement des épisodes originaux. Nous sommes plongés dans un jeu d’aventure très narratif, mais qui nous laisse passer du temps dans un quartier japonais, cette fois principalement à Osaka, dans lequel se trouve tout un tas d’activités, de quêtes annexes et de mini-jeux. 

Comme il s’agit d’un épisode un peu plus modeste, Gaiden propose un peu moins d’activités annexes que d’habitude et plusieurs d’entre elles sont très similaires à celles des précédents épisodes. Plusieurs jeux habituels sont proposés, à l’image des karaokés, du pocket circuit ou encore des salles d’arcade où il est possible de jouer à plusieurs titres de Sega comme Virtual Fighter 2.1, Sonic The Fighters ou encore Daytona USA 2.

Le nouveau Colisée permet de se lancer dans des batailles de groupe.

En plus des mini-jeux, cet épisode propose tout un tas de petites quêtes, dont la majorité sont malheureusement peu intéressantes, mais bien justifiées par l’introduction du personnage de Akame et de son système d’entraide dans le quartier. Il faut aussi mentionner la présence d’une arène de combat qui propose plusieurs mécaniques originales puisqu’il est possible de réaliser différents affrontements, de créer notre équipe de combattants pour faire des bagarres de groupe et même de recruter des personnages familiers.

Les combats du titre sont de nouveau en temps réel et proposent plus ou moins la même approche qu’avant, mais avec de nouvelles idées qui les rendent encore plus sympathiques. Notre personnage possède plusieurs styles de combat, dont un nouveau spécialement appris par Kiryu durant cette période, le style “Agent”, qui nous permet de réaliser des coups plus rapides et d’utiliser de nouveaux gadgets comme des drones ou l’araignée qui permet d’attraper les ennemis avec des fils pour les empêcher d’agir. On débloque très rapidement un style de combat bien plus classique pour Kiryu qui se révèle plus puissant, mais aussi plus lent. Deux approches avec lesquelles il est tout à fait possible de jongler en plein combat, et qu’il est préférable d’améliorer en échange d’argent. Certains affrontements restent assez exigeants, il faut donc utiliser tous nos outils avec soin, même si plusieurs options de difficultés permettent de simplifier les choses. L’approche de cet épisode reste la même que d’habitude et le gameplay reste tout aussi bon qu’avant, malgré quelques petits soucis comme des problèmes de caméra.

Les quartiers sont toujours aussi agréables à parcourir.

C’est aussi réussi du côté des visuels, malgré quelques imperfections. Évidemment, les Like a Dragon ne sont pas des jeux réalisés avec un budget extensible, de très nombreux éléments des décors sont peu détaillés, et il ne faut pas toujours regarder certains endroits de trop près. Pourtant, le jeu reste généralement assez plaisant à regarder, et en particulier lors des passages scénarisés. La mise en scène des cinématiques importantes impressionne, mais les scènes moins grandiloquentes du titre sont beaucoup plus plates. Un bilan en dents de scie qui est fidèle à la qualité des précédents épisodes et qui n’est donc pas très étonnant. La bande-son, elle, s’en sort plutôt bien et est habilement utilisée durant les grands moments du jeu.

Like a Dragon Gaiden c’est un nouvel épisode toujours très efficace d’une formule qu’on ne connait désormais que trop bien. Les différents titres de la licence se ressemblent tout de même beaucoup au niveau de leur fonctionnement et la redondance commence à se faire sentir. Véritablement prévu à la base comme un chapitre du prochain jeu (et proposant d’ailleurs une démo de Infinite Wealth en son sein) ce gaiden est, sans surprise, un épisode plus court que d’habitude. Le scénario se termine en une dizaine d’heures, même s’il faudra un peu plus du double pour faire le tour des activités annexes. Cette nouvelle aventure comblera sans doute les habitués de la franchise, même si on espère que cette abondance de titres ne créera pas une overdose.

Conclusion

La licence Like a Dragon est déjà de retour pour un nouvel épisode qui sert d’introduction au prochain gros titre. “Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name” est une nouvelle aventure centrée sur le protagoniste original de la série, à savoir Kazuma Kiryu. Le célèbre Yakuza se fait passer pour mort à la suite de l’épisode 6, mais son histoire le rattrape très vite puisqu’un groupe mystérieux le recherche activement. Véritable point fort du jeu, le scénario est prenant et toujours aussi bien mis en scène. C’est malheureusement moins le cas pour les moments moins importants dont la qualité est plus modeste. Côté gameplay, cet épisode Gaiden reprend à la lettre la formule des épisodes qui mettaient Kiryu en scène. On explore à nouveau un quartier japonais rempli d’activités annexes, et on se bagarre en temps réel. Si les combats proposent de nouvelles idées intéressantes, la majorité des autres activités sont un peu recyclées des précédents jeux. Le nouveau contenu vaut cependant le coup d’œil, même si cette aventure donnera sans doute un sentiment de déjà-vu aux vétérans. The Man Who Erased His Name reste un chapitre réussi des aventures de Kiryu et qui permet de nous préparer pour l’arrivée de Infinite Wealth en janvier prochain.

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Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name

Gameplay 8.0/10
Contenu 6.5/10
Graphismes 7.0/10
Bande son 7.0/10
Finition 7.0/10
7.1

On aime :

Le scénario prenant

Un contenu varié et riche

Les combats réussis

Visuellement et musicalement satisfaisant

La mise en scène du scénario

On aime moins :

Encore la même formule

Du recyclage d'activités d'autres jeux

Beaucoup de petites quêtes peu intéressantes

Des soucis de caméra

Pas toujours très joli